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[RP fermé] Des retrouvailles improbables...

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Message  feu Tiadriel Jeu 31 Jan - 21:19

--Tom. a écrit:[RP fermé] Merci de n'intervenir qu'avec l'autorisation des principaux protagonistes : Rick, Patience ou Linor.

[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Tomr

[Montpensier, une nuit de janvier 1461]

Une silhouette élancée se découpa dans la nuit, éclairée par un pâle clair de lune, caché par intermittence par de faibles nuages. La vision restait assez bonne. Le froid mordait bien.
Tom se faufila derrière l'église. Il était svelte, tout en muscles fins et souples. Cheveux noirs, yeux verts d'eau, seize ans. Il ne savait pas d'où il venait, mais ne désespérait pas de le découvrir enfin un jour. Mais pour l'instant, cette préoccupation passait au second plan. Il serra une brève seconde son précieux et seul trésor, retenu dans une bourse autour de son cou, bien caché sous son manteau. Puis, il se tourna vers le bosquet duquel il venait d'émerger. D'un signe de la main, il indiqua que la voie était libre. Deux petites têtes lui répondirent en sortant de leur cachette, avant de se dépêcher de le rejoindre.


Tom ! Es-tu sûr que c'est une bonne idée ? Et si l'on se faisait prendre ? dit une petite voix apeurée.

Linor, tu es une vraie trouillarde ! Avance et ne pose plus de question. Une fois que tu seras au chaud, tu me remercieras, tu verras !

Oui, il a raison, Linor ! Tu sais bien que nous pouvons lui faire confiance, il nous l'a déjà prouvé plusieurs fois ! renchérit Georges, le grand frère de Linor.

Les trois compères se dirigèrent vers la porte transversale à l'arrière de l'église. Ils voulaient rester discrets. Le matin même, ils avaient passé la douane sans encombre. Rackettés quelques jours plus tôt, l'inventaire de ce qu'ils transportaient n'avait même pas pris cinq minutes. Ils s'étaient ensuite arrangés pour se faire embaucher pour de menus travaux durant la journée. Histoire de gagner de quoi pouvoir manger le soir.
Cependant, cela n'avait pas résolu leur problème pour la nuit. Ils comptaient bien se faire loger gratuitement aux frais du curé du village.
Tom posa sa main sur la poignée de la porte et la tourna. Il poussa ensuite doucement mais rien ne se passa. Elle était fermée. Il sortit alors de sa besace de quoi crocheter la serrure. Au moins, ils étaient presque sûrs de ne trouver personne à l'intérieur. La serrure ne lui résista pas très longtemps et ils s'engouffrèrent tous les trois à l'intérieur. Ils débouchèrent alors sur la sacristie. Tom repéra immédiatement le coffre qui trônait dans un des coins de la pièce.


Là, au moins, nous serons à l'abri du froid pour la nuit. Georges, regarde dans le coffre là-bas, il y a peut-être de quoi nous tenir un peu plus chaud.

--Georges a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Georgesj

[Montpensier, une nuit de janvier 1461]

Ils avaient marché pendant plusieurs jours avant d'arriver à ce village. Il ne savait pas lire, mais Linor qui savait un peu, elle, lui avait déchiffré le panneau : Montpensier. C'était le nom de ce village.
Un nom comme un autre pour Georges. C'était un garçon de huit ans, presque neuf, de taille normale pour son âge. Il était brun et avait les yeux clairs, une cicatrice barrait son arcade sourcilière. Il ne savait pas d'où elle lui venait, la seule chose qui était sûre, c'est qu'elle était là depuis très longtemps. Il ne se souvenait de rien, amnésique depuis ses cinq ans, il ne savait que ce que sa soeur lui avait raconté. Et encore, ses souvenirs à elle étaient aussi très flous. Elle était sa benjamine d'un an. C'était son seul trésor, son seul lien avec un passé dont il ignorait tout. Elle était tout pour lui et il était tout pour elle. Jamais il ne pourrait l'abandonner. Quand elle avait pris un mauvais coup quelques jours auparavant sur la route lors de l'attaque d'un brigand, son sang n'avait fait qu'un tour. Tom l'avait rattrapé de justesse avant qu'il ne fasse une bêtise. Le malfrat ne voulait que leurs biens, Linor avait été un dommage collatéral, comme il l'avait ricané ! N'empêche que s'il avait été plus grand et plus fort, il lui aurait fait ravaler son rire et ses dents avec !
Mais pour l'instant, il était tapi à côté de sa petite soeur dans un buisson, attendant le signal de Tom. Georges le considérait un peu comme son grand frère, bien qu'aux dires de sa soeur, c'était Georges l'ainé de la fratrie. Tom avait toujours été de bon conseil et c'était bien grâce à lui que Georges et Linor avaient réussi à échapper à son geôlier. Il s'arrêta là. Tom leur faisait déjà signe. Il prit la main de Linor et la serra fort dans la sienne, avant de l'entrainer à sa suite et de rejoindre Tom.


Tom ! Es-tu sûr que c'est une bonne idée ? Et si l'on se faisait prendre ?

Sa soeur était gentille, mais parfois, elle tenait de la poule... mouillée ! Pourtant, elle en avait vu d'autre. Combien de fois, s'était-elle déjà penchée sur son dos pour essuyer le sang et panser les blessures que les coups de fouet, qu'il avait reçu, y avaient laissé ? Il avait perdu le compte. Et puis, il avait toujours fini par cicatriser, grâce à elle.

Linor, tu es une vraie trouillarde ! Avance et ne pose plus de question. Une fois que tu seras au chaud, tu me remercieras, tu verras !

Il ne put s'empêcher de renchérir derrière Tom.

Oui, il a raison, Linor ! Tu sais bien que nous pouvons lui faire confiance, il nous l'a déjà prouvé plusieurs fois !

Arrivés devant la porte, celle-ci ne se montra pas très coopérative, mais Tom, sacré Tom, avait la solution. Habillement, il lui demanda la permission d'entrer et la "demoiselle" obtempéra. Une fois à l'intérieur, Georges se sentit déjà à moitié réchauffé. Au moins, cette nuit, ils pouvaient, tous trois, espérer dormir sous un toit, à l'abri de la neige et du froid.
Ils étaient dans la sacristie. Il y avait une table, deux chaises, une armoire et un coffre.


Là, au moins, nous serons à l'abri du froid pour la nuit. Georges, regarde dans le coffre là-bas, il y a peut-être de quoi nous tenir un peu plus chaud.

Georges s'avança vers le coffre et souleva le couvercle. Ses mains ne purent s'empêcher de trembler un peu. Pourquoi ? S'il le savait lui-même, peut-être aurait-il pu répondre à cette question. Une impression de violer l'intimité du curé responsable des lieux ?

Il y a des robes de bure pêle-mêle là dedans !

Georges en sortit trois, il en tendit une à Linor, une à Tom et garda la troisième pour lui. Il s'emmitoufla à l'intérieur, regardant ses deux compagnons faire de même. Ils se serrèrent alors les uns contre les autres pour se tenir encore plus chaud, allongés sur le sol en pierre. Le sommeil ne tarda pas à emporter le jeune garçon.

