Chez Tiadriel & Rick
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Message  feu Tiadriel Mar 14 Oct - 9:56

Tiadriel a écrit:Premiers pas Enseignericklepilamicopvb3

Une nouvelle ville pour une nouvelle vie.
Un nouveau quartier pour un nouveau métier.
Meunier à Montpensier.

Meunier ? Presque !
Un sac de blé pour une meunière, métier qu'elle connaît déjà. Une jeune mère depuis peu, "métier" qu'elle découvre un peu plus chaque jour. Attentive et attentionnée envers les êtres aimés, ses deux trésors, Rick et Georges, son époux et son fils, premier né.
Elle porte encore les marques de sa récente grossesse, il y a vingt-huit jours que son petit bonhomme a vu le jour, qu'il a poussé son premier cri.

Aujourd'hui, ils commencent une nouvelle vie tous les trois. Recommencement attendu patiemment, puis un peu plus fébrilement au fil du temps, montant crescendo à l'échéance de la date butoir.
Ce jour est enfin là. Le temps de poser les malles, de partir prospecter pour dénicher la perle rare. Et...
Aristote, sûrement de son côté, lui trouve, leur trouve ce qu'ils cherchent.
Une petite boulangerie pour lui, un joli moulin pour elle, attenant à l'échoppe. Ils vont pouvoir y laisser leurs meubles le temps de construire une autre cabane, un autre chez eux.

Un moulin, elle en a déjà eu un, jadis, du temps de Chez H& C, Honoré & Catherine, certains s'en souviennent peut-être encore... Elle avait ensuite décidé de s'en séparer et de prendre un atelier de tisserand.
Ensemble, Rick et elle, avaient ouvert Les Ciseaux et l'Aiguille à Montbrison. Aujourd'hui, c'était Lépi Lami à Montpensier.

Elle fait le tour du propriétaire.
Premiers pas Lpiiz6
Lépi est un moulin à vent, avec quatre longues ailes symétriques, en parfait état. Elle passe une main sur la pierre de la bâtisse, laissant glisser ses doigts sur la pierre irrégulière. Elle entre ensuite, se dirige vers son coeur. Elle veut vérifier l'état de la paire de meules. Peut-être auront-elles besoin d'un rhabilleur pour les aiguiser. Elle actionne les leviers de la trempure et soulève la meule tournante, dégageant ainsi la meule dormante. Elle les détaille attentivement, observant la feuillure, y pose un doigt prudent, jugeant ainsi de l'état d'émoussement de la pierre.
Cela a l'air satisfaisant. Elle pourra attendre encore un peu. Elle verrait au moment où elle moudrait son premier sac de blé, premier depuis bien longtemps.

Elle a gardé quelques sacs de blé à cette intention, issus de ses précédentes récoltes dans son village natal. De quoi nourrir le ventre gourmand de Lépi. Ses grandes ailes tourneront bientôt au gré du vent, entraînant avec elles les énormes meules, réduisant les épis de blé en poudre blanche, douce farine.
De quoi permettre à Rick de faire de jolies miches de pain, bien dorées.
Pour le bois, la forêt est là, toujours accueillante pour le fier bûcheron, un peu effrayante pour le petit garçon qui s'y perd.
C'est le domaine des animaux.
La nuit, elle devient le royaume de Réglisse, sa chouette, fidèle messagère, grande chasseresse. La jeune femme ne doute pas qu'elle s'y fera rapidement une place, se délectant des petits rongeurs qu'elle y aura déniché.

Dans l'antre de Lépi, elle a trouvé un petit endroit pour y déposer son fils lors de ses siestes. Le petit bonhomme a un rythme bien réglé et après presque un mois, la jeune maman s'est parfaitement adaptée, profitant de chaque moment de calme pour gérer le reste de ses affaires, gardant toujours un oeil bienveillant sur le petit garçon.
Rick a écrit:Tia avait dit à Rick qu'elle se rendait dans leur nouvelle propriété. Le jeune homme se décida donc d'y aller à son tour. Il n'avait pas encore vu la surprise que son épouse lui avait préparé, puisque c'est elle qui avait fait le repérage pour leur boutique. Lorsqu'il arriva à l'endroit indiqué, après de multiples hésitations dans les rues, il le vit... C'était un magnifique moulin à vent avec des pierres blanches et des ouvertures marrons. C'était somme tout, un moulin banal pour quiconque le voyait sur son chemin. Mais pour lui, c'était la consécration d'un rêve et le début d'une nouvelle vie. Et puis, il y avait à côté, une petite bâtisse ancienne mais toute simple. Un endroit où il pourrait pétrir la farine que Tia lui fournirait. Ensuite, il pourrait la cuire dans le magnifique four à pain qu'il trouva à l'intérieur. Là aussi, pour beaucoup, c'était un four quelconque, mais pour lui, c'était la fin d'une vie monotone et ennuyeuse et le début d'un grand bonheur. Il n'y avait pas de doute à ce sujet, ils allaient être heureux tous les trois.

Premiers pas Fourpainmp4

Le jeune homme sortit pour voir s'il trouvait son épouse. C'est à ce moment-là qu'il vit leur belle enseigne. La jeune femme avait déjà accroché le nom de leur échoppe : Lépi Lami. Un doux jeu de mots que la meunière avait trouvé. Il avait ensuite demandé à leur grand ami artiste d'en faire une jolie pancarte volant au vent. Elle était en bois et indiquait bien les deux métiers représentés par l'échoppe. Avec ça, pour sûr qu'ils pourraient indiquer à leurs amis où les trouver. A l'extérieur, se trouvait aussi un magnifique puits en pierre.

Premiers pas Zpuitsbo6

Ce puits, lui permettrait de ne pas avoir à courir après l'eau pour fabriquer son pain. Une remise complétait l'extérieur pour y couper le bois.

D'ailleurs, Rick s'aperçut à ce moment-là que quelqu'un coupait du bois à côté. C'était peut-être l'occasion ou jamais de trouver un fournisseur. En effet, entre son four à pain et la jolie maison qu'il voulait faire pour Tia et Georges, il lui fallait énormément de bois. Il se décida donc de se rendre là où il entendait les coups de hache. Il verrait son épouse un peu plus tard.
--Patxi_dubois a écrit:[Dans la forêt, à proximité]


Un homme se tenait debout devant un arbre, vraisemblablement un chêne, une hache à la main. Il était là dans l'objectif de couper cet arbre afin de pouvoir se chauffer cet hiver. Il était grand (le bûcheron, quoi que l'arbre aussi, lol), brun et une barbe en broussaille. Il portait un bonnet rouge sur la tête, car été comme hiver, il travaillait dans les bois et coupait des arbres. Ensuite, il les débitait pour vendre ses stères. Des vêtements rapiécés aux genoux et aux coudes complétaient la tenue de l'homme. Aujourd'hui, il travaillait donc avec sa hache mais il lui arrivait aussi de travailler avec une belle scie. Cette dernière était un cadeau de ses amis basques.
En effet, l'homme avait des origines basques. Mais dans son village d'origine, le bois n'était pas de bonne qualité. Il avait donc migré vers l'Auvergne pour vivre de son métier. Désormais, il pouvait couper de tout : des chênes, des noisetiers, du hêtre. Il s'en donnait à coeur joie. Il aimait tant ça, que ses amis l'avait surnommé Dubois. Cela faisait étrange avec son nom basque mais c'était amusant. Il se nommait donc Patxi Dubois.

Or ce jour, il s'acharnait contre un chêne. Avec un tel travail, il avait de bons muscles et il était très costaud. Mais il était aussi très renfermé sur lui-même car ses amis lui manquaient. Ici, il ne s'en était pas fait car à son arrivée dans le village, il n'avait pas de sous pour aller en taverne. Et petit à petit, il s'était refermé comme les huîtres que ses amis pêchaient à mains nues. D'ailleurs, il était vraiment comme une huitre, car si de prime aspect, il semblait aussi aimable qu'une porte de prison, il cachait en fait un coeur gros comme ça. Il était prêt à rendre service si peu qu'on lui en donne l'occasion et qu'on ne s'offusque pas de sa manière de vivre et de son langage.

Alors qu'il sifflait en tapant sur ce pauvre arbre, il vit arriver un drôle de gus. Bien habillé, mais pas vraiment chic. Pas très grand mais ni très petit avec un drôle de chapeau sur la tête. Il avait la tête du maître artisan. Et vu ses vêtements, il serait prêt à parier que c'était un tisserand. Il se demandait dès lors ce qu'un homme comme lui faisait dans les bois. Plus qu'un coup et le chêne se coucherait. Et le promeneur qui ne voyait pas le danger.


'tention ça va tomber !

Ca va sieur ? C'est y pas un lieu pour se promener...

Rick, puisque le promeneur, vous l'aurez reconnu, était Rick. Rick donc expliqua à l'homme qu'il était là car il avait besoin d'un bûcheron. Patxi le regarda d'un air interrogateur.

Un bûcheron ? Un gars comme moi ? D'aventure vous êtes pas en train de me faire la nique ? Comment qu'un gars comme vous, il vient quérir un vilain comme moi ? Parce que je suis pas un de ses manants comme vous avez l'habitude de costoyer à longueur de jour... C'est y quoi la labeur que vous avez à mandater ?


____________________________________________________________

Bûcheron à l'aspect rude mais au coeur d'or. Venez tenter de l'amadouer....

Premiers pas Bucherongrand1fq6
Agna a écrit:Agna toujours entrain de trainer ses bottes dans le village pour rendre visite à ses ouailles arriva devant une nouvelle enseigne. Elle reconnut cette bonne odeur de pain qui levait .

Tiens une boulangerie... quelle bonne idée ça

Agna poussa la porte et entra. Elle regarda la beauté de la boulangerie toute neuve qui sentait bon.

Bonsour m'sieur Dame. Je me présente je suis Dame Agna la Diaconesse et le Tribun du village et une des boulangères de ce village. Mais je ne vous connais point. je vois que vous avez le coeur à la tache et cela est bien. je suis ravi de faire votre connaissance. Alors bienvenu chez nous et que votre vie soit emplit de joie et de bonheur. Au plaisir de boire une tite chopine en taverne.

Agna salua le couple et continua sa tournée journalière.
Rick a écrit:{Dans la forêt}

Rick se dirigeait d'un pas tranquille vers le bûcheron. Plus il approchait et plus il pouvait voir à quoi il ressemblait. Un grand homme très costaud, aux mains gigantesques. Le jeune papa se dit à ce moment là que de telles mains étaient presqu'aussi grandes que les jambes de Georges. C'était impressionnant. Il allait le saluer lorsqu'il entendit un grand

'tention ça va tomber !

Rick eut tout juste le temps de sauter sur le côté, avant que l'arbre ne s'abatte dans un grand bruit. Il avait eu chaud. Ca commençait fort dans le village. A peine arrivé et il avait failli mourir. A peine né et son fils aurait pu devenir orphelin. Il se releva et épousseta ses vêtements. Il remit sa toque sur son crâne dégarni.

Ca va sieur ? C'est y pas un lieu pour se promener...

Bonjour sieur bûcheron. En fait, je ne me promenais pas. Mais je venais vous voir. Ne soyez pas étonné si je viens vous voir, c'est que je vous ai entendu couper l'arbre. Bon, il est vrai que je ne pensais pas qu'il soit si proche de tomber, sinon je ne me serais pas avancé.

Un bûcheron ? Un gars comme moi ? D'aventure vous êtes pas en train de me faire la nique ? Comment qu'un gars comme vous, il vient quérir un vilain comme moi ? Parce que je suis pas un de ses manants comme vous avez l'habitude de costoyer à longueur de jour... C'est y quoi la labeur que vous avez à mandater ?

Rick sourit à l'homme. Il semblait troublé qu'on puisse venir le voir pour lui confier un travail.

C'est tout simple, sieur bûcheron, j'aime m'entourer de personnes compétentes autour de moi. Et selon toute vraisemblance vous êtes la personne qui me faut. Je viens d'arriver avec mon épouse et notre fils dans ce village, et nous aimerions vivre dans une cabane en bois. Mais pas n'importe où, je veux construire la maison dans les arbres. J'ai donc besoin de belles planches de bois pour cela. Et j'ai donc besoin de vos services. Accepteriez-vous de me vendre vos planches de bois pour que je mette à jour ce doux projet ?

Rick attendait avec impatience la réponse du bûcheron. Il regardait autour de lui et vit que plusieurs arbres étaient déjà abattus et qu'il y avait aussi des rondins de bois. Vraisemblablement, l'homme travaillait sur ce chantier depuis plusieurs jours.
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Message  feu Tiadriel Dim 19 Oct - 16:46

--Patxi_Dubois a écrit:Le bûcheron était très étonné que cet homme si bien vêtu et si dégarni, lui propose un tel travail. D’ailleurs son étonnement devait être visible car son vis-à-vis lui sourit et recommença à parler.

C'est tout simple, sieur bûcheron, j'aime m'entourer de personnes compétentes autour de moi. Et selon toute vraisemblance vous êtes la personne qui me faut. Je viens d'arriver avec mon épouse et notre fils dans ce village, et nous aimerions vivre dans une cabane en bois. Mais pas n'importe où, je veux construire la maison dans les arbres. J'ai donc besoin de belles planches de bois pour cela. Et j'ai donc besoin de vos services. Accepteriez-vous de me vendre vos planches de bois pour que je mette à jour ce doux projet ?

Le bûcheron se grattait la barbe. Il n’était pas sûr d’avoir compris le désir de l’homme.

Mouais…. Vous voulez un buron… dans les arbres… Vous avez bien du vasselage pour un tel labor. Vous savez que un labor comme celui-ci il faut accoisser pour y arriver. Vous croyez que vous allez y arriver ?

Patxi se demandait vraiment si l’homme en question était capable de faire une cabane pour sa famille. Ce n’est pas qu’il doutait de lui, mais l’hiver était proche et Rick lui avait dit qu’il avait femme et enfant. Or, s’il le laissait faire le travail seul, pas sûr que l’épouse puisse s’installer avant un bon bout de temps. Il y avait chose que le bûcheron n’aimait pas c’est de savoir qu’une femme et surtout un enfant puisse passer l’hiver dehors. Il avait vu le désastre des hivers rugueux dans ses montagnes basques. Et il ne voulait pas avoir sa part de responsabilité dans une éventuelle maladie du nouveau venu. Il s’en étonna lui-même mais il décida de proposer son aide.

Hui, j’avions pas trop le temps pour vous hourder dans votre argu. Mais si, tudieu, vous repairez vistement avec le plan, alors ce sera bon. Hum…. Disons… dans deux jours…

Le bûcheron vit un sourire éclairer le visage de l’homme. A coup sûr, il était d’accord, mais il préféra attendre de l’entendre de sa bouche

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Bûcheron à l'aspect rude mais au coeur d'or. Venez tenter de l'amadouer....

Premiers pas Bucherongrand1fq6
Rick a écrit:[Dans la forêt avec Patxi]

Mouais…. Vous voulez un buron… dans les arbres… Vous avez bien du vasselage pour un tel labor. Vous savez que un labor comme celui-ci il faut accoisser pour y arriver. Vous croyez que vous allez y arriver ?

Rick se gratta la tête un instant, avant de comprendre ce que l'homme des bois lui disait. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas entendu un tel langage. Heureusement qu'il avait fait chemin pendant ses années d'errance avec un vagabond, qui parlait pareil. Il put ainsi répondre à l'homme.

Oh vous savez du courage pour ce travail, j'en ai énormément. Je veux donner à ma femme et à notre fils, un lieu merveilleux pour vivre en famille. Alors, je saurais mettre de l'ardeur à la tâche. Cela sera peut-être un peu long, mais avec de la bonne volonté, je devrais y arriver.

Il est vrai que la première cabane, il ne l'avait pas fait lui-même et il ne se rendait pas compte du travail que ça allait demander. Mais il était motivé comme jamais pour faire de ses mains la maison du bonheur, comme il l'aimait à l'appeler.

Hui, j’avions pas trop le temps pour vous hourder dans votre argu. Mais si, tudieu, vous repairez vistement avec le plan, alors ce sera bon. Hum…. Disons… dans deux jours…

Rick se mit à sourire. Il n'en croyait pas ses oreilles. Le bûcheron voulait l'aider dans sa tâche ! Même dans ses rêves les plus fous, il n'y aurait pensé.

Dans deux jours ! Alors, ce sera avec plaisir, sieur bûcheron. Je reviendrais avec mes plans. Comment vous remercier ?

[Direction Lépi Lami]

Rick tendit la main et il serra celle de l'homme des bois. Il grimaça un peu lorsque celui-ci referma la sienne. Il avait une sacré poigne. Il repartit en direction du village, en sifflotant, après avoir salué Patxi. Maintenant, il fallait qu'il trouve Tia. Il se rendit donc en direction du moulin. Il fit un tour extérieur pour voir dans quel état se trouvait le bâtiment et il sourit en voyant qu'il n'avait pas trop souffert du temps qui passe. Son épouse avait vraiment fait une bonne affaire en se portant acquéreuse de Lépi.

Le jeune homme rentra à l'intérieur et sourit en voyant son épouse. Il alla jusqu'à elle et l'embrassa tendrement.


Tu sais quoi ma jolie Tia.... Je crois que ce village est vraiment un endroit avec des gens pleins de bonne volonté. Je viens de faire une rencontre extraordinaire.
Tiadriel a écrit:Elle a fini son inspection des meules. Il faut maintenant penser à aménager un minimum Lépi pour pouvoir y accueillir sa petite famille. Au moins le temps que Rick leur construise leur chez eux.

Elle monte ouvrir toutes les fenêtres pour faire entrer la lumière et l'air frais. Une légère odeur de renfermer flotte dans la pièce. Une pièce assez grande pour y mettre un lit, le berceau de Georges, la table et les chaises. Peut-être aussi le petit vaisselier et une malle avec le plus gros de leur affaire. Mais pas plus. Cela suffira amplement. Le reste, ils trouveront sûrement la place de le stocker dans un coin de la boulangerie en attendant. Elle verrait avec Rick.

En ouvrant la fenêtre, son regard est attiré par une charrette s'avançant au loin, dans sa direction. Elle regarde un peu mieux et reconnaît leurs affaires. La veille, elle a demandé à sa connaissance chez qui ils avaient tout laissé, une personne de confiance, de bien vouloir leur ramener le tout, en précisant l'adresse et l'heure à laquelle elle y serait.

Un grand sourire aux lèvres, elle l'accueille, son fils, confortablement endormi dans son porte-bébé. Il a pris la liberté de ne pas venir tout seul, elle lui en est d'autant plus reconnaissante.


Bonjour Jacques ! Tu es pile à l'heure, merci. Tu es venu avec des amis ?

L'homme saute prestement de la charrette, ses deux amis s'avancent aussi, tous retirent couvre-chef, inclinent prestement la tête avant que Jacques ne prenne la parole.

Bien l'bonjour, D'me Tiadriel ! J'vous présente Gustave et Pierrot !
J'me suis dit qu' si votre époux n'était point là, deux paires d' mains s'raient pas d'trop pour décharger tout c'fourbis !


Elle incline légèrement la tête à son tour et leur sourit. Elle aime les bonnes initiatives et Rick n'étant pas là, ça tombe encore mieux.

Enchantée sieurs ! Et merci d'avoir accepté d'aider Jacques. Je vais vous montrer au déposer tout ça. Si vous voulez vous donner la peine de me suivre.

Elle leur montre le chemin, leur explique quelle male déposer où, fait de même pour le mobilier. Pendant ce temps, elle attrape un balai qui dépasse de la charrette, trouve aussi un seau, puis se demande où elle va pouvoir puiser de l'eau.
Elle fait alors le tour de la boulangerie et remarque seulement le puits, se demande vaguement comment elle ne l'a pas vu avant, vérifie qu'il est en état et y descend son seau.
Elle revient ensuite chez Lépi et après avoir déposé délicatement Georges, commence à faire le grand ménage. Elle asperge le sol avec un peu d'eau pour ne pas soulever toute la poussière en balayant, évite les hommes qui passe avec les affaires. Elle repassera un coup de balai plus tard, mais pour l'instant, elle veut au moins enlever le plus gros.
Elle récupère ensuite l'échelle et époussète le plafond, y délogeant toutes les toiles d'araignées. Pour les fenêtres, elle verra plus tard aussi, elle ne s'occupe que des cadres. Elle a vite fini, la pièce étant de taille raisonnable.


M'dame, les gars et moi, avons fini ! Tout est comm' vous l'avez d'mandé !

Elle se retourne et leur sourit. Elle leur offre un verre pour les remercier. Elle a trouvé une bouteille et quelques verres qu'elle a sommairement essuyé avec son tablier. Ils n'en font pas grand cas et vident leur verre d'un trait. Elle leur propose de leur laisser la bouteille, ils acceptent avec joie avant de repartir vaquer à leurs occupations.

Elle va voir son fils, le petit ange dort toujours. Mais maintenant qu'elle a son berceau, elle peut l'y déposer tout doucement, sans le réveiller. Il était bien enveloppé durant le voyage et n'a pas été sali.
Elle le regarde dormir paisiblement un moment quand Rick entre et vient l'embrasser.


Tu sais quoi ma jolie Tia.... Je crois que ce village est vraiment un endroit avec des gens pleins de bonne volonté. Je viens de faire une rencontre extraordinaire.

Bonjour ! Ah oui ? Raconte-moi, s'il te plaît ?
Rick a écrit:Bonjour ! Ah oui ? Raconte-moi, s'il te plaît ?

Rick s'apprêtait à faire le récit de sa rencontre forestière avec le bûcheron, lorsqu'il remarqua quelque chose d'étrange. Il se tourna, se retourna... Puis, il sourit.... Il n'avait pas remarqué en entrant alors que ça lui crevait les yeux. Comme quoi, les choses les plus normales dans un décor peuvent se fondre très vite et très bien. C'est comme la nouvelle coiffure ou la nouvelle robe de son épouse, on la remarque mais sans y faire attention... Tout cela pour vous dire que Rick avait bien remarqué que la plupart des meubles importants étaient là, mais il n'y avait pas fait attention. Pourtant dans la pièce qui est sensé servir de lieu de travail à son épouse, Rick reconnaît leur lit, le berceau de Georges et la table et les chaises. Il y a aussi le vaisselier au fond de la pièce et la grosse malle avec la majorité de leurs affaires. Le jeune homme sourit à son épouse.

Je suis désolé, jolie colombe... Tu as fait le nécessaire pour qu'on s'installe et j'ai rien vu. C'est super comme début d'une nouvelle vie.

Rick en profite, maintenant qu'il a repéré le berceau offert par Kory, pour aller voir si son fils dort. Il le regarde tendrement confortablement installé dans les bras de Morphée. Le même geste que Tia avait fait, sans que lui ne le sache, quelques minutes auparavant. Scène de la vie quotidienne mais tellement agréable. Un nouveau baiser à son épouse avant d'attaquer son récit.

J'ai donc fait la rencontre avec un bûcheron. Un dénommé Patxi Dubois... Je voulais qu'il me vende des planches en bois pour faire la cabane mais j'ai trouvé mieux.

Le jeune homme laisse installer un petit moment de suspens. Il sait que Tia n'aime pas cela mais il aime bien la taquiner gentiment. Quoi qu'elle est beaucoup plus patiente que lui ! Un vrai modèle pour lui qui a pourtant fait de grands progrès dans le domaine.

Donc cet homme... il m'a proposé de revenir dans deux jours pour m'aider. J'ai l'impression qu'il a peur que je ne sois pas en mesure de la faire tout seul. Il faut juste que je finisse le plan et avec son aide, en deux coups de marteau, on aura notre nouvelle cabane.

Rick s'arrête à nouveau pour réfléchir.

Cependant, il va y avoir un problème, je pense....

Devant l'interrogation muette de Tia, le jeune homme continue. Il vient de penser à un détail très important qui pourrait l'empêcher d'être sur le chantier.

Je peux le matin me lever pour faire mon pain, mais le soucis... est qui va vendre mon pain, si je ne suis pas à Lami ? Je risque de perdre ma clientèle si je n'ai que des petits horaires d'ouvertures. D'un autre côté, je peux pas non plus mettre un panneau : s'adresser au moulin. Les villageois ne me donneront pas leur confiance et ne m'achèteront pas le pain, d'une part et d'autre part le défilé dans ton moulin t'empêchera de faire ta farine et risquerait aussi de déranger Georges.

Rick soupira.

Je ne peux pas non plus demander à ce bûcheron que je ne connais pas de faire la cabane tout seul.... Je crois que je suis dans une impasse. A moins que tu ais une idée, ma jolie Tia...

Rick aimait bien demander à son épouse son avis. Elle avait toujours de bonnes idées à lui soumettre et le jeune homme se rangeait souvent de son côté. Il avait en général, beau chercher dans tous les sens d'autres idées, il arrivait souvent à la conclusion vers laquelle, son épouse voulait qu'il arrive. D'un côté, cela l'énervait un peu qu'elle ait toujours raison, mais de l'autre, il lui était reconnaissant de l'aider dans ses choix quotidiens. Avec elle, comme atout dans sa manche, il ne pouvait que gagner au ramponneau. Il attendait donc en souriant une réponse à son problème du moment. Il avait de la chance car son épouse était non seulement belle, mais en plus intelligente, drôle et sympathique. Que des qualités ! En attendant, il s'assit sur une des chaises et montra à son épouse de venir en faire autant.
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Message  feu Tiadriel Dim 19 Oct - 16:47

Tiadriel a écrit:Alors qu'elle pense qu'il va lui répondre, elle le voit tourner et se retourner. Serait-il pris d'une subite envie de danser ? En plein milieu de la journée ? Etrange...

Je suis désolé, jolie colombe... Tu as fait le nécessaire pour qu'on s'installe et j'ai rien vu. C'est super comme début d'une nouvelle vie.

Tu n'as pas à être désolé, je me suis arrangée avec Jacques et en plus, il est venu avec deux de ses amis. Je n'ai eu qu'à les accueillir et à leur indiquer où tout poser. J'ai d'ailleurs dû entreposer le reste dans la boulangerie, dans l'arrière boutique, assez loin du four pour que rien ne brûle et ne te gêne. Il faudra que tu me dises s'il faut déplacer quelque chose.

Elle sourit et le regarde s'approcher du berceau, jeter un oeil sur leur fils paisiblement endormi, comme elle l'a fait avant qu'il n'entre. Elle attend toujours qu'il lui raconte sa si extraordinaire rencontre. Heureusement qu'elle est patiente, c'est qu'elle connait quelques méthodes de torture si jamais il ne se décidait pas à lui cracher le morceau.

J'ai donc fait la rencontre avec un bûcheron. Un dénommé Patxi Dubois... Je voulais qu'il me vende des planches en bois pour faire la cabane mais j'ai trouvé mieux.

Elle trouve ce nom un peu étrange. Qu'a-t'il dit ? Pat scie du bois ? D'où peut bien venir un nom pareil ?
Elle attend (im)patiemment la suite, elle sait qu'il le fait exprès, elle réfléchit déjà à la meilleure torture possible, si jamais il voit la petite flamme dans son regard, l'effet de surprise tombera à l'eau. Ou alors, il l'a vu et il parle enfin.


Donc cet homme... il m'a proposé de revenir dans deux jours pour m'aider. J'ai l'impression qu'il a peur que je ne sois pas en mesure de la faire tout seul. Il faut juste que je finisse le plan et avec son aide, en deux coups de marteau, on aura notre nouvelle cabane.

Quelle bonne nouvelle ! Mais je pense qu'il te faudra un peu plus que deux coups de marteau quand même.

Elle le taquine aussi tout en pensant que ce Pat est vraiment quelqu'un de clairvoyant, non que Rick ne le soit pas, mais elle a du mal à s'imaginer que son mari pensait vraiment y arriver tout seul. Sauf s'il envisageait de passer tout l'hiver au coeur de Lépi. Surtout qu'elle sait qu'il veut leur donner le même confort que celui qu'ils viennent de quitter. Et pour cela, il faut du temps, beaucoup de sciure et de sueur.

Cependant, il va y avoir un problème, je pense...

Elle se dit que peut-être, il se rend compte que même à deux la tâche sera très ardue ou peut-être pas... Elle l'interroge simplement du regard, attendant toujours avec la même patience.

Je peux le matin me lever pour faire mon pain, mais le soucis... est qui va vendre mon pain, si je ne suis pas à Lami ? Je risque de perdre ma clientèle si je n'ai que des petits horaires d'ouvertures. D'un autre côté, je peux pas non plus mettre un panneau : s'adresser au moulin. Les villageois ne me donneront pas leur confiance et ne m'achèteront pas le pain, d'une part et d'autre part le défilé dans ton moulin t'empêchera de faire ta farine et risquerait aussi de déranger Georges.

Cruel dilemme que voilà. Il faudrait peut-être embaucher quelqu'un. Mais pourraient-ils assumer le salaire d'un employé en plus ?

Je ne peux pas non plus demander à ce bûcheron que je ne connais pas de faire la cabane tout seul.... Je crois que je suis dans une impasse. A moins que tu ais une idée, ma jolie Tia...

Pour l'instant, elle ne voit pas grand chose de mieux que cette idée d'un employé pour vendre le pain à la boulangerie.

Peut-être... que tu pourrais embaucher quelqu'un ? Si l'affaire tourne bien, nous devrions pouvoir lui verser un salaire décent, non ? Oui alors une petite base et lui donner une sorte de prime s'il se débrouille bien, en fonction du nombre de miches qu'il vendrait...
Il faudrait voir. Tu pourrais passer une annonce à la mairie en précisant ce que tu recherches. Ensuite, nous trierons les candidatures, si nous en recevons. Qu'en dis-tu ?


Elle réfléchit toujours à cette idée, tout en attendant l'opinion de Rick, cherchant autre chose à ajouter.
Rick a écrit:Peut-être... que tu pourrais embaucher quelqu'un ? Si l'affaire tourne bien, nous devrions pouvoir lui verser un salaire décent, non ? Oui alors une petite base et lui donner une sorte de prime s'il se débrouille bien, en fonction du nombre de miches qu'il vendrait...
Il faudrait voir. Tu pourrais passer une annonce à la mairie en précisant ce que tu recherches. Ensuite, nous trierons les candidatures, si nous en recevons. Qu'en dis-tu ?


Rick sourit. Il savait bien que son épouse aurait une solution à proposer. Il se lève, puisque Tia ne s'est pas approchée de lui et va l'embrasser tendrement.

Tu sais que tu es géniale, parfois... non très souvent... ma jolie Tia...

Il fait alors les cent pas en calculant combien lui coûte la farine et le bois. Dans tous les cas, le bois, il n'arrivera jamais à baisser le prix. Il est fixé par la mairie et à moins d'y aller lui-même le couper, le prix ne changera pas de beaucoup.

Bon, alors déjà... ça va être difficile de rogner sur le prix du bois... Ensuite, il me faut de l'eau mais avec le puits, elle ne nous coûtera rien.

Rick s'arrête un instant, juste devant Tia et sourit.

La seule solution, je pense... c'est que je te fournisse le blé comme cela tu auras de la matière première à moindre coût et moi de la farine à bas prix, sans que l'on néglige la qualité.