Linor a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Linor

[Montpensier, une nuit de janvier 1461]

Linor avait un peu plus de sept ans. C'était une fillette rousse, les yeux verts, intelligente. Elle avait réussi à apprendre à lire, dans des conditions très particulières. Elle vous les racontera peut-être un jour. Mais pas aujourd'hui !
Aujourd'hui, elle était arrivée avec son frère Georges et leur ami Tom, à Montpensier. Ce nom ne lui disait rien, mais en passant les remparts du village, une étrange sensation avait envahi la fillette. Elle se sentait, soudainement, en sécurité, apaisée, comme si elle avait cherché cet endroit toute sa vie et le découvrait enfin. Elle avait l'impression de retrouver quelque chose de perdu depuis bien longtemps. Et si elle avait été attentive à l'écusson du village, elle l'aurait sans aucun doute trouvé familier.
Leurs seuls biens, quelques pains et quelques écus, leur avaient été dérobés plusieurs jours auparavant. Ils n'avaient malheureusement rien pu faire pour empêcher leur agresseur de les dévaliser. Il était mieux préparé et mieux armé qu'eux. Elle avait pris un sacré coup au visage et en gardait une méchante ecchymose qui lui en mangeait la moitié. Son visage avait repris sa forme normale, mais était resté quelques jours boursouflé par ce coup. Il était violet-bleu et tendait à s'estomper doucement vers le jaune par endroit. Elle le cachait sous le capuchon de sa cape, pour ne pas trop attirer l'attention sur elle. C'était une habitude qui avait tenu lieu de règle de survie depuis qu'elle logeait "là-bas". Ne pas se faire remarquer, pour ne pas se faire châtier... A trop vouloir se rebeller, son frère Georges en avait payé le prix. Après une énième tentative pour essayer de se sauver et d'aller chercher de l'aide auprès de leurs parents, il avait reçu un coup tellement violent qu'il en avait perdu la mémoire. Il ne gardait le souvenir que de sa soeur. Cela mit fin à sa période du "je m'échappe" pour en commencer une autre, pas forcément meilleure.

Après s'être avancés vers la place du village de Montpensier, ils avaient cherché le panneau d'affichage de la mairie, espérant y dégoter quelque travail pour la journée. Étant la seule à savoir lire, elle avait aidé ses deux compagnons à dénicher l'offre idéale. Ils s'étaient ensuite retrouvés à la fin de la journée pour compter leurs maigres économies. Une miche de pain était à peu près tout ce qu'ils pouvaient se permettre de dépenser pour leur repas du soir.
Sa maigre pitance dans le ventre, elle s'était ensuite cachée avec Georges et Tom dans un fourré, attendant la nuit pour trouver un endroit où dormir, sans payer. La taverne n'était vraiment pas dans leurs moyens...

Le moment venu, Tom sortit le premier, ouvrant la voie. Après s'être assuré qu'elle était libre, il leur fit signe de le rejoindre. Georges glissa alors sa main dans la sienne, la serrant fort et l'entraina à sa suite. Elle aurait peut-être trop hésité avant de se lancer. Son frère la connaissait bien.


Tom ! Es-tu sûr que c'est une bonne idée ? Et si l'on se faisait prendre ?

La peur transparaissait dans sa voix. Elle aurait voulu se montrer plus convaincante, mais la fatigue ne l'aidait pas.

Linor, tu es une vraie trouillarde ! Avance et ne pose plus de question. Une fois que tu seras au chaud, tu me remercieras, tu verras !

Oui, il a raison, Linor ! Tu sais bien que nous pouvons lui faire confiance, il nous l'a déjà prouvé plusieurs fois !

Que répondre à ça ? Rien ! Elle suivit le mouvement et bientôt, elle put entrer à son tour dans la sacristie de l'église. L'endroit lui sembla familier. Quelque chose, un souvenir, flottait loin dans sa mémoire. Elle était de plus en plus persuadée qu'elle finirait par trouver, si ce n'était quelque chose, quelqu'un appartenant à son passé. Elle n'osait pas, cependant, en faire part aux deux garçons. Elle avait peur qu'ils se moquent d'elle encore une fois. Elle se taisait donc quant à son ressenti.
Le mobilier de la sacristie était des plus modestes, mais elle ne s'attendait à rien de bien fastueux, ni tape à l'oeil. L'endroit était sec et ils n'y avaient trouvé personne. Ils étaient certainement tranquilles pour la nuit.
Perdue dans ses pensées, elle fut ramenée sur la terre ferme par les voix des garçons.


Là, au moins, nous serons à l'abri du froid pour la nuit. Georges, regarde dans le coffre là-bas, il y a peut-être de quoi nous tenir un peu plus chaud.

Son frère s’exécuta. Et c'est parce qu'elle le connaissait vraiment très bien qu'elle put voir que ce geste avait dérangé Georges. Se souvenait-il de quelque chose lui aussi ? Commençait-il à retrouver des fragments de sa mémoire ? Le coeur de la fillette battit un instant la chamade devant l'espoir que cela représentait pour elle.

Il y a des robes de bure pêle-mêle là dedans !

Faisant comme si de rien n'était, Georges en prit trois et les distribua. Elle les imita et s'emmitoufla dans la sienne. Puis elle se serra entre eux deux.

Bonne nuit tous les deux !

Elle était fatiguée mais le sommeil refusait de la gagner. Ses sens étaient trop en éveil. Il y avait une odeur dans cette pièce qui lui titillait les narines. Elle la connaissait. Pourtant, elle ne se souvenait pas d'avoir assisté à une seule messe de toute sa vie...
N'y tenant plus, elle finit par se lever. Impossible d'arriver à savoir quelle heure de la nuit il pouvait bien être. La pièce était plongée dans la semi-obscurité, si bien qu'elle arrivait à y voir clair. Ses yeux s'étaient habitués à la faible luminosité qu'offrait la lune.
Elle prit bien soin de ne réveiller ni Georges, ni Tom et se dirigea vers la porte qui donnait dans l'église, toujours emmitouflée dans sa robe de bure. Elle tourna délicatement la poignée et ouvrit la porte. Elle grinça doucement. Tom bougea dans son sommeil, mais ne se réveilla pas. Il devait vraiment être très fatigué pour avoir le sommeil aussi lourd. Linor ne prit pas la peine de refermer la porte. Un grincement suffisait. Elle se faufila telle une petite souris, longea un côté de l'église, le clair de lune rayonnait dans la nef.
Elle avait soif. Elle serait bien retournée chercher de l'eau, mais c'était prendre le risque de réveiller les garçons. Elle avisa soudain le bénitier. Elle ne savait pas quelle était sa fonction, mais il était rempli... d'eau ! Quelle chance ! Elle y trempa la main et en recueillit un peu dans sa paume. Elle y trempa ensuite les lèvres, avant de recracher l'eau dans le bénitier. Elle avait un goût vraiment détestable cette eau ! Elle regretta son geste, elle aurait au moins pu cracher l'eau par terre... Mais trop tard !
Elle s'avança ensuite vers un des bancs du fond, sa soif évaporée. Elle le choisit avec soin. Elle fut attirée par un en particulier, le préféré de sa mère, mais cela, elle ne pouvait le savoir. Elle s'y lova confortablement et finit par s'y endormir jusqu'au petit matin, , serrant contre elle le lange qu'il lui restait de son enfance, son trésor à elle. Un lange avec des initiales brodées : AdlS-H, au dessous de l'écusson d'un village.


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Message  feu Tiadriel Ven 1 Fév - 0:40

Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

[Janvier 1461 - Une nuit parmi tant d'autres ?]

Après un dîner léger comme à leur habitude : de la soupe avec des dés de pain pour le rendre plus consistant, Rick avait conduit ses enfants : Esteban et Patience, vers la cheminée de leur cabane dans les arbres et assis sur une couverture, il avait commencé à leur raconter une histoire. Il aimait à leur en inventer quelques unes avec des animaux qui parlent, des fées et des lutins. Parfois, il leur racontait la vie d'Aristote, de Christos. Ce soir-là, ils s'étaient rapidement endormis : d'abord Patience, exténuée par son travail dans le champ, puis Esteban qui aimait connaître la fin de l'histoire et poser des questions. Il les avait alors porter dans leur lit respectif et s'était amusé à les regarder dormir pendant de longues minutes. Puis, il s'était rendu dans sa chambre et à genoux devant le lit, il avait prier. Comme à son habitude, il avait demandé la santé pour ses enfants, il avait eu une pensée pour les paroissiens de son église, puis il avait demandé la santé pour Son Eminence Ivrel, pour le Pape et le Roy. Sa prière insistait aussi sur la protection de sa soeur qui était sûrement quelque part en train de guerroyer et pour ses neveux et nièces. Il avait terminé par une pensée pour son épouse et ses enfants disparus, ainsi que ses amis, Existenz, Epson, Desperado, Amadeus, Foulke et tous les autres qui siégeaient au Soleil.