La farine était l'élément primordial du pain. Du coup, il ne peut se permettre d'acheter de la farine premier prix où il reste encore des graines de blé. En plus, se fournir ailleurs que chez son épouse est impensable pour lui. Il n'a pas encore touché à la farine qu'elle fait, mais il sait déjà qu'elle a de l'expérience et qu'elle saura lui fournir un produit de qualité. Il reprend où il s'en est arrêté de son raisonnement.

Du coup, en vendant notre pain au prix du marché, je devrais pouvoir faire un petit peu de bénéfice. Et ceci nous permettra alors de le verser pour moitié à l'employé et pour l'autre à payer le bois fourni par Patxi.

Rick sourit. Il savait que la seule solution possible c'était ça. Il n'allait pas rester à vie dans le moulin pour dormir et vivre et devoir se déplacer dans la boulangerie dès qu'il le manquerait quelque chose. D'ailleurs, il est en train de songer qu'il n'a pas répondu à son épouse à ce sujet. Il lui faut donc corriger ce manque.

Au fait, Tia... Je ne suis pas retourné dans la boulangerie depuis ce tantôt, mais je suppose que tu as fait comme il fallait. Tu as dû tout prévoir comme à ton habitude, donc ça devrait aller.

Il lui sourit tendrement. Il est tellement heureux de l'avoir épousé. Déjà presqu'un an, une année du pur bonheur. Il se dit qu'il a vraiment de la chance.

Bon alors, il nous faut donc une affiche pour indiquer aux villageois que nous recherchons quelqu'un. Pour ce qui est du salaire, on verra quand on l'aura trouvé si on lui donne sous forme de pain ou sous forme d'écus sonnants et trébuchants.

Rick s'asseoit donc à nouveau devant la table et prend un parchemin pour rédiger l'annonce.

Lami, la nouvelle boulangerie située à l'orée de la forêt, recherche un vendeur (h ou f). Son travail consistera à accueillir la clientèle et à les aider dans le choix du pain. La personne devra être souriante et avenante envers les acheteurs. N'hésitez pas à venir proposer votre candidature à la boulangerie. Le salaire sera à la hauteur des compétences de l'employé.

Rick sourit en rédigeant ceci. Il le montre à Tia pour qu'elle lui donne son aval.

Si tout est bon, j'irais l'afficher sur le panneau d'annonces situé à la mairie. J'espère qu'on aura des candidatures.

Le jeune homme réfléchit un instant et se dit qu'il pourrait faire une annonce plus alléchante. Après tout n'est-il pas poète ? Il se remet donc au travail pendant que son épouse regarde le premier parchemin.

Vous avez des moments libres dans la journée
Vous avez le sourire et le sens du contact
Vous savez faire preuve de gentillesse et de tact
Vous êtes sûrement l'employé(e) recherché.

Lami la nouvelle boulangerie de l'orée de la forêt
Recherche un salarié dévoué et enjoué
Pour vendre le pain fabriqué la nuit
A une clientèle des plus réjouies

Venez proposez votre candidature
Et si vous êtes la personne idéale
Nous saurons être généreux soyez en sûr
A vous de vous montrer original.

Rick se dit que celui-ci donne peut-être plus envie de venir postuler. Il tend quand même le morceau de papier à Tia, pour qu'elle lui donne son opinion.

Tu vois, jolie Tia, je pense qu'on devrait ajouter le logo de notre double échoppe dessus. Comme cela les candidats sauront où nous trouver. Tu en penses quoi ?
Sindbad a écrit:A peine arrivé à Montpensier, Sindbad s'était hâté, non pas de s'installer, puisqu'il avait tout laissé derrière lui, mais de faire la tournée des tavernes.

Point n'était question cependant de dilapider sa fortune en beuveries ou en largesses à quelque ribaude aux moeurs légères. Il souhaitait avant tout définir au mieux quels services offrir à cette cité qui l'accueillait et qu'il découvrait. Or, quelle meilleure manière de procéder que d'aller à la rencontre des gens ?

Et le hasard n'aurait pu servir mieux ses desseins. Au cours de cette prospection, le constantinopolitain avait croisé Rick. Récemment arrivé avec son épouse, celui ci songeait déjà à établir ce qu'il appelait pudiquement
"sa cabane". Mais les bras lui manquaient, et il sollicitait tous ses amis.

L'occasion de tisser des liens amicaux s'offrait sur un plateau. Armée de sa seule bonne volonté, Sindbad se présenta donc à l'endroit indiqué plus tôt par Rick.
Tiadriel a écrit:Emportée par sa réflexion, elle oublie l'invitation de son époux. Il ne lui en tiendra pas rigueur, elle en est sûre. D'ailleurs, il vient l'embrasser tendrement. Elle lui sourit, attendant sa réaction quant à sa proposition.

Tu sais que tu es géniale, parfois... non très souvent... ma jolie Tia...

Ça veut sûrement dire que l'idée lui plaît. Elle est contente. Il réfléchit à son tour, se mettant à faire les cent pas, il va finir par lui donner le tournis, s'il continue ainsi. Il marmonne, se parle plus à lui-même qu'autre chose. Il élimine les dépenses fixes.

Bon, alors déjà... ça va être difficile de rogner sur le prix du bois... Ensuite, il me faut de l'eau mais avec le puits, elle ne nous coûtera rien.

Il s'arrête enfin et se plante devant elle. Elle lui sourit toujours.

La seule solution, je pense... c'est que je te fournisse le blé comme cela tu auras de la matière première à moindre coût et moi de la farine à bas prix, sans que l'on néglige la qualité.

Elle n'est pas contre cette idée, mais ne doute pas qu'il puisse trouver de la farine de bonne qualité sur les étals du marché. Elle ne dit rien, le laisse poursuivre son raisonnement jusqu'à sa conclusion.

Du coup, en vendant notre pain au prix du marché, je devrais pouvoir faire un petit peu de bénéfice. Et ceci nous permettra alors de le verser pour moitié à l'employé et pour l'autre à payer le bois fourni par Patxi.

Voilà, il y est. Il a trouvé une solution à son problème. Elle l'a juste aidé un petit peu.

Soit, si l'idée te convient. Elle me va aussi.

Elle l'embrasse et va farfouiller dans la malle. Elle a encore du travail pour finir d'aménager un petit coin tranquille en attendant que leur maison soit construite.

Au fait, Tia...

Elle sort le nez de sa malle, suspendant son geste, la main sur un drap.

Oui ?

Je ne suis pas retourné dans la boulangerie depuis ce tantôt, mais je suppose que tu as fait comme il fallait. Tu as dû tout prévoir comme à ton habitude, donc ça devrait aller.

Je l'espère, je ne suis pas allée vérifier.

Elle reprend sa tâche, sort un drap, puis un autre, enfin tout ce dont elle a besoin pour habiller leur couche, plus un drap supplémentaire. Elle tape le matelas sommairement, pour ne pas remplir la pièce de poussière et ne pas étouffer son fils. Elle s'arrête ensuite pour lire le parchemin tendu par Rick.

Lami, la nouvelle boulangerie située à l'orée de la forêt, recherche un vendeur (h ou f). Son travail consistera à accueillir la clientèle et à les aider dans le choix du pain. La personne devra être souriante et avenante envers les acheteurs. N'hésitez pas à venir proposer votre candidature à la boulangerie. Le salaire sera à la hauteur des compétences de l'employé.


Si tout est bon, j'irais l'afficher sur le panneau d'annonces situé à la mairie. J'espère qu'on aura des candidatures.

Oui, c'est très bien comme annonce.

Elle reprend une nouvelle fois la où elle s'est arrêtée, habille le lit, puis elle regarde où elle peut accrocher son dernier drap. Elle veut séparer la pièce en deux, afin que tout le monde ne voit pas l'endroit où ils dormiront tous les soirs. Elle finit par trouver, l'attache, puis passe de l'autre côté pour voir ce que ça donne. Contente du résultat, elle sourit, les mains posées sur les hanches.

Rick lui présente alors une nouvelle version de son annonce, elle la trouve bien aussi.


Celle-là aussi est bien, mon coeur.

Tu vois, jolie Tia, je pense qu'on devrait ajouter le logo de notre double échoppe dessus. Comme cela les candidats sauront où nous trouver. Tu en penses quoi ?

Elle opine de la tête.

Oui, c'est une bonne idée le logo. Je te laisse le dessiner sur le parchemin, je suis nulle en dessin.
Sinon, qu'est-ce que tu penses de ma petite séparation ? Je me suis dit que ça serait plus intime comme ça. Nous sommes un peu à l'étroit, mais ça devrait aller, non ?


Un vent un peu plus frais s'engouffre dans la pièce. Elle frissonne légèrement et se décide à aller fermer la fenêtre. Elle aperçoit alors une silhouette s'approchant. Elle n'attend pourtant personne.
Mais Rick peut-être ?


Tu attends de la visite ?

Et sans vraiment attendre de réponse, elle descend voir qui est ce visiteur. Elle ouvre doucement la porte et le regarde arriver. Son visage lui semble familier. Elle a sûrement dû le croiser quelque part... Puis ça lui revient dans un éclair. Le Chambellan de Guyenne ! Son nom... Zut, elle le connaît pourtant... Elle réfléchit rapidement et finit par s'en souvenir. Sindbad, oui, c'est bien ça !
Elle s'avance un grand sourire aux lèvres.


Bonjour, Messire Sindbad ! Je suis ravie de vous voir icelieu.
Vous avez fait bon voyage ? Se pourrait-il que vous ayez accompagné Aiguemarine et Nictail ?


Elle a l'air un peu idiote à poser la question, mais Aigue ne l'a pas vraiment informée de tout... Autant qu'elle se renseigne.
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Message  feu Tiadriel Jeu 23 Oct - 17:55

Rick a écrit:Pendant que Rick avait écrit les deux annonces, Tia avait continué à profiter du sommeil de Georges pour peaufiner leur installation provisoire. Elle avait fait le lit où ils pourraient se reposer et elle avait même pensé à cacher leur intimité des clients éventuels de Lépi. Un simple drap pour séparer leur "chambre" du reste de la pièce. Le moyen était simple mais ingénieux. D'ailleurs son épouse ne mettait que très rarement ses idées en avant, mais il fallait dire qu'elles étaient toujours très sensées. Cela permettrait à Rick de pouvoir venir se reposer dans la journée, une fois que le pain serait cuit, mais cela à condition de trouver une vendeuse. C'est pour cela qu'il devait se dépêcher de mettre son annonce.

Oui, c'est une bonne idée le logo. Je te laisse le dessiner sur le parchemin, je suis nulle en dessin.
Sinon, qu'est-ce que tu penses de ma petite séparation ? Je me suis dit que ça serait plus intime comme ça. Nous sommes un peu à l'étroit, mais ça devrait aller, non ?


Rick se mit donc à dessiner le logo sous ses vers. Tia en profita alors pour fermer la fenêtre. Elle prenait soin que le vent frais ne rende pas malade leur fils. A cet âge, les bébés étaient tellement vulnérables.

Tu attends de la visite ?

Rick lève la tête pour regarder Tia, mais avant même qu'il ne puisse répondre, elle était déjà partie pour ouvrir. Le jeune homme rangea alors plume et parchemin en se demandant bien qui peut être le visiteur. Il ne connaît pas grand monde dans le village. Mais dans quelques minutes, tout au plus, sa curiosité sera satisfaite.
Sindbad a écrit:Le constantinopolitain se sentait toujours mal à l'aise à la perspective d'entrer dans la demeure privée des gens.

Le comble pour un homme qui avait sillonné le sud-ouest de long en large, pénétré dans les ambassades les plus luxueuses...Pourtant, rien n'y faisait.

Et son trouble s'accrut en voyant arriver la maîtresse des lieux, qui semblait ne pas le reconnaître. Allait-il se trouver chassé comme un vulgaire vaurien ?

Mais le visage de la dame s'éclaira d'un sourire qui le rassura, alors qu'elle l'accueillait cordialement :


Bonjour, Messire Sindbad ! Je suis ravie de vous voir icelieu.
Vous avez fait bon voyage ? Se pourrait-il que vous ayez accompagné Aiguemarine et Nictail ?

Sindbad se détendit alors :

Soyez remerciée pour votre accueil chaleureux. Mon ravissement ne le cède en rien au vôtre.

Le voyage fut agréable aux côtés d'Aiguemarine et de Nictail, avec qui j'ai décidé de quitter la Guyenne pour venir m'établir en cette région. Vous vivez, ma foi, dans une contrée fort accueillante, même si je m'y sens encore dépaysé.
Tiadriel a écrit:Pourtant elle le savait qu'on lisait souvent sur son visage comme dans un livre... Elle venait d'en donner encore un bel exemple car son visiteur sembla troublé par sa très légère hésitation. Mais que ne pouvait-elle résoudre avec un joli sourire ? Presque rien, bien sûr, il y avait des personnes sur lesquelles il fonctionnait mieux que d'autres ! Mais c'était une arme des plus précieuses.
Son accueil dut aider aussi car Sindbad parut un peu plus détendu quand il s'adressa à elle.


Soyez remerciée pour votre accueil chaleureux. Mon ravissement ne le cède en rien au vôtre.

Le voyage fut agréable aux côtés d'Aiguemarine et de Nictail, avec qui j'ai décidé de quitter la Guyenne pour venir m'établir en cette région. Vous vivez, ma foi, dans une contrée fort accueillante, même si je m'y sens encore dépaysé.


Elle sourit de plus belle, bientôt elle verrait ses amis. Et en plus tout le monde avait fait bon voyage. Tout était pour le mieux alors.

Cela me fait plaisir d'apprendre que votre long voyage s'est bien passé et aussi de savoir que vous avez l'intention de vous installer par chez nous.
Je ne doute point que vous trouverez rapidement vos marques.


Elle hésita un instant, ne sachant trop comment lui demander ce qu'il faisait là.

Puis-je m'enquérir du motif de votre visite ?
Vous allez bien entrer un moment ? Boire quelque chose ?
Oui, il faut au moins ça pour "fêter" votre arrivée. Je vous montre le chemin.


Elle lui sourit puis, sans vraiment lui laisser le choix, elle l'invita à le suivre. C'était une bonne méthode pour qu'il ne refuse pas ce verre qu'elle lui proposait.
Elle entra dans Lépi et monta les marches pour rejoindre Rick qui avait rangé son nécessaire d'écriture, s'assurant que Sindbad était toujours derrière elle.


Je vous en prie, entrez !

Elle se tourna alors vers son époux.

Rick, Sindbad est venu nous rendre une petite visite.
Sindbad a écrit:De l'avenance du sourire de son hôtesse naquit en Sindbad le sentiment d'avoir été stupide en supposant une seule seconde que l'accueil aurait pu être autre que cordial. Celle ci, en plus, s'enquérait des conditions de son voyage.

Le voyage ne fut qu'une formalité. Il m'a néanmoins offert de visiter d'autres villes, ce que mes fonctions guyennoises ne m'ont guère permis.

Puis, la dame l'invita à se désaltérer. Comme un éclair, un souvenir remonta à la mémoire du constantinopolitain : l'accueil fait par Tchagataï et Aldjaï, un couple noble de Maracanda, au soir d'une éprouvante journée de voyage. Il la suivit, et l'entendit annoncer à son époux :

Rick, Sindbad est venu nous rendre une petite visite.

Reste d'une éducation passée ou déformation diplomatique, Sindbad s'inclina devant son hôte.