Le matin venait tout juste de se lever et comme à son habitude, Rick s'était rendu dans sa boulangerie pour faire le pain. Et pendant qu'ils cuisaient dans le four, laissant flotter une bonne odeur, le curé s'était rendu à l'Eglise pour l'ouvrir. Tout en soufflant sur ses doigts pour les réchauffer, par ce matin frileux, il se mit à siffloter. Il aimait que les paroissiens puissent s'y rendre à leur réveil même s'ils savaient que c'était utopiste comme pensées. En effet, petit à petit, ils se détournaient de la parole divine et ne venaient quasiment plus à ses messes. Il y était peut-être pour quelque chose, son attitude avait peut-être repoussé plus d'un fidèle. Arrivé devant la porte, il fronça les sourcils voyant la porte entrouverte. Il n'aimait pas cela depuis que les reliques de St Bonnet avaient disparus, quelques mois auparavant. Il espérait que personne ne toucherait à la robe de bure de compète de son parrain, le Padre Foulke. Il rentra dans l'Eglise et referma la porte lentement. Avec l'aide d'un cierge en l'honneur de Christos, il alluma sa lanterne qui éclaira son passage alors qu'il se dirigeait dans le choeur.

Arrivé devant l'autel, il éclaira les environs pour voir si quelque chose d'anormal se passait. Il chercha du regard ce à quoi il tenait par dessus tout et soupira en voyant que la robe de bure était toujours là. Pour beaucoup, cela aurait pu paraître bizarre que l'homme d'Eglise portait autant d'attention à ce vêtement. Mais pour lui, il avait une valeur sentimentale. Il se rappelait le jour où son parrain était venu la commander dans l'échoppe qu'il tenait avec sa jeune fiancée de l'époque, au moment même où il lui demandait de l'épouser. Un sourire éclaira son visage à cette pensée. Pour beaucoup de religieux, il ne fallait pas avoir ce genre de sentiments, mais lui qui avait connu une vie d'homme avant de se faire ordonner prêtre, il avait du mal à oublier. Rassuré sur cela, il fit un rond circulaire avec sa lanterne. De là où il se trouvait, il ne pouvait voir la petite fille couchée sur le banc du fond et la porte de la sacristie entrouverte ne lui parut pas anormale puisqu'il la laissait parfois ainsi.

Puisque tout était en ordre, il en conclut que si un visiteur nocturne était venu, il était reparti avant son arrivée. Peut-être un voyageur qui n'avait pas trouvé d'étable pour se réchauffer. Et puisqu'il n'y avait personne et que son pain cuisait lentement dans la boulangerie et puisque ses enfants dormaient encore à poings fermés, il se décida à se confier au Très Haut, il s'agenouilla alors et se mit à prier. Pour lui, il était seul et se mit à le faire à haute voix. Sa prière matinale était destinée à sa femme et ses enfants qui venaient de ressurgir le temps d'une pensée matinale. Comme quoi, une porte entrouverte, une robe de bure et voilà que le curé laissait son coeur s'entrouvrir au premier paroissien venu. Mais pour l'heure, il en avait cure.
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Message  feu Tiadriel Sam 2 Fév - 12:53

Patience a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Patience2

Cabane dans les arbres - Premier mois de l'année 1461

La soirée s'était bien passée avec l'histoire de Papa. Une nouvelle fois, après le repas, comme tous les soirs depuis qu'ils étaient revenus vivre avec lui, il racontait des histoires. Des fois, elle voulait en inventer une aussi mais ça n'avait pas le même effet sur Esteban. Son petit frère était subjugué par la voix paternelle. Il y avait pas à dire mais lui c'était un conteur né. Elle, elle n'avait pas hérité de ce talent. Le petit garçon se couchait toujours sur la couverture, le visage dans ses mains et les pieds tapant dans le vide. Elle, elle aimait à se nicher dans les bras de son père, suçotant parfois son pouce. Elle n'entendait pas souvent les fins de l'histoire, tellement elle était bien. Et le matin ou dans la nuit, elle se retrouvait dans son lit avec sa poupée en chiffons.

Et cette nuit-là, la petite fille fut réveillé par les pleurs de son frère qui dormait dans la chambre d'à côté. Elle se retourna sur le côté, pensant que son père ne tarderait pas à venir le consoler, mais les minutes passaient et Esteban continuait à pleurer. Elle se leva donc à tâtons et se dirigea vers son petit frère. Dehors, la lune éclairait le balcon.


Ben pourquoi tu pleures ?

Y avait un méchant qui faisait du mal à la chèvre et du coup, elle pouvait plus me parler

Patience se mit à soupirer. Avec les histoires de son père, parfois son frère croyait que ça existait pour de vrai. Elle essaya de lui expliquer avec ses mots qu'il pouvait les entendre s'il les écoutait avec son coeur. Elle se mit à sourire en se disant qu'elle avait entendu ses mots dans la bouche de son père. Certes, il ne parlait alors pas des chèvres qui parlent mais de leur maman qui vivait au soleil et qui les regardait à travers les nuages. Le petit garçon mit son pouce dans la bouche, se retourna et se rendormit. La petite fille le recouvrit un petit peu. Même si elle avait un an de plus que lui, elle le maternait plus que de raison. Elle se dirigea vers la porte de la chambre paternelle et attendit l'oreille collée contre le bois pour entendre si son père dormait ou pas. Mais elle n'entendit aucun bruit. Il était encore tôt et peut-être que papa avait été à la boulangerie pour faire des bons petits pains. Patience adorait déjeuner avec du pain tout chaud, qu'elle trempait dans son lait frais que son papa avait été chercher sur le marché.

Elle retourna se coucher et tenta de trouver le sommeil mais quelque chose l'en empêchait. Cette nuit, elle trouvait son lit beaucoup moins douillet que d'habitude et puis elle sentait le froid malgré ses couvertures. Et surtout, il y avait quelque chose de bizarre en elle qu'elle n'arrivait pas à déceler. Mais il faut dire que tout cela l'empêchait de dormir. Elle avait besoin de voir son père. Peut-être qu'il l'aiderait à s'endormir. Avec un peu de chance, elle le trouverait à la boulangerie. Et puis rien que d'y penser, elle avait l'eau à la bouche, gourmande comme elle était. En faisant les yeux doux à son père, elle réussirait bien à en avoir un qui sort du four.

Ni une ni deux, elle s'habilla et fit signe à Flocon et Nuage, les deux chiens loups de venir avec elle. Puis elle fit signe à Inuki, le berger de surveiller la chambre d'Esteban. Le chien avait compris son rôle et il alla se coucher devant la porte du garçonnet. Quiconque essayerait de rentrer se verrait passer un mauvais quart d'heure. Bien emmitouflée dans son manteau, la petite fille descendit les marches de la cabane et se dirigea au centre du village, où se trouvait la boulangerie. Sur sa droite se trouvait l'Eglise mais elle n'y prêta pas plus attention que cela. Les chiens reniflaient de gauche et de droite, sans s'éloigner de leur jeune maîtresse qui sautillait en chantonnant, cheveux roux au vent, puisqu'elle avait oublié son bonnet. Arrivée à proximité de la boulangerie, elle put humer le bon pain et se mit à courir. Les chiens surpris par ce changement d'allure, aboyèrent une petite fois chacun, avant de la rattraper en quelques secondes.

Patience ouvrit doucement la porte, espérant y trouver son père. Mais elle poussa un soupir quand elle s'aperçut qu'il n'était pas là. Et cette odeur entêtante et délicieuse, il était difficile d'y résister. Elle était pourtant trop petite pour atteindre le four toute seule. Elle poussa donc un tabouret vers le four et grimpa dessus...

Linor a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Linor


[Église de Montpensier, au petit matin d'un jour de janvier 1461]

Linor ne s'était pas sentie plonger dans le sommeil. Elle était bien au chaud dans sa robe de bure et isolée du froid de la pierre, ainsi couchée sur ce banc. L'odeur du bois la rassurait. Cette nuit là, elle rêva de sa mère. L'image restait floue, mais elle avait l'odeur d'une maman, de sa maman.

Au petit matin, elle n'entendit pas la porte de l'église s'ouvrir, ni même se refermer. Elle ne vit pas non plus l'homme s'avancer, ni allumer son cierge. Elle fut tirée de son sommeil par une sorte de prière un peu étrange. Elle ne priait jamais. D'une part, parce qu'elle ne savait pas comment faire et d'autre part, parce qu'elle ne savait pas à qui adresser ses prières.
En entendant cette voix, son premier réflexe fut de paniquer. Elle se ressaisit à temps, avant de pousser un cri qui aurait trahi sa présence. Elle se plaqua au sol, à la place. Puis elle resta un instant immobile. L'homme priait toujours. Sa voix avait quelque chose d'envoutant, d'étrangement familier. Linor la trouva apaisante.
Cependant, elle ne voulait pas se faire repérer et elle devait prévenir les garçons. Peut-être n'avaient-ils rien entendu encore ? Elle se débarrassa discrètement de sa robe de bure, la laissant sur le sol. Mais dans ses efforts pour faire ça avec précaution, elle ne remarqua pas qu'elle avait laissé tomber avec le vêtement, son seul trésor, son précieux lange.
Elle rampa hors d'entre les bancs. Elle entendait toujours l'homme prier. Elle se risqua à lever légèrement la tête tout en se redressant. Elle voulait confirmer ce qu'elle pensait, qu'il avait bien les yeux fermés pendant son chant. C'était bien le cas. Un peu rassurée, elle s’accroupit de nouveau et rejoignit les garçons, le plus discrètement possible.
Elle tâtonna dans le noir et trouva Georges en premier. Il ouvrit les yeux en sentant les doigts de sa soeur. Elle venait de lui enfoncer un doigt dans l'oeil.


Linor ? Mais qu'est-ce que tu fiches, bon sang !

Elle fit un bond.

Chut !!! Georges, tais-toi ! Il y a un homme dans l'église et il est en train de prier.

Georges poussa du coude Tom. Son geste était inutile. Tom était déjà réveillé et il se relevait déjà.

Inutile de paniquer, il suffit de sortir par là où nous sommes entrés. Il ne nous verra pas. Ramassez vos affaires, on décampe !

Tom et Georges étaient déjà dehors quand Linor se rendit compte qu'elle avait oublié quelque chose. Elle ne pouvait pas se décider à l'abandonner. C'était le seul souvenir qu'elle avait de sa mère. Elle pensait que sa mère avait dû broder ce lange et il lui était trop cher pour qu'elle parte sans lui.

Georges ! Je l'ai perdu ! Je l'ai perdu ! Il faut absolument que je le retrouve ! Je l'avais avant de m'endormir sur le banc ! Il a du tomber !

Elle retenait ses larmes. Il lui fallait retourner en arrière et elle avait peur de l'homme qui priait à côté.

Calme-toi Linor ! Il a bien du entrer par la porte de l'église ton homme. Sors avec nous et fais le tour. Tu entreras comme n'importe quelle croyante et tu pourras aller le chercher sans éveiller le moindre soupçon.

Son frère était merveilleux ! Elle n'avait pas pensé à ça. Quant à Tom, il fit celui qui se demandait de quoi elle pouvait bien parler, tout en sachant très bien de quoi il retournait.
Linor sortit par la petite porte, fit le tour de l'église et y entra de nouveau, mais cette fois-ci par la grande porte. Elle remonta bien son capuchon et avança tête baissée, avant d'aller s'asseoir sur le banc qui lui avait servi de couchette la nuit d'avant.


Dernière édition par Tiadriel le Sam 2 Fév - 23:27, édité 1 fois (Raison : oubli du post de Patience)
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Message  feu Tiadriel Sam 2 Fév - 23:02

--Esteban. a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Esteban5ans

Chez mon Papa - Début de l'année 14... (moi j'sais pas en quoi on est)


Les soirées avec Papa se ressemblaient toutes mais étaient pourtant différentes. D'abord le repas. Quand il faisait froid, c'était de la soupe de légumes et des croûtons de pain. Juste avant de pouvoir manger, Papa, il faisait la prière et moi j'aimais bien à la fin, dire merci à Stote. Bon c'est vrai qu'Il était pas vraiment gentil puisqu'à cause de Lui, je ne connaissais pas ma Môman. Mais Papa disait qu'Il avait eu besoin d'elle pour nous regarder du haut des nuages quand lui ne pouvait pas veiller sur nous. Et bien vous savez quoi ? Moi je le vois son sourire quand il y a des nuages, surtout quand il s'éclaire avec le Soleil et là, je sais qu'elle pense à moi. Et quand je suis cro triste, elle met des nuages gris dans le ciel et elle fait couler la pluie pour accompagner mes larmes. Ma Môman elle est presqu'aussi forte que Stote. Enfin bref, où en étais-je ? Ah oui, après la prière et le repas, on allait tous les 6 devant la cheminée : Papa, Patience, les deux chiens loups Nuage et Flocon et Inuki le chien de Maman, un gros chien pour les moutons. Papa mettait une couverture où je m'allongeais, la tête posée sur les mains, à côté des chiens et j'écoutais la voix envoûtante de Papa. Patience, elle préférait s'asseoir dans les bras paternels, pour être au plus près de lui.
Papa aussi il est cro fort parce qu'avec lui, tout est magique : les animaux parlent dans ses histoires. Ce soir-là, l'histoire était celle d'une chèvre qui faisait des drôles de rencontres. Après je vais pas vous la raconter parce que Papa, il invente ses histoires rien que pour nous, il a dit. C'est pour ça que les soirées elles sont aussi très différentes. Et vous savez quoi ? Ben même si je suis plus petit que Patience, moi j'arrive presque toujours à entendre la fin de l'histoire, sans m'endormir, pas comme ma soeur, qui pique toujours du nez. Ni comme les trois chiens... Je me demande si eux aussi, ils comprennent les histoires. Je pense que oui, parce que parfois, ils font des bruits bizarres, comme des gémissements et ils remuent la queue. Papa il dit que quand ils remuent la queue, c'est qu'ils sont content. Et quand ils gémissent, c'est qu'ils rient aussi non ? Il faudra que je pose la question à Papa, un de ses quatre. Lui, il est cro fort pour m'expliquer les choses. Toute façon, il est toujours cro fort même qu'il est champion de la soule du Roy. Et même qu'un jour moi aussi je serais champion de la soule du Roy, avec mon cousin Alexandre.

Cette nuit-là, j'avais fait un cauchemar. Le méchant pô beau, il voulait tuer la chèvre et elle, elle pourrait plus parler et avoir des histoires bizarres. J'arrêtais pas de crier pour lui dire d'arrêter de lui faire du mal, mais il m'entendait pas. Et puis d'un coup, j'ai entendu Patience qui me parlait.


Ben pourquoi tu pleures ?

Y avait un méchant qui faisait du mal à la chèvre et du coup, elle pouvait plus me parler


Ma soeur m'expliqua des trucs que j'ai pas tout compris encore. Elle explique pas aussi bien que Papa, mais tant pis, j'ai réussi à me rendormir sans penser à cette pauvre chèvre. Elle aussi elle est cro forte Patience. Elle arrive toujours à me consoler. Et même quand on était chez les curés à Tarbes, elle m'a appris à pêcher. Et puis le matin s'est levé et comme d'habitude, j'ai regardé par la fenêtre, pour voir le sourire de Maman derrière les nuages. Et comme j'ouvrais la porte, j'ai failli tomber par terre (c'est la faute à Voltaire), le nez sur son museau (c'est la faute à Rousseau).