Je vous salue et prie l'Unique de vous accorder le bien que vous même et votre épouse vous souhaitez. Puis, se tournant vers Tiadriel, Un rafraîchissement sera le bienvenu. Je ne souhaite pas néanmoins troubler de ma présence la quiétude de ce lieu.
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Message  feu Tiadriel Jeu 23 Oct - 17:56

Rick a écrit:Il écouta Tiadriel et entendit dans les escaliers, après un moment qui lui semblait toujours trop long, une voix masculine qui répondait à son épouse. Le jeune boulanger se demandait bien qui pouvait être l'invité. Le seul homme qu'il connaissait dans le village c'était Patxi. A moins que ce ne fusse une rencontre en taverne ou une de leurs connaissances commerciales. Il ne voyait pas qui cela pourrait être d'autre.

Et puis Tia fit son apparition dans la pièce principale, suivie de près par un homme. Rick sourit mi-étonné mi gêné en reconnaissant la personne. Il s'agissait de Sindbad, l'ami d'Aigue qu'il venait de rencontrer en taverne. Il s'aperçut qu'il avait invité l'homme à venir l'aider à faire la cabane, mais ne lui avait pas précisé de date. Il fut juste troublé par Tia qui le sortit de sa rêverie pour lui annoncer cela.


Rick, Sindbad est venu nous rendre une petite visite.

Leur invité s'inclina comme les diplomates savent si bien le faire. Un nouveau sentiment de gêne caressa l'échine de l'hôte. Rick se décida alors à aller jusqu'à l'inviter pour le saluer d'une manière plus courtoise. Après tout, l'homme avait su répondre présent à sa demande d'aide. Il lui tendit alors la main pour la lui serrer et l'invita à s'asseoir.

Messire Sindbad, je suis heureux de vous voir déjà... Asseyez-vous ! Vous voulez boire quelque chose ?

Mais, à ce moment, le jeune homme se rendit compte que Tia avait dû lui proposer la même chose en bas, car leur invité venait de répondre à la jeune femme.

Un rafraîchissement sera le bienvenu. Je ne souhaite pas néanmoins troubler de ma présence la quiétude de ce lieu.

Vous ne nous dérangez absolument pas. Il est toujours très agréable de recevoir des visages amicaux dans ses lieux.

Rick reprit alors à nouveau la parole pour s'excuser.

Excusez-moi pour tout à l'heure. Je n'ai pas précisé que nous n'attaquerions les travaux que demain. En effet, le bûcheron qui doit nous aider a dû travail pour l'instant et il ne peut se libérer avant. Cependant, je peux vous montrer le plan.

Puis, il se tourna vers Tia. Le moins qu'il pouvait faire, c'était d'expliquer à son épouse la raison de la visite d'un illustre hôte comme Sindbad. Il ne fallait pas qu'elle croit qu'il commençait à ramener du travail diplomatique chez eux. Elle n'aimerait sûrement pas, comme il grincerait des dents s'il la voyait avec un dossier de la maréchaussée dans leur maison.

Tia... Tu savais que Sindbad avait accompagné Aigue et Nic jusqu'ici ? Et tout à l'heure en taverne, il m'a proposé son aide pour construire la maison. C'est vraiment sympatique, tu ne trouves pas ?

Rick sourit puis il se leva pour servir à boire à leur invité. Mais il se rendit vite compte qu'il était totalement perdu ici. Il se tourna alors vers Tia avec un sourire en coin, comme un petit garçon qui aurait fait une bêtise.

Jolie colombe... Pourrais-tu me dire si nous avons une bouteille ou quelque chose à offrir à boire à mon futur compagnon de travail ?
Tiadriel a écrit:Elle regarda, amusée, les deux hommes se faire des politesses. Rick ne fut pas plus surpris que cela de voir Sindbad. Peut-être l'avait-il déjà croisé dans la mâtinée ? La jeune femme n'en savait rien du tout.

Sindbad la sortit de ses pensées, en acceptant le verre qu'elle lui avait proposé.

Un rafraîchissement sera le bienvenu. Je ne souhaite pas néanmoins troubler de ma présence la quiétude de ce lieu.

Vous ne nous dérangez absolument pas. Il est toujours très agréable de recevoir des visages amicaux dans ses lieux.

Oui, Rick a tout à fait raison. Vous ne nous dérangez nullement.

Elle écouta la suite, ne comprenant pas toute la conversation.

Excusez-moi pour tout à l'heure. Je n'ai pas précisé que nous n'attaquerions les travaux que demain. En effet, le bûcheron qui doit nous aider a dû travail pour l'instant et il ne peut se libérer avant. Cependant, je peux vous montrer le plan.

Rick lui avait donc demandé de passer ? Il avait déjà recruté pour leur nouvelle maison ? Le moins qu'on puisse dire, c'était qu'il n'avait pas perdu de temps.

Tia... Tu savais que Sindbad avait accompagné Aigue et Nic jusqu'ici ?

Oui, il me l'a dit quand je lui ai posé la question en bas.

Et tout à l'heure en taverne, il m'a proposé son aide pour construire la maison. C'est vraiment sympatique, tu ne trouves pas ?

Elle se tourna alors vers leur invité.

C'est très gentil à vous. Je vous remercie de vous être porté volontaire.

Puis elle se souvint qu'elle ne lui avait toujours rien servi à boire. Elle allait s'en occuper quand Rick se leva de nouveau. Elle le regarda faire puis s'arrêter. Quelque chose semblait l'ennuyer.

Jolie colombe... Pourrais-tu me dire si nous avons une bouteille ou quelque chose à offrir à boire à mon futur compagnon de travail ?

Oui, je le peux. Je vais m'en occuper.

Elle lui sourit et alla chercher une bouteille et des verres. Elle tendit ensuite la bouteille et le tire-bouchon à Rick, après avoir posé les verres sur la table.
Sindbad a écrit:
Vous ne nous dérangez absolument pas. Il est toujours très agréable de recevoir des visages amicaux dans ses lieux.

Oui, Rick a tout à fait raison. Vous ne nous dérangez nullement.

Ce double assentiment calma l'anxiété de l'ancien guyennois. Ce couple le séduisait par leur charme et leur complémentarité. Un peu comme Aiguemarine et Nictail...

Il était cependant surpris de ne pas entendre Rick entrer dans le vif du sujet : "la cabane". Il savait néanmoins d'expérience que tout vient à point à qui sait attendre. Il n'eut guère le loisir d'attendre longtemps.


Excusez-moi pour tout à l'heure. Je n'ai pas précisé que nous n'attaquerions les travaux que demain. En effet, le bûcheron qui doit nous aider a dû travail pour l'instant et il ne peut se libérer avant. Cependant, je peux vous montrer le plan.

Il avait donc agi de sa propre autorité, sans en informer sa conjointe ? N'importe quelle épouse du Βασιλεία Ρωμαίων (1) se serait retirée non sans avoir laissé claquer quelques portes afin d'exprimer son mécontentement. La dame ne semblait pourtant pas lui en tenir rigueur. Mieux : elle semblait ravie du dynamisme et de l'esprit d'entreprise de son homme. Etrange civilisation en vérité, que celle du Royaume de France.

Tia... Tu savais que Sindbad avait accompagné Aigue et Nic jusqu'ici ?

En cet instant, Sindbad se serait caché dans un trou de souris s'il en avait trouvé un. Voilà qui expliquait la perplexité de son hôtesse à son arrivée. Il avait, sans le vouloir, pénétré en cette demeure un peu comme un prince barbare tombe une forteresse. Devait-il s'excuser et partir ? C'est alors que Rick évoqua l'entretien en taverne et se proposa de lui montrer les plans de leur future demeure. Sindbad accepta.

Voilà une idée qui me plaît. Cela me permettra de voir ce que vous avez présent à l'esprit. Car avec l'automne qui avance, votre priorité sera de poser un toit au dessus de la tête de votre épouse et de votre fils...à ce sujet, je vous adresse mes félicitations...ainsi qu'une cheminée pour leur tenir chaud.

(1) Basileia Romaion : l'Empire romain d'Orient
Rick a écrit:Oui, je le peux. Je vais m'en occuper.

Tia tendit une bouteille et un tire-bouchon à Rick. Il s'empressa de l'ouvrir et de servir à boire dans les trois verres.

Voilà une idée qui me plaît. Cela me permettra de voir ce que vous avez présent à l'esprit. Car avec l'automne qui avance, votre priorité sera de poser un toit au dessus de la tête de votre épouse et de votre fils...à ce sujet, je vous adresse mes félicitations...ainsi qu'une cheminée pour leur tenir chaud.

Rick sourit et après s'être excusé auprès de son épouse et de leur invité, il alla fouiller dans le petit sac qu'il avait gardé avec lui durant le voyage. C'est là qu'il avait rangé précieusement le plan de la cabane qu'il avait dessiné. Il s'approcha de la table et le déplia devant Tia et Sindbad. Il fit attention de ne pas faire tomber les verres remplis dessus, sinon tout serait à refaire.

Premiers pas Planmaison3jw4

Tia, tu en penses quoi ? N'hésites pas à me donner ton avis sur tout ce qui risque de te gêner.

Rick aimait connaître l'avis de son épouse. Dans certains couples, la femme était considérée juste comme un objet ou alors comme la mère des héritiers de la famille. Pour lui, elle était son équivalent. Son avis était primordial dans les décisions qu'il avait à prendre. Peut-être était-il en avance sur son temps ou alors peut-être que le temps de l'ancien monde était différent de celui du nouveau monde. Mais pour l'heure, Rick était persuadé, comme la plupart de ses concitoyens, de vivre dans une assiette plate.

Il se décida donc à expliquer à Sindbad ce qu'il voulait.

Alors la première des choses à faire c'est qu'il nous faut au moins deux arbres reliés entre eux par une plateforme terrasse. D'un côté, il y aura la cabane principale et de l'autre la chambre des amis et la salle de jeux des enfants. Un escalier pour accéder à la cabane, deux cheminées pour réchauffer la pièce principale et l'autre la pièce pour les amis. La petite pièce à côté de notre chambre et que j'ai appelé salle d'eau est un tout petit endroit où nous mettrons notre baquet.

Il regarda Sindbad pour connaître son avis. Puis, il se tourna vers Tia...

Alors vous en pensez quoi ?
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Message  feu Tiadriel Mer 29 Oct - 2:06

Sindbad a écrit:Sindbad regarda attentivement le plan que lui montrait Rick. de toute évidence, il s'agirait d'un logement confortable, dépassant la cabane évoquée en taverne.

Pour ma part, l'agencement me paraît agréable. J'aime l'idée de la salle de jeu et de la chambre d'ami en annexe, cela vous permettra de préserver votre intimité.

Par contre, si vous ne voulez pas dormir les pieds dans la neige, il me paraît opportun de commencer le plus tôt possible.
Rick a écrit:Rick attendait avec impatience les réactions de ses deux vis-à-vis. Ce fut Sindbad qui prit le premier la parole.

Pour ma part, l'agencement me paraît agréable. J'aime l'idée de la salle de jeu et de la chambre d'ami en annexe, cela vous permettra de préserver votre intimité.

Par contre, si vous ne voulez pas dormir les pieds dans la neige, il me paraît opportun de commencer le plus tôt possible.


Vous avez tout à fait raison, Sieur Sindbad. D'ailleurs, c'est pour cela que nous attaquerons, si vous le voulez bien demain matin. J'ai fait la rencontre d'un bûcheron qui est prêt à nous aider. Si vous êtes tout à fait disponible, nous attaquerons demain matin. Je vous attends ici dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne. Je vais m'arranger pour faire cuire mes miches de pain, cette nuit. Cela vous convient-il ?

Rick sourit à son épouse, tout en parlant avec Sindbad. Il est vrai que le plan n'était pas spécialement une découverte pour elle, car elle lui avait donné ses idées quant à l'intérieur de leur future maison. Idées qu'il s'était empressé de mettre sur le plan afin de ne pas les oublier. Ce n'était pas le plan qui avait été le plus dur à faire, mais ce serait la construction. Il resservit une tournée de ce merveilleux cidre de pommes offert par sa soeur Kory, dans les trois verres, afin de se donner du courage à l'avance. Puis il trinqua.
Tiadriel a écrit:La jeune femme cherchait quelque chose qui aurait pu "clocher" sur ce plan, mais... Elle ne trouvait rien. Rick avait amélioré la disposition comme ils en avaient parlé entre eux et l'avait bien reproduite sur son plan. Elle releva le nez pour écouter ce que Sindbad avait à en dire. Rick avait bien résumé leur pensée commune et donné une bonne synthèse de ce qu'ils voulaient.

Pour ma part, l'agencement me paraît agréable. J'aime l'idée de la salle de jeu et de la chambre d'ami en annexe, cela vous permettra de préserver votre intimité.

Par contre, si vous ne voulez pas dormir les pieds dans la neige, il me paraît opportun de commencer le plus tôt possible.


Je n'ai rien d'autre à ajouter. Tu as fait les petites modifications dont nous avions parlé, cela me semble parfait. Ni trop grand, ni trop petit.

Elle rendit son sourire à son époux, puis quand il eut de nouveau rempli leurs verres, elle trinqua avec eux.
La journée de demain serait chargée, elle aussi, à n'en pas douter. Elle se demandait quand même à quel moment Rick avait prévu de dormir s'il devait faire cuire ses pains cette nuit...
Rick a écrit:[Première nuit à Lépi Lami]

Après le départ de Sindbad, Rick et Tia avaient passé tranquillement la soirée dans le moulin. Ils avaient dîné tranquillement puis après avoir joué avec Georges, ils avaient parlé un petit moment de leur futur. Rapidement ce fut le moment d'aller se coucher. La nuit fut très courte pour le jeune boulanger. Combien de temps avait-il dormi ? Il ne savait pas. Pas beaucoup en tout cas... Mais tant qu'il n'aurait pas trouvé quelqu'un pour l'aider à vendre son pain, il serait obligé de restreindre ses nuits de sommeil. C'était soit cela, soit passer moins de temps avec Tia et Georges. Et cela, il ne le voulait pas. Il regarda son épouse qui dormait paisiblement à côté. Puis sans un bruit, il se leva. Il n'avait pas encore l'habitude de l'aménagement du moulin et en se levant il cogna la table. Il serra les dents et étouffa un hurlement de douleur. Il s'arrêta un instant et écouta les bruits, espérant ne pas avoir réveillé ni son fils ni sa femme. Il ne lui restait plus qu'à descendre jusqu'à Lami.

Dehors, la lune brillait et éclairait le village et les alentours. Cela donnait un paysage magnifique. Cependant, il n'avait pas le temps de s'attarder à regarder les étoiles. Il devait aller travailler. Son pain n'allait pas se faire tout seul. Il se rendit donc devant son four à pain et alluma le feu. Pendant que les bûches brûlaient, Rick prépara son pain. Il mélangea farine et eau. Puis, pendant que la pâte se levait tranquillement, le jeune boulanger s'assit sur une chaise et se mit à rêvasser. Ce fut alors le moment de mettre les miches au four. Très rapidement, une odeur magnifique s'installa dans la boulangerie. Une odeur de pain chaud et frais. Il en avait profité aussi pour faire quelques croissants. Il avait envie de faire plaisir à son épouse et de lui offrir pour déjeuner du pain frais et des croissants chauds. Il savait qu'elle adorait cela.
Tiadriel a écrit:Plus ou moins installés, plutôt en camping qu’autre chose, elle s’est levée aujourd’hui avec la ferme intention de mettre Lépi à contribution. Elle a à peine entendu son époux se lever bien avant l’aube, il a dû se cogner dans quelque chose. Elle a juste un peu remué dans son sommeil. Puis elle a ressenti son absence dans le lit conjugal. Ce grand vide et ce manque de chaleur humaine. C’est cela qui finit par la réveiller. Elle a beau tourner et retourner dans le lit, rien n’y fait.
A peine debout, un coup d’œil au berceau de son fils, il dort encore. Elle se prépare rapidement, mange sur le pouce avant qu’il ne se manifeste. Elle s’habille rapidement, brosse ses longs cheveux châtains et les tresse sur la nuque. Il lui manque un psyché pour voir de quoi elle a l’air. Il doit être perdu parmi le reste de leurs affaires dans la boulangerie. Si elle y pense, elle essayera de le trouver un peu plus tard.
Elle entend Georges remuer, s’approche doucement et sourit. Il a les yeux grands ouverts, se demandant sûrement où il se trouve. Dès qu’il la voit, il lui tend les bras. Elle le soulève avec précaution, comme toujours, l’embrasse tendrement et le cale bien contre elle.
Déjà, il cherche son sein.


Ça vient mon ange. Laisses-moi le temps de m’installer.

Elle s’assoit dans le rocking chair , déboutonne sa chemise et lui présente cette chose tant convoitée. Il se jète dessus et se met à téter avidement. Quand il a terminé, il babille doucement. Elle se rhabille, le redresse et lui tapote le dos, attendant qu’il fasse son rot. Un son discret la prévient que c’est chose faite. Elle le lange ensuite, l’habille et le pose dans son couffin, lui tendant son hochet pour l’occuper pendant qu’elle fait chauffer du lait.
Rick s’étant levé bien plus tôt qu’elle pour aller préparer ses fournées, elle décide de lui apporter un petit-déjeuner. Elle verse le lait chaud dans un petit pot qu’elle ferme précautionneusement, le pose dans un panier, à côté du bol et du pot de confiture qui sont déjà au fond. Elle prend le panier dans une main, son fils dans son couffin dans l’autre et se dirige vers l’échoppe de son mari. Elle passe par la porte de derrière, frappant légèrement avant de l’ouvrir, avec le pied !


Bonjour mon cœur ! C’est le petit-déjeuner ! Tu vas bien faire une petite pause ? A moins que tu n'es déjàa fini ?

Et avant qu’il ne réponde, elle sort le bol, y verse le lait et ouvre la confiture.

Il ne manque que le pain ! Tu crois que tu peux me trouver ça ?

Elle lui sourit, puis sort son fils de son couffin pour qu’il profite un peu de son papa.
D’ailleurs, il gazouille comme un pinson en faisant des petites bulles.
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Message  feu Tiadriel Mer 29 Oct - 2:07

Rick a écrit:Rick était en train de sortir les dernières miches lorsqu'il entendit des toc toc à la porte arrière. Il s'arrêta en plein travail en se demandant qui pouvait venir à une heure aussi matinale. Il ne savait pas l'heure exacte, mais de la fenêtre, il voyait la brume extérieure et le jour qui se levait. Il n'eut pas longtemps à attendre avant de voir apparaître son épouse et leur fils. Le jeune boulanger déposa sa grande pelle à pain et se dirigea à leur rencontre.

Bonjour mon cœur ! C’est le petit-déjeuner ! Tu vas bien faire une petite pause ? A moins que tu n'es déjàa fini ?

Rick était tellement étonné qu'il bafouillait légérement et qu'il en oubliait ses mots. Il regardait faire son épouse qui était en train de sortir le bol et d'y verser un lait bouillant. Un grand sourire marqua son visage. Il avait vraiment épousé une femme merveilleuse qui pensait à tout. Lui qui pensait avoir tout juste le temps de se changer pour retrouver le bûcheron et attaquer leur maison, il eut chaud au coeur. Elle avait même pensé à la confiture. Si ça c'était pas magique, une surprise comme celle là...

Il ne manque que le pain ! Tu crois que tu peux me trouver ça ?

Georges fut rapidement sorti du couffin et Rick en profita pour l'embrasser. Son fils lui répondit par des bulles.

Bonjour vous deux !

Rick s'approcha de son épouse et l'embrassa tendrement. Puis, il alla jusqu'à la table de travail et récupèra les croissants et une miche encore toute chaude qu'il tendit à son épouse.

Merveilleuse Tia... Si tu savais à quel point, je t'adore... Tu ne peux pas savoir combien ta surprise me réchauffe le coeur. Le pain vient juste de finir de cuire et je ne pensais pas avoir le temps de vous embrasser avant ce soir. Je vais aller travailler à la cabane toute la journée. Normalement, il y aura Patxi et Sindbad pour nous aider.

Rick prit le pain encore tout chaud et le coupa en deux, puis il ajouta de la confiture à l'intérieur. Il trempa ensuite son doigt au bord de la confiture et le porta jusqu'aux lèvres de Georges avec un grand sourire.

Tiens, petit ange, goûtes cela....

Puis, il refit pareil et en prit un peu plus pour la faire goûter à Tia en souriant. Ensuite, il lui tendit une tartine de pain tout chaud pour qu'elle déjeune avec lui.

Tu partages mon repas, n'est ce pas ?

Rick ne put attendre plus longtemps et croqua à pleine dents dans le pain tout chaud. Le frémissement sous sa langue fut un régal. Le sentir craqueler sous ses dents une véritable musique...

Il est vraiment délicieux, tu ne trouves pas ? Le craquand de la croûte alliée à la chaleur de la mie fondante, sans oublier la douceur de la confiture.... Un vrai régal....
Tiadriel a écrit:Elle lui sourit, il a l'air vraiment content de les voir. C'est une bonne surprise pour lui.

Merveilleuse Tia... Si tu savais à quel point, je t'adore... Tu ne peux pas savoir combien ta surprise me réchauffe le coeur. Le pain vient juste de finir de cuire et je ne pensais pas avoir le temps de vous embrasser avant ce soir. Je vais aller travailler à la cabane toute la journée. Normalement, il y aura Patxi et Sindbad pour nous aider.

Je suis ravie de te faire plaisir. Je sais que tu fais tout cela pour nous, je pouvais au moins faire ça pour toi.

Elle le regarde se faire une jolie tartine, puis... tremper son doigt sur le bord et le présenter à Georges... Elle ne le laisse pas faire et récupére le précieux nectar sucré sur le doigt de son époux avant que son fils n'y mette les lèvres.

Il est trop petit pour ça encore, mon coeur. Je me charge de la manger à sa place. Peut-être que mon lait prendra un petit goût sucré.

Elle sourit et prend la tartine qu'il lui tend. Elle a déjeuné sur le pouce, mais du pain frais et de la confiture, ça ne se refuse pas.

Tu partages mon repas, n'est ce pas ?

Oui, mais je ne peux pas trop m'attarder, j'ai plein de travail aujourd'hui. Je vais tester Lépi.

Elle goûte sa tartine et la trouve délicieuse. Le pain de Rick est vraiment un régal. Elle ne lui connaissait pas ce talent.

Il est vraiment délicieux, tu ne trouves pas ? Le craquand de la croûte alliée à la chaleur de la mie fondante, sans oublier la douceur de la confiture... Un vrai régal...

Oui, ton pain est vraiment très bon. Tu as plein de talents cachés, on dirait. Tu ne m'avais jamais dit que tu savais le faire. Je me demande bien où tu as appris.

Ils finissent leur petit-déjeuner, puis elle remballe le tout en chantonnant. Elle l'embrasse tendrement, le laisse faire pareil avec leur fils.

Bonne journée, mon coeur.
Il faut que j’aille travailler, sinon, tu n’auras bientôt plus de farine à cuire ! Je t’aurais bien laissé Georges, mais je crois que tu attends ton ami bûcheron pour la maison, alors je vais le prendre avec moi, pour qu’il ne te dérange pas.
Vous viendrez tous manger à Lépi pour l'heure de déjeuner ? Je vous préparerai quelque chose de consistant pour vous tenir chaud par ce froid.
Je t'aime !


Elle l'embrasse une dernière fois et se détache à regret. Elle repart ensuite vers son moulin, avec le couffin et son panier. Elle dépose son fils à l’abri, dans une petite alcôve du moulin, là où il ne risque rien, même s’il se met à gigoter dans son couffin. Elle a déjà préparé les sacs de blé qu’elle compte moudre aujourd’hui. Si elle veut finir dans la journée, il ne faut pas qu’elle tarde.
Elle descend la meule tournante sur la dormante en actionnant les leviers de la trempure et la laisse redescendre sur l’anille. Après s’être assurée du réglage de l’écartement, elle peut commencer sa mouture. Elle débloque les ailes du moulin, puis se rendant compte qu’elle n’a pas vérifié l’inclinaison de l’auget, elle y remédie. Elle règle la pente grâce à la corde prévue à cet effet tout en déplaçant légèrement le baille-blé.
Elle prend ensuite un premier sac, verse un peu de son contenu dans la trémie et attend qu’il s’écoule dans l’auget. En libérant les ailes du moulin, elle a mis le frayon en rotation en même temps que la meule. Celui-ci, en contact direct avec le cabalet en forme de tête de cheval, rattaché par un manche à l’auget, entraîne grâce à ses arrêtes irrégulières, des petites secousses transmises à l’auget. Cela facilite l’écoulement des grains dans l’oeillard. Le mouvement répété de l’ensemble génère donc un bruit régulier, le « tic-tac » du moulin.
Après avoir vérifié que les blés ont été moulus comme elle le souhaite, elle verse le reste du contenu de son sac dans la trémie, tout en chantonnant au rythme du « tic-tac » de Lépi.


<< Où allez-vous fillette
Qui êtes si matinale ?
<< Où allez-vous fillette
Qui êtes si matinale ?

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.

-- Je m’en vais « faire farine »
A votre beau moulin.
-- Je m’en vais « faire farine »
A votre beau moulin.

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.

-- Oh ! La blanche graine
Que fait votre jardin.
-- Oh ! La blanche graine
Que fait votre jardin.

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.

<< Donnez-moi que je vous aide
Le temps de cheminer.
<< Donnez-moi que je vous aide
Le temps de cheminer.

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.

<< Entrez ici, fillette,
Je vais vous la mouliner.
<<Entrez>>
-- Le temps qu’elle se mouline
Je m’assieds, s’il vous plaît. >>

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.


La belle s’est endormie
Au tic-tac du moulin.
La belle s’est endormie
Au tic-tac du moulin.

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.

<< Réveillez-vous fillette,
Que votre sac est plein.
<< Réveillez-vous fillette,
Que votre sac est plein.

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.

-- Oh ! La douce farine
Que fait votre moulin.
-- Oh ! La douce farine
Que fait votre moulin.

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.

<< Je vais le dire à ma mère
Qu’elle vienne moudre ici.
<< Je vais le dire à ma mère
Qu’elle vienne moudre ici.

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.

<< Elle n’aurait qu’une graine
Elle viendra la moudre ici.
<< Elle n’aurait qu’une graine
Elle viendra la moudre ici.

Tin toun la de ri tintèna,
Tin toun la de ri tintan.
--Marthe_Tingale a écrit:Marthe arriva sur la place du village, un peu perdue, après avoir passé les portes de la ville. A cette heure très matinale, les gens se pressaient, ne tardant pas dans le froid régnant au dehors.
Elle, aussi, avait froid. Elle souffla sur ses mains bleuies, tentant de les réchauffer, les frottant l’une contre l’autre rapidement. Elle aurait presque ressemblé à « La petite fille aux allumettes », qu’un certain auteur écrirait quelques siècles plus tard, mais les allumettes en moins, elles n’étaient d’ailleurs pas encore nées non plus, celles-là… Une nuée de vapeur s’échappait régulièrement de ses lèvres entrouvertes, légèrement tremblantes, commençant, elles aussi, à virer au bleu.

Elle devait réagir. Pousser les portes d’une taverne ? A cette heure matinale, elle n’osait pas. Elle redoutait les questions qu’on aurait pu lui poser.
Les échoppes s’éclairaient et s’animaient peu à peu. Peut-être que les propriétaires auraient du travail pour elle ? Peut-être pourrait-elle devenir apprentie ? Mais si son éventuel patron lui demandait des références ? Une lettre d’un parent ? Leur dire qu’ils étaient morts ?
Elle hésitait toujours. N’importe quel passant aurait pu le remarquer d’ailleurs. Elle arpentait la place de long en large. Elle finit par s’arrêter, se rendant compte qu’elle était loin d’être discrète pour une personne ne souhaitant point se faire remarquer.
C’est alors qu’elle la vit. Cette annonce. Elle sortait du lot. Elle portait un dessin. Elle s’approcha pour voir un peu mieux. Elle trônait en évidence sur le panneau d’affichage de la mairie. Avec un dessin aussi gros, difficile de ne pas la remarquer. Elle n’arrivait pas à déchiffrer ce qu’il y était inscrit, mais même en étant illettrée, elle pouvait essayer de trouver l’endroit dont il était question. Si jamais ils cherchaient quelqu’un la-bas ? Elle pourrait postuler ?
Elle observa un moment le dessin puis se mit à la recherche de l’enseigne correspondante. Elle parcourut la ville dans tous les sens puis commença à désespérer de ne jamais trouver. Elle allait renoncer quand elle l’aperçut enfin.
Une douce lumière filtrait à travers les fenêtres. Une délicieuse odeur de pain frais flottait dans l’air en même temps qu’une volute de fumée s’échappait du conduit de la cheminée.

Après avoir respiré calmement pour tenter d’apaiser les battements précipités de son cœur, elle poussa, tremblante, la porte. Elle sursauta en entendant le carillon perché à son sommet. Elle percevait du mouvement mais ne voyait personne. Peut-être que quelque chose avait masqué le bruit du carillon ? Elle rassembla tout son courage pour ne pas tourner les talons et prendre la poudre d’escampette.


Bon… Bonjour ! Il… Il y a… quelqu’un ?

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Message  feu Tiadriel Dim 2 Nov - 0:30

--Patxi_Dubois a écrit:Ce matin, Patxi se réveilla lentement en se demandant quel jour étions nous. Il n’avait pas grand chose à faire de sa journée et il se décida à lézarder un peu. Il ferma donc un œil, puis l’autre. Mais quelque chose le turlupinait. Il devait faire quelque chose mais ne se souvenait pas quoi. Il regarda le plafond de sa modeste hutte en se demandant ce que c’était et soudain, il se rappela. Hier, il avait fait la rencontre d’un drôle de bonhomme qui lui avait demandé de l’aide. Et là, il devait l’aider. Il se leva donc en bougonnant et en se disant que sa gentillesse lui faisait faire des choses bien difficiles quand même. Il se leva et après un déjeuner bien costaud, pour tenir une longue journée, il se rendit sur le lieu du rendez-vous.

Il ne savait pas encore ce que ça allait donner mais il connaissait les deux arbres où le travail devait être fait. C’était pas très difficile car il connaissait tous les arbres des environs. Il savait les différencier, savait quel bois utiliser pour quelles utilisations. Il connaissait aussi l’âge des arbres et savait sur lequel, il fallait mieux construire que d’autres. Son employeur ne lui avait pas donné de consigne précise, hormis le fait que ce soit sur la propriété qu’il venait d’acquérir. Il passait donc en revue, tous les arbres susceptibles de porter une cabane. Il scruta les différents centenaires, observa les différentes tailles. Quand il hésitait sur un arbre, il prenait sa corde, et après l’avoir envoyé à travers les branches et sécuriser sa montée, il allait rejoindre les cimes. Il avait une hésitation entre plusieurs, tout en se disant qu’il fallait que cela soit fonctionnel aussi. Après avoir établi plusieurs critères, il n’en restait plus que deux. Deux magnifiques chênes sur lesquels ils pourraient mettre des planches pour construire la cabane.