Hé Inuki ! Pousses toi, t'as failli me faire mal !

Quelle idée, il avait ce chien de se coucher contre la porte ! Moi, ça me viendrait pas à l'idée quand même ! Enfin bon, c'était pas tout ça, mais maintenant, fallait trouver Papa et Patience ! J'suis sûr que ma grande soeur, elle dort encore ! Un vrai loir parfois ! Et si j'allais la réveiller ? Et voilà que je pousse la porte, mais le lit est défait et la demoiselle est pas là ! Ah mais je sais, elle est partie voir Papa pour avoir encore des câlins ! Ben moi, je vais faire pareil ! Elle va pas l'avoir tout le temps pour elle non plus ! Nouvelle porte poussée et personne là non plus mais le lit est fait ! C'est bizarre ça non ? Bon, je fais quoi moi du coup ? Ah mais je sais, je vais faire le petit déjeuner pour tout le monde ! Elle est bonne mon idée non ?

Bon alors, il me faut quoi ?

Je me mis à réfléchir à toute allure ! Papa, lui il boit du lait chaud et mange des tartines de pain ! Et Patience, ben, elle mange pareil je crois ! Et moi ? Ben moi aussi ! Je crois que c'est pas trop compliqué ! Bon alors il me faut quoi ? Le bol de Papa, le très gros ! Le bol de Patience, qui est moins gros et le mien qui est tout pitit. Pfff et Papa et son habitude de mettre tout en hauteur ! Il pense vraiment pas à moi, je crois ! Bon, le plus dur, c'est de monter sur le meuble pour attraper les bols ! Un tabouret qu'on appelle escabeau chez nous et Inuki qui est encore dans mes pattes, comme s'il voulait me dire, fais pas ça p'tit d'homme !

Inuki ! Pousses toi, t'es encore dans mes jambes ! J'vais faire la surprise à Papa et Patience !

Et voilà un petit homme qui monte sur son tabouret et qui se met debout ! Mais c'est trop petit ! Et quand c'est trop petit et qu'on peut toujours pas monter sur le meuble, on fait comment ? Ben Papa, il a dit que quand tu as besoin d'aide, il faut se servir du Livre des Vertus et tu as la réponse pour ça ! Si certains trucs de Papa étaient trop difficiles à comprendre, celui-là, il était simple ! Le plus dur par contre c'était de trouver ce livre ! Et voilà un petit bonhomme, en culottes courtes, à la recherche du précieux livre ! Mais bon comme tout petit garçon impatient et pressé par le temps, au bout de quelques minutes de recherches intensives, entendez par là, rechercher dans les coins les plus exposés à la vue, j'en ai eu vite marre ! Je me mis donc à quatre pattes, le regard plongé dans celui d'Inuki pour lui faire comprendre ce que je voulais. Les deux mains sur ses oreilles pour le forcer à me regarder

Bon Inuki tu vas m'aider à trouver le livre précieux de Papa ! Tu sais le gros livre tout noir !
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Message  feu Tiadriel Dim 3 Fév - 0:47

--Inuki a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Inukiavatar

[Chez mon maître et ses lardons]


Inuki était un bon gardien de moutons. Il avait été offert à sa défunte maîtresse, il y a quelques années par son maître actuel, Rick. Il s'était attaché à leur tendre progéniture et aurait donné sa vie de chien pour en sauver un, n'importe lequel et même tous s'il le fallait.
L'ainé de la fratrie et une des petites avaient disparu depuis un certain temps déjà. Il avait participé aux recherches, mais son flair n'avait pas réussi à trouver la moindre piste.

Aujourd'hui, il était l'alpha, les deux louveteaux avaient bien essayé de contester sa place, mais il les avait remis à leur place sans leur faire de cadeau. Il avait son coin attitré, près de la cheminée, bien au chaud.
Tous les soirs, il prenait plaisir à s'endormir au son de la voix de son maître. Il contait des histoires plus farfelues les unes que les autres à ses enfants et ils en étaient contents.

Ce matin là ressemblait à bien des matins et pourtant... Son maître s'était levé et était sorti comme à son habitude. Inuki gardait la maison.
Il était réveillé quand la fillette se leva. Il avait entendu le petit pleurer. Il pensait qu'il se rendormirait mais il avait du mal. Elle aida donc son frère à se rendormir avant de retourner se coucher. Inuki en fit de même et après avoir tourné sur lui-même, il s'installa confortablement. Son répit fut de courte durée, voilà qu'elle revenait. Elle ne tenait vraiment pas en place aujourd'hui.
Elle lui fit signe et il comprit qu'elle voulait qu'il garde le plus jeune. Il alla se poster devant sa porte et s'y coucha. Inuki la regarda partir et se rendormit.

Vint au tour d'Esteban de se lever. Inuki ne bougea pas quand il l'entendit remuer derrière la porte, si bien que le petit garçon manqua lui tomber par dessus.


Hé Inuki ! Pousses toi, t'as failli me faire mal !

Woufff waouf!
ça va, pas la peine de t'énerver ! lui répondit-il.

Les humains, et encore plus les petits d'humains, pouvaient être impatients au possible ! Il se poussa pour le laisser passer et lui colla au train. Patience lui avait demandé de veiller sur lui et son maître Rick aussi. Il ne pouvait pas se permettre qu'il lui arrive quelque chose. Esteban fit le tour des chambres pour trouver quelqu'un puis se dirigea vers la cuisine.
Inuki se dit qu'il aurait peut-être un os à ronger s'il était bien sage. Ah mais voilà qu'il voulait grimper sur un tabouret... Qu'il aille se rompre le cou et adieu les bonnes gamelles de nourriture !


Inuki ! Pousses toi, t'es encore dans mes jambes ! J'vais faire la surprise à Papa et Patience !

Woufwoufwouuuuuufffffffffff !
Si jamais tu tombes... Viens pas pleurer ! le prévint-il.

Et pour être sûr d'être un minimum efficace, il se plaça de façon à amortir une éventuelle chute. Il observa le petit garçon. Il n'arrivait toujours pas à atteindre ce qu'il voulait. Et voilà que maintenant, il demandait son aide à Inuki ! Pfff ! Quelle corvée, parfois ! Faites des gosses qu'ils disaient !!!

Bon Inuki tu vas m'aider à trouver le livre précieux de Papa ! Tu sais le gros livre tout noir !

Wafwoufwof woufffwouffwouffff !
J'veux bien t'aider, mais j'vois pas les couleurs, moi ! Ils sont tous noirs tes livres !!! lui dit-il !

Mais pour faire plaisir à l'enfant, il se mit quand même à chercher. Avec un peu de chance, il trouverait le bon ?!
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Message  feu Tiadriel Dim 3 Fév - 1:29

--Tom. a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Tomr

[Sacristie de l'Église de Montpensier, au petit matin d'un jour de janvier 1461]

Étonnamment, Tom avait bien dormi cette nuit là. Il était très rare qu'il dorme sur ses deux oreilles. Le lieu devait y être pour quelque chose, la robe de bure aussi. Une église, un lieu d'asile, il ne voyait que ça. Un habit bien chaud et tout était plus beau ? Non, c'était juste pour la rime !
Il se réveillait doucement quand il entendit du mouvement dans l'église. Il jeta un oeil et vit que Linor n'était plus là, pire, la porte les séparant du reste de l'église était grande ouverte. Il n'eut pas besoin de se poser plus de question pour savoir que sa jeune amie avait eu l'humeur vagabonde et avait pris l'initiative de visiter les lieux. Pas de quoi paniquer pour autant. Ce qui l'inquiéta déjà un peu plus fut d'entendre une voix s'élever dans la prière et elle n'appartenait pas à Linor. D'ailleurs, Tom n'avait jamais vu, ni entendu la fillette prier.
Il était en train d'hésiter sur ce qu'il devait faire quand il entendit Georges.


Linor ? Mais qu'est-ce que tu fiches, bon sang !

Linor ne devait pas être bien loin car elle répondit à son frère. Elle semblait au bord de la panique.

Chut !!! Georges, tais-toi ! Il y a un homme dans l'église et il est en train de prier.

Tom sentit alors le coude de Georges venir lui chatouiller méchamment les côtes. Si Georges aussi se laissait prendre par la panique, ils n'y arriveraient jamais. Heureusement pour eux, Tom en avait vu d'autres et resta d'un calme olympien, sautant prestement sur ses deux jambes

Inutile de paniquer, il suffit de sortir par là où nous sommes entrés. Il ne nous verra pas. Ramassez vos affaires, on décampe !

Aussitôt dit, aussitôt fait ! La robe de bure abandonnée là où elle venait de tomber, il attrapa ses affaires et fila dehors, Georges sur ses talons, Linor suivant... Ah non, voilà qu'elle faisait encore des siennes ! Décidément, elle finirait par tous les faire prendre un jour...

Georges ! Je l'ai perdu ! Je l'ai perdu ! Il faut absolument que je le retrouve ! Je l'avais avant de m'endormir sur le banc ! Il a du tomber !

Elle allait craquer et fondre en larmes, Tom en était quasiment sûr, mais c'était sans compter sur la présence d'esprit de Georges. Brave petit gars ! Il avait de bonnes idées, parfois !
Tom savait de quoi elle parlait, même si Linor ignorait qu'il savait. Et, pour l'instant, il préférait qu'elle n'en sache rien. Il se tut donc et attendit.


Calme-toi Linor ! Il a bien du entrer par la porte de l'église ton homme. Sors avec nous et fais le tour. Tu entreras comme n'importe quelle croyante et tu pourras aller le chercher sans éveiller le moindre soupçon.

Linor sortit enfin de la sacristie et fit le tour avant de passer par la grande porte. Tom et Georges se rapprochèrent du parvis, attendant. Tom hésitait à entrer à son tour.
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Message  feu Tiadriel Dim 3 Fév - 18:39

Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

[Eglise de Montpensier - Après la prière, le miracle ?]

Alors que Rick priait pour ses enfants et son épouse, il avait cru entendre un bruit. Un minuscule bruit mais il n'avait pas fini de vider son coeur et ne s'était donc pas retourné. Une fois qu'il eut terminé, il se leva, épousseta sa robe de bure et fit un mouvement circulaire du regard. Il s'attendait à trouver un paroissien en train de prier ou éventuellement en train de l'attendre pour aller au confessionnal. Mais étrangement il n'y avait personne, pas un chat. Le curé haussa les épaules mais cela ne l'étonnait pas plus que cela car l'église était le plus souvent déserte. Il allait sortir pour retrouver ses enfants qui étaient sûrement réveillés à cette heure-ci, lorsqu'il se rappela que la porte de la sacristie était ouverte. Il n'aimait pas la voir ainsi, non pas qu'il avait des choses à cacher dedans mais plutôt pour éviter que les enfants ou les paroissiens ne viennent dans cette partie de l'église.

Cet endroit se devait d'être privé et était aux yeux du religieux, la partie intime où il pouvait se recueillir en privé, avant les cérémonies. C'était un peu comme l'envers du décor. Lui qui aimait créer la magie dans les histoires pour ses enfants, il ne voulait pas que la majorité des paroissiens puisse voir cette partie là. Et alors qu'il était juste à côté de la porte et qu'il allait y entrer, la grande porte s'ouvrit. Rick se retourna pour voir un enfant encapuchonné faire son entrée.

Le curé était assez étonné, d'une part parce que les visiteurs étaient rares et d'autre part parce que les plus jeunes l'étaient encore plus. Le jeune visiteur s'assit sur le banc du fond. Le religieux connaissait assez bien les enfants pour se dire que peut-être, cet enfant du Très-Haut avait besoin de lui parler et qu'il n'osait pas le faire. Peut-être qu'à ses yeux, il était insaisissable et qu'il lui faisait peur. Il s'approcha donc de lui lentement pour ne pas l'effrayer. Il s'avança, il avait la tête baissée. Un tout petit mouvement de sa tête et Rick remarqua son visage tuméfié. Le père de famille qu'il était, serra alors les poings. Il ne savait pas qui avait fait cela à cet enfant mais une chose était sûre c'est qu'on n'avait pas le droit de taper un enfant. Lui qui avait eu une enfance difficile et qui avait connu les coups paternels, se rappelait qu'il aurait aimé trouver quelqu'un pour se confier. Durant son enfance, il n'avait pu trouver d'oreille attentive, si ce n'est celle de sa nourrice. Et il savait à quel point c'était dur de se confier et de révéler la difficulté des coups portés. Peut-être que cet enfant avait besoin de cette oreille attentive, d'ailleurs était-ce une fille ou un petit gars ? Qu'importe c'était un enfant et un enfant battu et pour lui, il avait besoin de réconfort.

Il s'assit donc à côté de l'enfant, au niveau du couloir, bloquant plus ou moins involontairement toute retraite pour son petit voisin. Il resta un moment silencieux, attendant qu'il prenne la parole. Puis au bout de quelques minutes, il lui adressa la parole.


Bonjour ! Je suis le Padre Rick ! Sois le bienvenu dans la Maison du Très-Haut ! Tu sais, ici, tu seras au calme et personne ne pourra te faire de mal ! Si tu as besoin de parler, je veux bien t'écouter. On peut parler ici ou allez dans le confessionnal. Si tu veux prier et que tu ne connais pas de prières, je peux t'en apprendre ! Tu sais le Très Haut il entend tout ce que tu dis et entend même tout ce que tu ne dis pas.

Rick avait eu le regard rivé sur l'autel, pour ne pas effrayer l'enfant avec un regard appuyé. Juste un mouvement de tête en direction de la petite cabane sur le côté, où il s'enfermait pour écouter les confessions des paroissiens, lorsqu'il lui avait désigné le confessionnal. Il tenait un mouchoir dans sa main avec beaucoup d'insistance, comme quelqu'un qui aurait peur. Ses réflexes d'ancien maréchal de Montpensier le confortaient dans son idée qu'il était face à un battu et apeuré. Il s'attendait presque à voir surgir dans l'Eglise le père violent mais il saurait la défendre, vu qu'elle n'était pas la première personne à atteindre. Quelques nouvelles secondes de silence et le curé repris la parole

Tu as faim ? As-tu pris un petit déjeuner ? Si tu veux, on peut aller dans ma boulangerie. Elle s'appelle Lépi Lami et se trouve juste à côté de l'Eglise. A cette heure, les pains doivent être tous chauds. Il faut juste les sortir du four !

Si avec ça, son voisin de banc ne brisait pas le silence ou ne se montrait pas un peu intéressé par sa proposition, ce serait assez étonnant. Et pour voir sa réaction, au cas où elle fut silencieuse, le curé appuya son regard sur l'enfant.
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Message  feu Tiadriel Dim 3 Fév - 19:22

Linor a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Linor

[Dans l'église de Montpensier, quand un type bizarre se rapproche... Ben oui, il est habillé en fille, il porte une robe !!!]