Maintenant que le lieu était trouvé, il se décida à retourner dans sa hutte et commença à débiter les troncs tombés la veille. Puis, avec ses stères, il en fit des planches. Il en faisait de plusieurs tailles. Ce matin, il faisait très froid en raison de la brume. Et l’urgence était à la construction de la cabane. Il ne s’y connaissait pas tellement en enfant et en maladie mais il savait que l’humidité dans un moulin était très présente. Il ne faudrait pas que leur fils tombe malade. Il s’en serrait voulu. Ses commandes actuelles n’étaient pas aussi urgentes que cela. Il espérait juste que le chantier ne durerait pas trop longtemps.

Il était temps pour lui de se rendre à la boulangerie. Ils avaient convenu que ce serait ça le lieu de rendez-vous, afin que le bûcheron puisse montrer le lieu de leur future maison. Il se rendit donc, là bas et au moment où il arrivait sur les lieux, il vit sortir une jeune femme avec un bébé dans un couffin. Sûrement les futurs heureux bénéficiaires de la cabane. Il frappa à la porte de la boulangerie et attendit qu’on lui ouvre.



___________________________________________________________

Bûcheron à l'aspect rude mais au coeur d'or. Venez tenter de l'amadouer....

Premiers pas Bucherongrand1fq6
Sindbad a écrit:Ce matin là, Sindbad se leva un peu plus tôt que d'habitude.

Il avait promis à Rick et Tiadriel de les aider à construire leur maison, il se devait donc d'honorer cette promesse.

Le froid du dehors le saisit. Que l'Unique soit témoin qu'une température pareille aurait fait fuire même les ottomans. La douceur de l'hiver guyennois lui manquait. Il n'avait pas connu de climat aussi rude depuis...

Une nouvelle remontée de souvenirs...Penjwin, « pays des Carduques », ville proche de Téhéran, isolée par la neige, des enfants succombent à la faim et au froid. Pour les nourrir, des familles bradent meubles ou tapis. Mais que fait Sindbad au coeur de cette région que se disputent perses, mongols et ottomans ?

Pas le temps d'y penser, Rick et Tiadriel l'attendent à la boulangerie. Il y est bientôt rendu. Le voilà qui frappe à la porte, espérant qu'on lui ouvre vite...
Rick a écrit:Rick fut mi-surpris, mi-étonné par le geste de son épouse. Il ne pensait pas qu’elle était si pressé de manger de la confiture. Mais en fait, ce n’était pas cela du tout… Bien au contraire… Elle lui expliqua la raison de son geste.

Il est trop petit pour ça encore, mon coeur. Je me charge de la manger à sa place. Peut-être que mon lait prendra un petit goût sucré.

Rick fut étonné encore plus si cela fut possible. Il ne pensait pas qu’à deux mois, c’était dangereux. Mais son expérience des enfants était au plus bas et si son épouse le disait c’est qu’elle devait avoir raison. Heureusement qu’elle avait été là pour l’empêcher de faire une ânerie. Il n’était pas encore venu le temps, où il pourrait décharger totalement Tia de ses obligations maternelles, ne serait ce qu’une journée pour lui permettre de se reposer. Il se pencha alors à son fils pour lui expliquer pourquoi il ne pourrait pas goûter à la confiture, d’homme à presqu’homme.

Tu sais quoi, Georges, si on me donnait le choix, moi aussi entre mon doigt et le sein maternel, mon choix serait vite fait. Et en connaissance de cause, je peux te dire que c’est toi qui est le plus gâté des deux, petit veinard.

Rick sourit tendrement à son épouse après ce murmure. Il la regarda goûter à ce merveilleux pain qu’il venait de faire. Le tout premier…

Oui, ton pain est vraiment très bon. Tu as plein de talents cachés, on dirait. Tu ne m'avais jamais dit que tu savais le faire. Je me demande bien où tu as appris.

Et bien en fait, je ne savais pas moi-même que je savais le faire. Il m’arrivait souvent petit, de traîner dans le village, et de regarder les femmes faire le pain. Et je me disais que ce n’était pas sorcier. Mais j’avoue que lorsqu’il a fallu faire les premières miches, heureusement que je m’étais documenté sur les proportions à prendre, sinon le résultat aurait été désastreux.

Rick sourit à nouveau à son épouse.

Et pour ce qui est des talents cachés, j’avoue que te surprendre me plaît énormément. Je dirais qu’il me plaît autant que de te voir rougir.

Très rapidement, le petit déjeuner se termina et Tia ramassa la table en chantonnant. Il adorait entendre la voix de son épouse. Elle était magnifique. Et les petites chansons qu’elle inventait ou non, pour Georges étaient un délice pour les oreilles. Pour sûr qu’avec une maman à la voix cristalline et un papa à l’imagination débordante, leur petit trésor et les éventuels frères et sœurs pourraient développer leurs fibres artistiques. Rick embrassa femme et enfant et leur dit au-revoir.

Bonne journée, mon coeur. Il faut que j’aille travailler, sinon, tu n’auras bientôt plus de farine à cuire ! Je t’aurais bien laissé Georges, mais je crois que tu attends ton ami bûcheron pour la maison, alors je vais le prendre avec moi, pour qu’il ne te dérange pas. Vous viendrez tous manger à Lépi pour l'heure de déjeuner ? Je vous préparerai quelque chose de consistant pour vous tenir chaud par ce froid. Je t'aime !

Rick sourit. Son épouse pensait vraiment à tout. Après le petit déjeuner surprise, elle prenait le temps de faire un bon repas à midi. Il se demandait parfois où elle trouvait le temps de tout faire. Dans la matinée, elle allait réussir à s’occuper de Georges, à moudre le blé et en plus à faire à manger. Le pire c’est qu’en plus elle faisait tout cela merveilleusement bien. Elle avait une énergie à abattre la forêt toute entière, si l’amour l’attendait au bout. Que n’aurait-elle fait pour lui et pour leur fils !

C’est une merveilleuse idée, jolie colombe ! Nous viendrons donc manger à Lépi. Pour ce qui est de Georges, il est vrai qu’il risquerait de nous retarder un peu dans la maison. Mais promis, dès qu’elle sera sur le point d’être terminée, je m’en occuperais avec plaisir. Je t'aime aussi. Et lui aussi je l'adore.

Rick regarda les deux amours de sa vie partir, en les suivant du regard par la porte de derrière. C’est à ce moment là que le carillon de la porte avant se mit à sonner. Une jeune voix se fit alors entendre. Le jeune boulanger était étonné de voir qu’il y avait déjà des clients qui affluaient. Il faut dire que l’odeur merveilleuse qui régnait à proximité pourrait bien attirer rapidement des petits gourmands.

Bon… Bonjour ! Il… Il y a… quelqu’un ?

Rick apparut à l’entrée du magasin en souriant. Une chose est sûre la cliente ne semblait pas très à l’aise. Il la dévisagea rapidement pour pouvoir la servir au mieux. C’était une jeune femme brune au regard légèrement perdu. Le jeune boulanger s’empressa d’aller la rassurer.

Bonjour Damoiselle ! Que puis-je pour vous ? Vous voulez du pain ? Si tel est le cas, vous avez de la chance, car ils sortent tout juste du four et ils sont très bons. Je viens d’en goûter un avec mon épouse…

Le jeune homme était prêt à repasser dans l’arrière-boutique pour aller chercher cela, lorsqu’il entendit frapper à la porte. Il se demandait bien qui n’osait pas rentrer dans une échoppe. Certes, l’heure était matinale, mais après tout, il y avait la chandelle d’allumée, preuve qu’il y avait quelqu’un. Il se demandait si tous les villageois étaient timides ou si alors c’était lui qui faisait peur. Voyant que le nouveau client ne voulait pas se décider à entrer, il alla jusqu’à la porte et l’ouvrit. Et là, il eut la surprise de tomber sur le bûcheron.

Patxi, bonjour ! Comment allez-vous ? Installez-vous pendant que je m’occupe de la demoiselle et après je serais prêt. Enfin, le pain sera pas vendu mais c’est moins important que la construction de la cabane je crois.

Rick sourit puis retourna devant la jeune fille, toujours avec le sourire aux lèvres pour connaître son choix.

J’ai donc le pain normal de campagne et en cette saison, j’ai fait quelques miches avec des noix dedans. Vers quoi va votre préférence ?

Un nouveau coup à la porte et Rick se rendit amusé à la porte de la boulangerie. Cette fois-ci c'était Sindbad qui venait les voir. Il leur avait proposé son aide pour la cabane et comme prévu, il était là à l'heure. Il n'avait pas oublié.

Bonjour Sindbad. Je suis heureux de vous voir ici. Laissez-moi vous présenter Patxi Dubois, le bûcheron qui va nous aider dans cette entreprise.

Puis se tournant vers Patxi, il lui dit.

Patxi, je vous présente Sindbad, un nouveau villageois prêt à nous aider à faire la cabane. Je vous laisse faire connaissance pendant que je m'occupe de la demoiselle.
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Message  feu Tiadriel Dim 2 Nov - 0:33

--Marthe_Tingale a écrit:Le maître des lieux avait fait son apparition un grand sourire aux lèvres, mais Marthe n'était pas rassurée pour autant. Elle se demandait toujours ce qu'elle faisait là et ne se sentait vraiment pas à son aise.

Bonjour Damoiselle ! Que puis-je pour vous ? Vous voulez du pain ? Si tel est le cas, vous avez de la chance, car ils sortent tout juste du four et ils sont très bons. Je viens d’en goûter un avec mon épouse…

Il lui racontait déjà sa vie alors qu'elle venait de franchir le seuil de son échoppe ? Les habitants d'ici avaient vraiment de drôles de manière. Elle respira calmement pour essayer de ne pas faire trembler sa voix quand elle lui répondrait. Elle allait se lancer, quand... Quelqu'un frappa à la porte. Elle se figea, sa dernière porte de sortie se refermait. Elle allait vraiment être obligée de répondre quelque chose. Peut-être lui acheter une miche et repartir. Elle compta mentalement les maigres économies qui lui restaient. Elle doutait pouvoir acquérir une miche avec ça.

Les bruits de la conversation avec le client poli n'osant entrer lui parvenaient. Elle ne voulait pas écouter mais ne pouvait s'en empêcher. Bientôt le boulanger reviendrait s'occuper d'elle et elle ne lui avait toujours pas dit un seul mot.


J’ai donc le pain normal de campagne et en cette saison, j’ai fait quelques miches avec des noix dedans. Vers quoi va votre préférence ?

Non, pas... assez de clicaille... pour du pain... Je viens...

Un nouveau coup fut frappé à la porte et le boulanger retourna voir qui était là. Il présenta les deux hommes, les invitant à faire plus ample connaissance. Elle n'avait pas osé jeter un oeil sur le premier arrivé et peut-être n'aurait-elle pas dû... C'était un... géant ? Il faut dire que du haut de son mètre trente... Il ressemblait à... quelque chose de massif et poilue. Elle se fit toute petite, si elle avait trouvé un trou de souris, elle aurait essayé de s'y glisser.

Voilà que le boulanger revenait à nouveau. Il y avait bien du mouvement par ici. Des ouvriers pour une cabane ? Autant pour le premier, elle le croyait aisément vu le morceau, mais pour l'autre... Il faisait... Hum... Plutôt un peu précieux... Oui, c'était cela. Quelque chose lui disait qu'il devait sûrement mieux manier les mots que la hache... Ou peut-être pas.
Mais elle avait laissé son esprit vagabonder fort loin, il lui fallait maintenant se recentrer. Elle était venue ici pour une chose précise. Autant régler cette affaire, en avoir le coeur net !


Je viens... pour l'affiche...

Elle avait réussi à lui dire ce qu'elle faisait là. Elle espérait qu'il lui dirait ce qu'il y avait dessus, n'ayant pas réussi à la lire. Elle attendit donc, un peu nerveusement, la réaction du boulanger.
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Rick a écrit:Non, pas... assez de clicaille... pour du pain... Je viens...

Rick continuait à lui sourire. La demoiselle semblait vraiment perdue et très timide. Il ne fallait pas perdre patience, car c'était le meilleur moyen de lui faire peur. Quand il revint d'ouvrir la porte, la jeune fille n'avait pas bougé de place, un peu comme une statue. Il la regarda avec un large sourire pour l'encourager à dire ce qu'elle voulait, si ce n'était du pain et enfin, elle prit son courage à deux mains.

Je viens... pour l'affiche...

L'affiche ?

Rick était étonné. Cela lui semblait une éternité qu'il avait déposé son affiche et il avait un peu de mal à s'en souvenir. Il ne s'était pourtant pas passé plus de 48 h depuis l'annonce mais le temps semblait être arrêté depuis qu'ils étaient à Montpensier. Le jeune homme courait partout depuis leur arrivée et il savait que Tia en faisait de même. Les jours n'allaient pas tarder à raccourcir et il n'allait pas tarder à faire froid. Il fallait donc se dépêcher de tout préparer pour être installer avant l'hiver. Puis, il se souvint de l'offre d'emploi qu'il venait de mettre.

Mais par Aristote, c'est le Ciel qui vous envoie, mon enfant ! C'est vrai vous venez pour le travail de boulangère ?

Rick était encore plus heureux. Certes, il ne connaissait pas la jeune fille et c'était peut-être une vagabonde qui allait tout dérober pendant son absence. Il ne savait rien d'elle, mais après tout, Tia était maréchale de police et si jamais la gamine osait s'attaquer à ses biens, il lui ferait tâter du bâton, toute jeunette qu'elle était. Il était vraiment dans le besoin, donc il ne chercha pas à savoir son passé. Il serait bien temps de le faire plus tard.

Bon, alors... ce que je vous propose, c'est que je dois m'absenter avec les deux hommes que voilà. Mon épouse est au moulin à côté, si vous avez un soucis. N'hésitez pas à y aller... Elle est charmante. Voici les différents pains : le pain de campagne, vous en avez 20 ici et le pain avec des morceaux de noix, il y en a dix. Les six pains qui sont sur la table de derrière vous ne les touchez pas, ils seront pour le repas du jour. Tant que j'y pense, vous pouvez prendre un croissant si vous n'avez pas déjeuner. Et à midi, je repasse voir ce qu'il y a. Vous vendez les pains à 6,50 écus l'un.

Rick donnait toutes les instructions à la jeune fille et il espérait qu'elle n'était pas écervelée et qu'elle se rappelerait de tout.

A la fin de la journée, vous recevrez un salaire de dix écus ainsi qu'une belle miche de pain. Est-ce que cela vous convient ?

Le jeune homme croisait les doigts intérieurement pour que la jeune fille accepte de faire ce travail. Si elle pouvait l'aider les quelques jours ou semaines que le travail durerait, ce serait merveilleux. Il se tourna en direction des deux hommes qui étaient en grande conversation.

Quel est votre prénom d'ailleurs demoiselle ? Tant que j'y pense, vous viendrez déjeuner avec nous à midi, pour que l'on puisse mieux se connaître. Vous avez des questions ?
--Patxi_Dubois a écrit:Patxi attendait devant la porte de la boulangerie, lorsque Rick arriva pour lui ouvrir la porte. Il entra donc à son invite.

Patxi, bonjour ! Comment allez-vous ? Installez-vous pendant que je m’occupe de la demoiselle et après je serais prêt. Enfin, le pain sera pas vendu mais c’est moins important que la construction de la cabane je crois.

B’jour Sieur Rick ! Vindieu, c’est y pas un soucis. Affairez vous donc avec la bachette. J’va bien attendre un moment pour notre argu.

Le bûcheron regarda le boulanger s’occuper de la meschinette qui se trouvait devers lui. Il la dévisageait car elle lui semblait en plein émeuvement, un peu itelle une biche aux abois, entourée par des chasseurs. Soudain, on frappa à nouveau à la porte, et l’homme sans se débâtir de son sourire, alla ouvrir. Cette fois-ci, ce fut un homme qui entra. Il semblait plus à un curial qu’à un loubier. Rick se rapprocha de lui et lui dit

Patxi, je vous présente Sindbad, un nouveau villageois prêt à nous aider à faire la cabane. Je vous laisse faire connaissance pendant que je m'occupe de la demoiselle

Patxi tendit sa main au nouveau venu et la lui serra vigoureusement.