Préoccupée à l'idée de récupérer son unique trésor, Linor ne remarqua pas immédiatement que l'homme avait fini de prier. Elle avait réussi à retourner s'asseoir sur son banc et jetant un oeil là où il priait quelques instants auparavant, elle ne le vit plus. Où était-il passé ? Ce qui était certain, c'est qu'il avait terminé sa prière.
Elle perçut alors un mouvement sur son côté. Était-ce lui ? Il s'approchait d'elle ? Que pouvait-il lui vouloir ? Elle avait fait quelque chose de mal en venant s'asseoir à cet endroit ? Fallait-il faire un truc de spécial en entrant dans une église ? Allait-il la réprimander de ne pas l'avoir fait ? Elle était morte de trouille. Elle aurait bien pris ses jambes à son cou. Elle osa, cependant, un infime mouvement pour tenter de voir s'il venait bien vers elle et ses craintes furent confirmées. Elle n'avait aucun moyen de prendre la tangente. Elle se pencha rapidement pour attraper le lange qu'elle était venue chercher, le serrant fort dans ses petites mains. Au moins, elle avait sauvé son trésor. Il lui fallait maintenant réfléchir à une façon de sortir de là. Peut-être que le plus sage était encore d'attendre et de voir ce que l'homme lui voulait. Et puis, de toute manière, il lui bloquait la seule voie de repli qu'elle pouvait avoir en étant venu s'asseoir à côté d'elle.
Elle attendit ce qui lui sembla une éternité, sans bouger. L'homme se décida enfin à briser le silence qu'elle trouvait pesant.


Bonjour ! Je suis le Padre Rick ! Sois le bienvenu dans la Maison du Très-Haut ! Tu sais, ici, tu seras au calme et personne ne pourra te faire de mal ! Si tu as besoin de parler, je veux bien t'écouter. On peut parler ici ou allez dans le confessionnal. Si tu veux prier et que tu ne connais pas de prières, je peux t'en apprendre ! Tu sais le Très Haut il entend tout ce que tu dis et entend même tout ce que tu ne dis pas.

Elle l'écouta se présenter. Il s'appelait Rick et c'était un pas de raie ? Jamais entendu parler d'une fonction pareille... C'était quoi au juste ? Une sorte de pêcheur de poissons ? Elle haussa légèrement les épaules. Puis, il lui parla d'une espèce de cage en bois. Elle était toute petite sa cage, rien à faire, elle n'entrerait pas toute seule là dedans avec lui. Et puis que voulait-il y faire ? Parler ? Mais de quoi ? Elle trouva ça fort louche mais ne dit rien. Et le Très Haut dont il parlait, qui était-ce ? Elle se risqua à lever la tête pour tenter de l'apercevoir, mais ne vit que le plafond de l'église. Elle se demanda si cet homme n'était pas un illuminé qui venait lui faire la conversation pour passer le temps.
Mais voilà qu'il ajoutait déjà autre chose.


Tu as faim ? As-tu pris un petit déjeuner ? Si tu veux, on peut aller dans ma boulangerie. Elle s'appelle Lépi Lami et se trouve juste à côté de l’Église. A cette heure, les pains doivent être tous chauds. Il faut juste les sortir du four !

Le bougre ! Il la prenait par les sentiments du ventre... Depuis le temps que les garçons et elle n'avaient pas fait un repas correct... Et si c'était un piège ? Elle se ferait encore réprimander par Tom pour les avoir mis dedans. Il fallait qu'elle soit sûre que l'homme ne lui mentait pas. Elle avait déjà l'eau à la bouche en s'imaginant manger un pain tout chaud sorti du four.
Elle leva alors les yeux vers son interlocuteur et le regarda bien en face.
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Message  feu Tiadriel Dim 3 Fév - 23:32

Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

[Eglise de Montpensier - Bientôt le choc ?]

Rick avait attendu que l'enfant parle mais celui-ci ne prononçait aucun mot. Etait-il conscient qu'il était ici en sécurité ? Et que lui, le curé du village, était soumis à un contrat moral avec le Tout Puissant, un contrat qui lui demandait de garder le secret de la confession ? Un petit grognement du ventre de son compagnon de prière se fit entendre au moment où il parlait du pain chaud. Le religieux savait à ce moment-là qu'il avait capté son attention. D'autant plus, qu'il levait maintenant son regard vers lui.

Rick posa le sien sur l'enfant et à ce moment-là, il sut qu'il avait affaire à une petite fille. Quel âge pouvait-elle avoir ? Moins de dix ans assurément, peut-être l'âge de Patience ou un peu moins. Difficile à dire tout de suite. Son visage tourné vers lui, montrait désormais l'étendue du désastre. Une belle blessure lui couvrait la moitié du visage. Violet-bleu et par endroit jaune, il était en temps normal, d'une grande beauté. Actuellement, il n'était pas très propre, comme si ses parents ne lui avaient pas lavé le visage depuis un petit moment. Il en était sûr, cette fille devait être maltraitée par ses parents et il entendait bien lui permettre de se confier et peut-être même de la raccompagner chez elle, pour faire la leçon à ses bourreaux.


Mon enfant, tu dois avoir mal au visage ! Si tu es d'accord, je vais te mettre un peu de pommade dessus et cela te permettra de le soigner plus rapidement ! Et puis si tu veux, je t'en donnerais une petite boîte pour les prochaines fois !

Rick passa un doigt sur le visage enfantin, doucement, pour tâter l'étendue de la douleur.

Tu sais, petite, ici tu es dans la Maison de Dieu et tu peux me raconter qui t'as fait ce mal ! Ici tu peux tout me dire, sans que personne d'autre ne l'entende. Il n'y a que toi, moi et Lui ! Tu peux parler en toute quiétude.

Le curé regarda en direction de la croix aristotélicienne pour lui montrer la présence de Christos et du Très Haut !

Tu viens avec moi chercher l'onguent pour te soigner ? Et puis après si tu es d'accord, nous irons prendre un bon petit déjeuner avec du pain chaud ! Je te présenterais mes enfants ! J'ai une fille qui est grande comme toi et qui s'appelle Patience et un petit garçon plus jeune qui se nomme Esteban ! Tu pourras jouer un moment avec eux, après si tu veux !

Rick lui adressa un sourire paternel et plein de confiance pour que l'enfant cède à sa demande ! Il ne fallait surtout pas l'effrayer s'il voulait savoir ce qui s'était passé.

Tu es d'accord ? Quel est ton prénom ?
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Message  feu Tiadriel Lun 4 Fév - 0:14

Linor a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Linor

[Dans l'église de Montpensier, avec monsieur pas de raie]


La religion, les curés et tout ce qui allait avec, elle ne connaissait pas. De là où elle venait, personne n'allait à l'église. Alors Dieu, le Très-Haut et tout le tralala, c'était lui parler une langue étrangère. Pour l'instant, elle ne pouvait se fier qu'à ses yeux et à ses sens.
Son regard plongea dans celui de l'homme, un regard vert, rassurant. Elle pouvait lui faire confiance. Une petite voix lui souffla à l'oreille qu'elle le pouvait. Elle se détendit un peu. Ça ne voulait pas dire qu'elle se laisserait faire. Tom et son frère ne pourraient pas lui en vouloir pour ça, non, ils ne pourraient pas !
Elle se taisait toujours. Il reprit alors la parole.


Mon enfant, tu dois avoir mal au visage ! Si tu es d'accord, je vais te mettre un peu de pommade dessus et cela te permettra de le soigner plus rapidement ! Et puis si tu veux, je t'en donnerais une petite boîte pour les prochaines fois !

Le doigt de l'homme passa alors sur son ecchymose, elle tressaillit de douleur mais ne protesta pas. Elle savait ce qui arriverait si elle osait le faire. Puis elle se souvint que ce temps là était fini. Elle prit alors la parole pour la première fois.

Je comprends pas bien de quoi vous me parlez monsieur... Votre dieu, votre Très-Haut, votre métier de pas de raie... et tout le reste, je pige rien...

Elle marqua une pause. Sa voix tremblait légèrement. Elle n'avait pas l'habitude de parler à un étranger et il y a encore quelques jours, elle aurait pris une bonne correction pour avoir osé le faire, même si elle n'avait pas engagé la conversation la première.

Je veux bien de la pommade pour me soigner, mais je peux le faire toute seule. Je n'ai pas besoin que vous le fassiez à mon place. Vous avez l'air décidé à m'aider, je ne sais pas pourquoi, ni si mon frère sera d'accord, mais je pense pouvoir vous faire confiance. N'allez pas faire quelque chose qui me fera croire le contraire ensuite ! Ça ne serait pas bien ! Je suis petite, mais je ne suis pas stupide. Les adultes...