C’est un faement de vous encontrer ceans, Sieur Sindbad. J’suis Patxi, le bûcheron. Et j’avions proposé à l’homme de l’aider un peu. C’est y une bonne chose de pouvoir compter sur des hommes avec du vasselage pour un tel argu. J’espère que vous êtes pas homme à mettre les deux pieds dans le même sabot, parce que sinon faudra penser à les issir meschui.

_______________________________________

Lexique médiéval pour les Nuls (livre noir et jaune dans une collection qui aura du succès dans quelques siècles)

Affairer : occuper
Bachette / meschinette : jeune fille
Argu : projet
Devers : devant
Emuement : émotion
itelle : semblable
Curial : noble
loubier : paysan
faement : plaisir
ceans : ici
Vasselage : courage
issir : sortir
Meschui : maintenant

_____________________________________________________

Bûcheron à l'aspect rude mais au coeur d'or. Venez tenter de l'amadouer....

Premiers pas Bucherongrand1fq6
Sindbad a écrit:Sindbad serra la main du nouveau venu. Par contre, difficile de le comprendre. Il utilisait des mots que le constantinopolitain n'avait entendu nul part auparavant. Mais le fond du discours restait clair :

Soyez assuré Messire que je n'ai point les deux pieds dans le même sabot. Je soulignais à l'instant à Messire Rick la nécessité de commencer dans les meilleurs délais, compte tenu de l'ampleur des travaux à mener et de l'approche d'un hiver qui me semble, en ces contrés, fort rigoureux.

Bon, quand commençons nous, et en quoi puis-je vous être utile ?
--Marthe_Tingale a écrit:L'affiche ?

Devant l'étonnement du boulanger, elle se dit que ce n'était pas gagné. Pourtant, c'était bien le dessin de l'enseigne qui pendait dehors qu'elle avait vu. Elle en était sûre. Alors pourquoi était-il si étonné ? Elle ne venait pas de lui ? Une telle chose était-t'elle possible ? Puis il sembla avoir été frappé par la foudre et la mémoire lui revint aussitôt ! Elle était sauvée. Si elle avait du tout lui expliquer, elle aurait eu bien du mal.

Mais par Aristote, c'est le Ciel qui vous envoie, mon enfant ! C'est vrai vous venez pour le travail de boulangère ?

Une petite lueur s'alluma au fond de ses prunelles. Il recherchait bien un employé. Elle ne connaissait rien à ce travail, mais vendre du pain ne devait pas être bien dur. Ça ou autre chose... Elle avait besoin d'argent pour se nourrir. Elle aurait le temps de se demander où dormir ensuite. Elle fut très surprise par ce qu'il ajouta ensuite. Cet homme était fou ou bien possédé par la Créature Sans Nom ?

Bon, alors... ce que je vous propose, c'est que je dois m'absenter avec les deux hommes que voilà. Mon épouse est au moulin à côté, si vous avez un soucis. N'hésitez pas à y aller... Elle est charmante. Voici les différents pains : le pain de campagne, vous en avez 20 ici et le pain avec des morceaux de noix, il y en a dix. Les six pains qui sont sur la table de derrière vous ne les touchez pas, ils seront pour le repas du jour. Tant que j'y pense, vous pouvez prendre un croissant si vous n'avez pas déjeuner. Et à midi, je repasse voir ce qu'il y a. Vous vendez les pains à 6,50 écus l'un.

Il s'absentait ? Il comptait la laisser ici toute seule ? N'avait-il point peur qu'elle parte tout simplement avec l'argent ? Oui, assurément, il était fou.

Heu... Excusez-moi, vous êtes... dévé ?

Elle avait longuement hésité avant de lui poser la question... Mais elle avait vraiment peur qu'il soit dérangé. Il risquait de la mettre dehors pour une telle insolence, mais c'était trop tard. Le mal était fait.

Pardon... Je ne voulais... pas, mais... votre façon de me... joieler... Je ne m'y... attendais pas...

Elle ne s'attendait vraiment pas à un tel accueil. Serait-elle la seule à s'être présentée ? C'était tellement urgent qu'il trouve quelqu'un ? Vu son empressement, elle était persuadée que oui. Et elle pouvait manger un croissant ?

A la fin de la journée, vous recevrez un salaire de dix écus ainsi qu'une belle miche de pain. Est-ce que cela vous convient ?

Elle manqua s'étouffer devant une telle paie. Il était riche ? Elle devrait peut-être lui faire les poches ? Mais il avait dû tout cacher quelque part. Elle devrait peut-être d'abord enquêter pour en savoir plus. Elle ne trouverait sûrement pas meilleur salaire, du moins pour la journée.

Oui... Merci beaucoup !

Elle s'inclina si bas qu'elle dut rattraper son chapeau qui venait de glisser. Elle se releva, un peu rouge. Il faudrait qu'elle apprenne à avoir un peu plus confiance en elle...

Quel est votre prénom d'ailleurs demoiselle ? Tant que j'y pense, vous viendrez déjeuner avec nous à midi, pour que l'on puisse mieux se connaître. Vous avez des questions ?

Marthe ! Je m'appelle... Marthe , Messire !
Merci !


Elle était sur son petit nuage, pas sûre qu'elle puisse travailler efficacement dans un tel état. Elle venait en plus de gagner un repas à l'oeil pour le déjeuner.
_________________
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Message  Rick Lun 3 Nov - 20:18

Rick a écrit:Rick sourit à la jeune femme. Il ne savait pas jusqu'où il pouvait faire confiance à la jeune fille, mais quelque chose lui disait qu'il devait faire cette B.A. Elle n'avait peut-être pas eu la chance d'être élevée dans des draps de soie et elle ne mangeait peut-être pas tous les jours à sa faim. Et puis quelque chose lui disait qu'elle ne prendrait pas le risque de le voler. Après tout, il n'y avait pas grand chose à prendre à la boulangerie. Hormis les miches de pain qu'il lui demandait de vendre.

Il se tourna vers ses deux compères.


Sindbad ! Patxi ! Je suis prêt on peut y aller... Si vous voulez nous montrer le chemin Patxi...

Puis, il se tourna vers son employée.

Marthe, je vous laisse donc la boutique... N'hésitez pas à aller voir mon épouse si vous avez un soucis...

Il ouvrit la porte et sortit en dernier. Le petit groupe s'avança en direction de la forêt. Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent dans une petite clairière. A proximité, on entendait la rivière couler. Certains arbres portaient des marques rouges. Vraisemblablement, le bûcheron avait prévu de les faire tomber.

Rick se tourna vers l'homme des bois pour qu'il leur explique le travail.




--Patxi_Dubois a écrit:Le boulanger semblait enfin être prêt et il donna l’ordre de partir. Il ouvrit la porte et Patxi sortit le premier.

Sindbad ! Patxi ! Je suis prêt on peut y aller... Si vous voulez nous montrer le chemin Patxi...

Le bûcheron passa donc le premier et conduisit les deux hommes à quelques minutes de marche de l’échoppe à l’enseigne étincelante. Il n’avait pas eu le temps d’éclaircir le futur lieu d’habitation mais il ferait cela pendant que les deux hommes commenceraient à faire le début des travaux. Il avait choisi deux arbres magnifiques, en très bonne santé et à l’abri du vent pour faire les bases de la maison. L’un était un magnifique marronnier et l’autre un chêne. Il couperait dans la journée quelques arbres pour aérer la maison, mais il en laisserait certains pour protéger en cas de coup de vent. Il avait déjà préparé le travail en marquant les arbres à couper, d’un trait rouge. C’était à lui maintenant d’expliquer le travail que chacun devrait faire. Il regarda le plan de Rick, pour voir un petit peu comment il devait faire.

Ben la première chose qu’va falloir faire, c’est préparer le plan de travail. Alors, moi, j’va couper les deux trois arbres qui gênent la vue, puis j’va les débiter en planches. Pendant ce temps, vous, vous allez chercher une corde. Aujourd’hui, faudrait qu’on arrive à faire le plancher et la passerelle. J’vous cache pas qu’va pas falloir chômer. Demain, on s’attaquera à l’escalier pour faciliter les allées venues. Le plus dur et le plus long sera de monter les murs et de faire les cheminées. Mais si on s’y met vraiment on peut faire c’la en un mois, à nous trois.

Patxi était peut-être le seul des trois à avoir déjà fait des cabanes dans les arbres. Il avait donc pris naturellement le commandement sans se soucier de savoir si cela convenait aux deux autres. C’est lui qui donneraient les ordres que cela plaise ou non….

Ben, Rick, vous allez crapahuter dans votre futur chez vous et Sindbad va rester en bas pour vous faire monter les planches. Moi, j’va monter aussi pour vous montrer comment faire.

Et aussitôt dit aussitôt fait. La corde fut cherchée et avec la dextérité due à son métier, Patxi l’envoya dans une branche. Puis, il fit un nœud coulissant pour que l’ouvrier du bas puisse faire parvenir les planches jusqu’en haut. Le tas de bois avait été amené par le bûcheron, la veille au soir. Il ne restait qu’à l’ancien diplomatique a faire les va et vient jusqu’à la future maison.

Le bûcheron monta alors rapidement sur les branches et atteignit la base solide du chêne. Il faisait cela tellement souvent que cela ne lui posa pas de soucis. Il installa ensuite deux cordes pour se rattraper en cas de soucis. Tant que le plancher ne sera pas fini, il faudrait se servir de ces cordes protectrices pour éviter la chute mortelle. D’en bas, il devait sûrement ressembler à un drôle d’oiseau qui voletait entre les branches plutôt que marcher. Un saut à gauche et un nœud de marin autour de la branche… Un pas de géant à droite et un nouveau nœud de marin. Le premier cordon de sécurité fut installé. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, il avait installé un périmètre cordelé. Il donna donc l’autorisation au futur propriétaire de venir le rejoindre.

En bas, les deux hommes s’étaient affairés, pendant cet intermède obligatoire et avaient mis plusieurs planches proches de l’ascenseur de fortune. A l’arrivée de Rick, il lui indiqua comment mettre le harnais de sécurité. Il lui expliqua ensuite comment faire le sommier de la cabane. C’était en fait ce qui permettrait au plancher de tenir. Des planches assemblées entre elles et clouées à même les branches. Et pendant plusieurs heures, on entendit que des coups de marteaux dans la forêt. Les oiseaux qui avaient choisi les arbres proches pour se reposer, s’envolèrent dans une froissement d’ailes, en colère, sûrement d’avoir été dérangés. Certains petits curieux comme les écureuils faisaient quelques timides apparitions pour connaître la raison d’un tel raffut.



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Bûcheron à l'aspect rude mais au coeur d'or. Venez tenter de l'amadouer....

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Rick a écrit:Rick tendit le plan qu'il avait fait à l'invite du bûcheron. Celui-ci l'étudia pendant de longues minutes, puis il commença à donner ses directives.

Ben la première chose qu’va falloir faire, c’est préparer le plan de travail. Alors, moi, j’va couper les deux trois arbres qui gênent la vue, puis j’va les débiter en planches. Pendant ce temps, vous, vous allez chercher une corde. Aujourd’hui, faudrait qu’on arrive à faire le plancher et la passerelle. J’vous cache pas qu’va pas falloir chômer. Demain, on s’attaquera à l’escalier pour faciliter les allées venues. Le plus dur et le plus long sera de monter les murs et de faire les cheminées. Mais si on s’y met vraiment on peut faire c’la en un mois, à nous trois.

Rick était étonné par la charge de travail que voulait faire le bûcheron. Se rendait-il compte que malgré que les deux hommes étaient plein de bonne volonté, ils n'avaient jamais fait cela de leur vie ? En plus, après avoir discuté avec Tia, le futur propriétaire avait pris une grande décision. Il fallait qu'il leur dise. Il était un peu embêté mais il avait fait une promesse à son épouse et en homme d'honneur, il se devait de respecter ses engagements.

Avant de commencer, Sindbad et Patxi... Je dois vous dire... J'ai parlé avec Tia et en fait, on est pas pressé d'aménager dans la maison. On ne peut pas non plus exiger que vous nous fassiez passer avant notre futur confort. Donc, on va y aller calmement et en fait, nous ne travaillerons que le matin sur le chantier, afin que l'après-midi vous puissiez vaguer à vos occupations personnelles.

Rick regarda les deux hommes mais il dût admettre qu'il n'arrivait pas à lire en eux. Il ne les connaissait pas assez pour cela. Patxi commença à redonner des instructions.

Ben, Rick, vous allez crapahuter dans votre futur chez vous et Sindbad va rester en bas pour vous faire monter les planches. Moi, j’va monter aussi pour vous montrer comment faire.

Le jeune homme regarda le bûcheron envoyer la corde dans les arbres et assurer sa montée. Il grimpa plus vite qu'on aurait su le dire. Patxi sécurisait la zone de travail et Rick dût admettre qu'il faisait cela plutôt de manière intelligente et sûr de lui. Afin de permettre d'aller un peu plus vite, il se mit au travail et aida Sindbad à mettre les planches proches de l'ascenseur de fortune. Il avait beau avoir dessiné la future maison, il se demandait un peu comment le plancher pouvait tenir à même l'arbre. C'était une chose dont il ne s'était pas inquiété à l'époque de sa première cabane et il ne s'en était pas soucié non plus quand il y habitait.

Une fois que le périmètre de sécurité fut installé, le bûcheron invita Rick à venir le rejoindre. Il n'était pas aussi doué que Patxi pour grimper dans l'arbre. Bien au contraire.... Cependant, il n'était pas non plus totalement impotent et monter dans un arbre n'était pas trop dur non plus. Il sauta donc pour attendre la première grosse branche et à la force de ses avant-bras, il se hissa dessus. Puis, il en fit de même avec la suivante. Il arriva enfin au coeur de l'arbre, là où Patxi avait commencé à établir la base du travail. Un peu maladroit et distrait par la qualité de ce qu'avait pu faire le bûcheron, le jeune homme manqua de glisser et de tomber dix coudées plus bas. Il ne dût son salut qu'aux cordes qui se trouvaient à proximité. Une goutte de sueur perla sur son front. Un peu plus et il aurait pû se blesser gravement. Ce n'était pas le moment de faire de Georges un orphelin et Tia une veuve. Les branches étaient encore rendues humides par la brume matinale et Rick n'avait pas pris en compte cet état de fait. Patxi décida alors de prendre les devant et lui expliqua le fonctionnement du harnais de sécurité qu'il avait mis. En fait de harnais, c'était une corde qu'il avait attaché à un arbre mais qui permettait de bouger, sans pour autant laisser s'écraser par-terre l'homme accroché. Le futur propriétaire écouta avec beaucoup d'attention les conseils.

Patxi lui expliqua ensuite qu'il fallait faire un sommier pour que le plancher tienne. Rick sourit en entendant les explications. Il ne savait pas exactement ce qu'était un sommier, mais dans peu de temps, il aurait la réponse à la question qu'il se posait un instant plus tôt. Il écouta les explications du bûcheron et il commença à faire monter les planches que Sindbad installait un étage plus bas. Ensuite, il les passait à Patxi qui se chargeait de les assembler entre elles. Le bûcheron avait décidé de leur faciliter le début de la tâche en restant dans le coin. Avec habileté, il clouait les planches dans un bruit assourdissant. Petit à petit, le sommier voyait le jour. En fait, les planches formaient un chemin sur lequel il serait plus facile de marcher, mais de grands vides séparaient les grands madriers. Il ne leur resterait plus qu'à clouer le plancher un peu plus tard.

Après plusieurs heures de travail, Rick décréta qu'il était temps pour eux d'arrêter là. Il avait promis à Tia de venir déjeuner avec ses deux accolytes et il ne fallait pas trop faire attendre son épouse. Elle avait dû se démener pendant de longues minutes pour préparer à manger, donc le moins qu'ils pouvaient faire, c'est d'arriver pour manger chaud.


Patxi ! Sindbad ! Si on allait déjeuner ? Mon épouse Tiadriel a prévu de nous faire un bon repas. Vous verrez, elle cuisine vraiment comme un chef !

Rick se laissa glisser le long de la corde et sourit. Le travail commençait à porter ses fruits. Le jeune homme pensait que le bûcheron devrait revoir ses exigences à la baisse, mais lui n'était pas mécontent de ce qu'il avait fait. Certes, il avait reçu un ou deux coups de marteau et avait failli glisser une ou deux fois de son siège précaire, mais la demie-journée ne s'était pas trop mal placée.

Premiers pas Sommiercabanepercheer1cla1

Les ouvriers partirent en direction de Lépi Lami et Rick commença à tirer de l'eau du puits. Ils devaient se laver les mains avant de passer à table. Mais auparavant, il devait aller voir si la jeune Marthe s'en était plutôt bien sorti ou pas et surtout il fallait qu'il l'invite à manger. Tia ne devait pas être au courant encore de la présence de la jeune femme et il espérait qu'elle avait fait assez à manger pour nourrir tout le monde. Il se dirigea donc vers Lami et ouvrit la porte de la boutique.
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Message  feu Tiadriel Sam 15 Nov - 0:31

Marthe_Tingale a écrit:Marthe, je vous laisse donc la boutique... N'hésitez pas à aller voir mon épouse si vous avez un soucis...

Son état d'euphorie n'était toujours pas retombé. Elle essaya de se ressaisir, elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle n'était qu'une jeune écervelée, un peu godiche.
Elle s'inclina gauchement devant lui.


Bien, sieur !

Quand ils furent tous partis, elle alla ouvrir discrètement la porte pour être sûre qu'ils n'étaient pas cachés derrière. Elle fit ensuite le tour du propriétaire pour se familiariser avec les lieux, trouvant bizarre qu'une partie de la boulangerie serve de garde-meuble...
Un peu plus à l'aise dans la boutique, elle se remémora ce que son nouveau patron lui avait dit sur le prix des miches et les différentes sortes de pain.


"Vingt pains de campagne et dix pains avec des morceaux de noix à 6,50 pièce"

Elle réfléchit ensuite au meilleur moyen pour attirer le client... Pas facile tout ça. Après tout, c'était son premier emploi de vendeuse. Elle pourrait tenter une petite sortie au marché ? Mais il lui fallait alors laisser un panneau sur la porte. Comment faire ?
Elle fouilla un peu partout pour voir si elle en trouvait un.


Des nèfles ! Pfff !

Elle fit choux blanc. Il fallait qu'elle se résigne à demander de l'aide. Mais à qui ? Elle se souvint alors que le boulanger lui avait parlé de sa femme et d'un moulin.
Quand elle était arrivée, elle n'avait pas vraiment regardé s'il y en avait un. Elle sortit donc de la boulangerie et en fit le tour. Elle l'aperçut tout près. Elle resserra les pans de sa capeline et se dirigea, le coeur battant la chamade, vers la bâtisse de "La femme du boulanger".

Elle s'arrêta un instant au pied du moulin, regardant les longues ailes tourner lentement au gré du vent. Elle s'approcha ensuite de la porte et frappa timidement. Une fois, puis deux, puis un peu plus fort. Elle attendit, mais personne ne vint. Pourtant, il devait bien y avoir quelqu'un.
Elle poussa la porte et passa timidement la tête. Elle percevait un chant. Oui, quelqu'un chantait ! Elle se dirigea au son de la "voix" et finit par apercevoir une jeune femme, occupée à la mouture de son blé.
Elle dut sentir sa présence car elle s'arrêta et se tourna vers Marthe, visiblement surprise de la voir là. Marthe se dit qu'il serait peut-être temps de dire quelque chose. Un truc intelligent serait mieux.


Bon... Bonjour ! Je... jesuislafemmeduboulanger ! Heu... non... Jesuislanouvelleemployéedevotreépouxetilm'aditdevenirvousvoirsij'avaisbesoin !

Avec ça, si elle comprenait quelque chose...
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Tiadriel a écrit:Elle chantonnait tout en travaillant quand elle ressentit comme une présence. Intriguée, elle releva la tête et la vit. Surprise étirant ses traits. Elle ne l'a pas entendue entrer. Une jeune fille, plantée là, en plein milieu, semblant plus que perdue, faisant un peu tâche dans le décor.
Elle s'approcha doucement pour que la voix de la jeune fille ne soit pas couverte par le bruit que faisait Lépi.


Bon... Bonjour ! Je... jesuislafemmeduboulanger ! Heu... non... Jesuislanouvelleemployéedevotreépouxetilm'aditdevenirvousvoirsij'avaisbesoin !

Tiadriel sourit. Elle n'avait pas tout compris, du moins, elle avait saisi l'essentiel. Cette façon de parler l'avait ramené quelques temps plus tôt, quand elle faisait encore partie de l'Ordre. Un garde était venu la chercher à l'infirmerie et lui avait parlé de la même manière. De cette voix précipitée, peu sûre, craignant de déranger...

Eh bien, bonjour la nouvelle employée de mon époux. Je m'appelle Tiadriel. Enchantée de faire votre connaissance et ravie de voir que quelqu'un a répondu à cette annonce. Ça va sacrément nous soulager.

Elle marqua un temps d'arrêt avant de reprendre.

Vous avez sûrement un prénom, puis-je le connaître ? Cela sera plus facile que de vous appeler damoiselle.
Et puis, si ensuite, je peux vous aider, je le ferai avec grand plaisir.


Tiadriel jeta un oeil dans la direction du couffin dans lequel dormait son fils. Il était calme. Puis elle se tourna de nouveau vers l'inconnue, plus si inconnue que cela, enfin presque.
--Marthe_Tingale a écrit:Ce fut au tour de Marthe d'être surprise. La femme du boulanger s'était approchée et contrairement à ce que Marthe avait pensé, elle avait compris ce qu'elle venait de lui débiter précipitamment. Peut-être avait-elle une quelconque pratique de cette "langue" ?

Impressionnée, elle but littéralement les paroles de son interlocutrice.


Eh bien, bonjour la nouvelle employée de mon époux. Je m'appelle Tiadriel. Enchantée de faire votre connaissance et ravie de voir que quelqu'un a répondu à cette annonce. Ça va sacrément nous soulager.

Marthe fut étonnée par cet aveu. Elle comprenait un peu mieux pourquoi le sieur boulanger, comment s'appelait-il déjà ?, avait été si content de la voir et l'avait engagée tout de suite, sans plus trop se poser de question.

Vous avez sûrement un prénom, puis-je le connaître ? Cela sera plus facile que de vous appeler damoiselle.
Et puis, si ensuite, je peux vous aider, je le ferai avec grand plaisir.


Elle se rendit compte qu'elle était loin de faire grande impression. Elle baissa la tête puis releva doucement son visage vers celui de Tiadriel.

Pardon... Je suis d'une grande impolitesse. Je m'appelle Marthe. Moi aussi, je suis contente de vous connaître.
Oui, j'ai... euh... comment dire...


Et pendant qu'elle cherchait ses mots, elle surprit le regard que la femme du boulanger lança en direction d'un couffin. Elle regarda à son tour dans cette direction. Elle avait toujours adoré les bébés. Elle mourrait d'envie de s'approcher pour aller le voir mais elle n'osait pas bouger, tout juste respirer.
Et puis, elle était venue en "mission", il lui fallait cette pancarte si elle voulait pouvoir se rendre sur le marché avant le retour du patron. Elle se lança.


Voilà... J'aurais besoin... d'une pancarte... indiquant que je me suis rendue au marché... pour vendre le pain, s'il vous plaît !

Elle attendit, redoutant qu'elle lui demande pourquoi elle ne l'avait pas écrite toute seule...
_________________
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Tiadriel a écrit:Elle écouta la jeune fille se présenter un peu maladroitement. Elle était vraiment timide...

Pardon... Je suis d'une grande impolitesse. Je m'appelle Marthe. Moi aussi, je suis contente de vous connaître.
Oui, j'ai... euh... comment dire...


Elle vit le regard d'envie de la jeune fille vers le couffin et sourit. Plus tard, quand il serait réveillé, elle le lui présenterait.

Voilà... J'aurais besoin... d'une pancarte... indiquant que je me suis rendue au marché... pour vendre le pain, s'il vous plaît !

Elle trouva étrange qu'elle se mette dans des états pareils pour une simple pancarte. Cette jeune fille était un peu bizarre. Tia espérait qu'elle n'était pas dérangée...

Oui, je vais vous trouver ça. Je dois avoir de l'encre et des parchemins à côté. J'ai aussi un mini panneau de l'enseigne que vous pourrez poser à côté de l'étal avec les miches de pain.
Je vais vous donner tout ça.


Elle s'absenta un instant et revint un petit moment plus tard avec le tout. Elle lui tendit le parchemin à poser sur la porte et la mini enseigne représentant l'échoppe.

Voilà ! J'ai donc mis sur le parchemin, ceci : Elle lui lut à haute voix.
Boutique momentanément fermée pour cause de vente du pain sur le marché ! Je vous attends donc là-bas, merci.
Premiers pas Minienseignerz8
J'espère que cela vous convient. Aviez-vous besoin d'autre chose ?

Marthe lui répondit par la négative. Tiadriel lui sourit avant d'ajouter quelques mots.

Et pendant que j'y pense, quand vous reviendrez du marché, il sera sûrement l'heure du déjeuner, j'espère que vous accepterez de le partager avec nous.
A plus tard !
--Marthe_Tingale a écrit:La question tant redoutée n'était finalement pas venue. Aurait-elle dû lui dire ? Marthe ne savait pas, mais elle ne voulait pas, du moins pas encore. Le patron risquait de la renvoyer à cause de ça. Et elle ne le voulait surtout pas.

Elle prit la pancarte et le panneau, écoutant attentivement ce que la femme du boulanger y avait inscrit. Ça lui semblait plus que parfait. Pour sûr qu'avec tout ça, elle pourrait mettre à bien son projet.


J'espère que cela vous convient. Aviez-vous besoin d'autre chose ?

Oui, merci ! Non, besoin de rien d'autre !

Elle s'inclina poliment et voulut prendre congés, sa pancarte et son enseigne sous le bras quand Tiadriel ajouta quelque chose.

Et pendant que j'y pense, quand vous reviendrez du marché, il sera sûrement l'heure du déjeuner, j'espère que vous accepterez de le partager avec nous.
A plus tard !


Ces gens n'avaient peur de rien ? D'abord le boulanger et maintenant sa femme ? Forcément, ce n'est pas Marthe qui aurait osé lui dire que son mari l'avait déjà invitée.
Elle rosit légèrement de plaisir. Elle ne s'attendait décidément pas à un tel accueil de la part de gens qu'elle ne connaissait pas.


Je... Eh bien... Mercibeaucouppourl'invitation ! Jeseraiàl'heurepoursur !

Voilà qu'elle recommençait ! Elle était vraiment incorrigible ? Il paraissait que ça se soignait. Sauf que personne n'avait pris la peine de lui expliquer comment. Peut-être une visite chez le médicastre quand elle aurait des sous pour le payer ?
Elle prit congé et retourna à la boulangerie. Elle accrocha sa pancarte à la porte, bien en vue, puis trouvant deux grands sacs de toile, elle déposa les pains à l'intérieur en prenant bien soin de ne pas les mélanger. Elle eut un soucis quand elle voulut les transporter. C'était vraiment trop lourd pour elle...
Elle réfléchit un instant. Il devait bien y avoir une petite charrette à bras quelque part.


"Faites que j'en trouve une, S'il vous plaît !"

Elle dut être entendue car elle en trouva une à côté de la remise. Elle chargea difficilement les pains dessus, glissa la mini enseigne à côté et tira le tout jusqu'au marché du village.
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Message  feu Tiadriel Mer 18 Fév - 2:33

--Tit_Jeannot a écrit:Il s'était faufilé en direction de la boulangerie .
Bonne journée pour lui , il avait gagné quelques piécettes , juste pour délivrer des messages .
Arrivé devant L'Epi Lami , il glissa le message sous la porte comme convenu .


Chers Rick et Tia ,

Vous sachant absents pour encore quelques jours , je me suis permise de vous réserver quelques stères pour la boulangerie .
Nul doute qu'à votre retour , celle-ci tournera à plein régime .
J'espère que votre séjour près du lac se déroule bien et que vous reviendrez reposé .
A très vite

Sun
Rick a écrit:A peine arrivés chez eux, Rick lut le message glissé sous la porte. Il provenait de Sun, leur amie. Elle avait été vraiment très gentille de s'occuper de cela. Pour sûr qu'il répondrait rapidement. Mais pour l'instant, il fallait décharger les affaires, avant de repartir en direction de Sarliève où auraient lieu les festivités de Noël. D'ailleurs, il y avait de grandes chances pour qu'ils croisent là-bas, la Dame de Pérignat.
Rick a écrit:Alors qu'ils venaient tout juste de rentrer de Lami, Rick eut la surprise de trouver un pigeon sur la fenêtre de Lépi. Il se demandait ce que cela pouvait être. Il vit avec plaisir qu'il s'agissait d'une invitation. Et pas n'importe quelle invitation, mais un mariage. Il s'empressa donc de montrer le courrier à son épouse.

Tia ! Tia ! Tu as vu ? Apo va épouser Alayn dans quelques jours et nous y sommes conviés. Ce sera l'événement mondain de ce mois de janvier je pense. Je ne savais même pas qu'ils se fréquentaient tous les deux.
Tiadriel a écrit:Elle rêvassait tranquillement tout en donnant la têtée à Georges. Ils avaient passé de merveilleuses fêtes de Noël à Sarliève. Plein de souvenirs lui étaient revenus à l'esprit et elle en avait tout un tas de nouveaux qui lui trottaient dans la tête. Elle y était perdue quand elle entendit Rick s'agiter, la faisant revenir à la réalité dans un bond. Georges en hoqueta de surprise avant de reprendre son repas.

Tia ! Tia ! Tu as vu ? Apo va épouser Alayn dans quelques jours et nous y sommes conviés. Ce sera l'événement mondain de ce mois de janvier je pense. Je ne savais même pas qu'ils se fréquentaient tous les deux.

Voir quoi ? S'il ne lui montrait pas ce qui ressemblait à une missive et à l'écouter, plus précisément, à une invitation, elle ne risquait pas de voir quoi que ce soit.

Peut-être que si tu me montrais ce parchemin, je pourrais voir !
Tu parles du fils de Gypsie ? Alayn ? Et hum, Apo... Apo... Cela me dit quelque chose. Serait-ce Apolonie ? Cette gentille jeune femme que nous avons croisé un soir en taverne à Montbrison ?
Je me souviens que nous avions passé une excellente soirée en sa compagnie.
Eh bien, je suis ravie pour eux. Et ce mariage aura lieu quand ?


Il se décida à lui donner l'invitation et elle put y lire la date du futur évènement. Il y avait aussi l'adresse, très utile pour trouver le lieu !
Un sourire aux lèvres, elle pensait déjà à sa tenue quand Georges finit sa tétée. Elle le redressa et lui tapota doucement le dos pour l'aider à faire son rot.
feu Tiadriel
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