Elle se tut un instant. Elle ne voulait pas tout lui dire. Elle ne le connaissait pas assez et Georges serait furieux de savoir qu'elle avait trop parlé.

Tu sais, petite, ici tu es dans la Maison de Dieu et tu peux me raconter qui t'as fait ce mal ! Ici tu peux tout me dire, sans que personne d'autre ne l'entende. Il n'y a que toi, moi et Lui ! Tu peux parler en toute quiétude.

Elle suivit la direction qu'il lui montrait et vit une croix. Bon d'accord, elle était jolie et après ?

Je sais pas qui m'a fait ça. Il a essayé de nous voler et il a réussi et j'étais sur sa trajectoire. C'est juste un mauvais coup...
Mon frère m'a soigné comme il a pu, mais il sait pas très bien faire. D'habitude, c'est moi qui le soigne.


Tu viens avec moi chercher l'onguent pour te soigner ? Et puis après si tu es d'accord, nous irons prendre un bon petit déjeuner avec du pain chaud ! Je te présenterais mes enfants ! J'ai une fille qui est grande comme toi et qui s'appelle Patience et un petit garçon plus jeune qui se nomme Esteban ! Tu pourras jouer un moment avec eux, après si tu veux !

Seulement si mon frère et mon ami peuvent venir. Ils aimeraient bien manger du pain chaud, eux aussi. Dites ? Ils peuvent venir ? S'il vous plait ?

Elle ne pouvait pas lui dire que malgré tout, elle avait toujours un peu peur de lui et qu'elle n'irait nulle part toute seule avec lui. Il pouvait bien lui dire qu'il avait des enfants, quelles garanties avait-elle que c'était bien la vérité ? Une croix dans une église ? C'était trop mince pour elle. Les adultes lui avaient trop menti...

Il est rangé où votre onguent ?

Vint une autre question. Il était fichtrement curieux !

Tu es d'accord ? Quel est ton prénom ?

Je m'appelle...

Linor ! Mais qu'est-ce que tu fais bon sang ? Tom nous attend ! Tu as récupéré ce que tu avais perdu ?

Elle se retourna en entendant la voix de Georges. Il semblait furieux contre elle. Pourtant, elle n'avait encore rien fait de mal. Du moins, pas qu'elle le sache. Il était entré parce qu'elle était trop longue à revenir. Il n'avait pas eu peur de le faire lui ! Elle tenta une explication, advienne que pourra, elle n'était plus à ça près.

Georges ! Oui, je l'ai ! Mais c'est ce monsieur, il a dit qu'il pouvait me soigner. Il a de la pommade et du pain tout chaud pour le petit-déjeuner... Alors, je me suis dit que...

Elle ne finit pas sa phrase, trouvant déjà que le prétexte qu'elle voulait invoquer ne plairait pas du tout à son frère.


Dernière édition par Tiadriel le Mar 5 Fév - 22:45, édité 1 fois (Raison : pour manque de balises "quote")
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Message  feu Tiadriel Lun 4 Fév - 22:37

Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

[Eglise de Montpensier ! Y-a-t-il un médecin dans l'Eglise ?]

Rick avait longuement parlé, laissant très peu de temps à la petite fille pour répondre, presque un monologue en somme, habitué qu'il était à faire des prêches dans les rues de la ville. Elle était, au fil de la discussion, un peu moins crispée et cela rassurait le curé, car il allait enfin pouvoir aider cette enfant. Elle s'était même laissée faire quand il lui avait touché le visage.

Je comprends pas bien de quoi vous me parlez monsieur... Votre dieu, votre Très-Haut, votre métier de pas de raie... et tout le reste, je pige rien...

Le religieux resta un instant sans voix. Il savait que son village était quelque peu sous la coupelle du Sans Nom mais il ne pensait pas qu'il existait des enfants qui n'avaient pas entendu parler du Très-Haut. Il comprenait mieux pourquoi cette petite fille semblait mal-traitée. Elle devait avoir été élevée par un suppôt du Sans Nom. Rien qu'à cette idée, l'homme eut un frisson dans le dos. Il avait déjà connu cela avec la petite Eleonore et il ne voulait pas que cette petite fille soit elle aussi possédée par le froid lunaire et un de ses multiples habitants. Il ferait tout son possible pour la protéger et la sauver. Et puis quelque chose dans son visage, lui semblait si familier, malgré la poussière qui ornait son visage encapuchonné et malgré la blessure. Il n'arrivait pas encore à mettre le doigt dessus, mais il allait trouver. Peut-être la connaissait-il ? Peut-être l'avait-il déjà croisée auparavant ? Croyez-vous à ce moment-là que notre héros se doute un instant de ce qui se passe ? Croyez-vous un seul instant qu'il se doutait être en présence de .... ? Quelque chose qui donnait envie qu'on s'occupe d'elle, ne serait-ce que le temps d'un petit déjeuner

Je veux bien de la pommade pour me soigner, mais je peux le faire toute seule. Je n'ai pas besoin que vous le fassiez à mon place. Vous avez l'air décidé à m'aider, je ne sais pas pourquoi, ni si mon frère sera d'accord, mais je pense pouvoir vous faire confiance. N'allez pas faire quelque chose qui me fera croire le contraire ensuite ! Ça ne serait pas bien ! Je suis petite, mais je ne suis pas stupide. Les adultes...


Il sortit de sa rêverie momentanée pour lui répondre.

Je vais donc te la chercher. Mais ne crains rien de moi, je suis un peu....

Rick marqua un silence pour trouver ses mots et expliquer à cette petite fille qui ne connaissait pas la religion, son rôle. Elle avait été déçue par les adultes et il se devait de lui montrer que le monde était beau et que des adultes, comme lui, pouvaient lui redonner confiance. D'ailleurs n'était-ce pas ce qu'il apprenait aux enfants, durant la pastorale ? Il lui sourit et lui dit

Je suis un peu le Père de tous les villageois. Celui vers qui tu te tournes quand ça va mal, celui à qui tu viens raconter ta journée et qui réponds à toutes tes questions... même celles auxquelles les autres adultes ne veulent pas te donner de réponse.

Elle lui raconta alors son histoire et le vol qu'elle venait de subir. Ainsi, elle avait un frère qu'elle soignait. Il devait donc être plus petit qu'elle, pour qu'elle en prenne soin. Tout à l'heure, si elle ne l'avait pas fait, il pourrait la conduire à la maréchaussée pour déposer plainte. Mais pour l'heure, le ventre de la petite rappela le boulanger à sa proposition.

Seulement si mon frère et mon ami peuvent venir. Ils aimeraient bien manger du pain chaud, eux aussi. Dites ? Ils peuvent venir ? S'il vous plait ?

Rick lui sourit et hocha la tête.

Bien entendu qu'ils peuvent venir. Vous pourrez manger autant de pains que vous le voulez tous les trois. Ils sont dehors ? Tu veux me les présenter pour qu'on aille ensemble à Lépi Lami ? Tu sais, il ne sera pas dit que le Père Rick laisse des enfants du Très-Haut, sans rien dans le ventre.

Le curé se leva et ouvrit la brèche de secours pour la petite fille. Elle venait de lui demander où se trouvait l'onguent. Il s'était rendu vers l'autel et dans une petite boîte qui se trouvait sur la table de cérémonie, il avait récupéré la précieuse pommade qu'il fabriquait lui même comme son épouse lui avait appris, des années auparavant. Il était revenu vers elle et s'apprêtait à lui donner lorsque la porte s'ouvrit et qu'un petit garçon fit entendre sa douce voix.

Linor ! Mais qu'est-ce que tu fais bon sang ? Tom nous attend ! Tu as récupéré ce que tu avais perdu ?

Rick suspendit son geste en entendant ce prénom. Il semblait lui manquer d'air d'un coup. Linor... Ce surnom... c'était celui que Georges donnait à sa petite soeur, incapable qu'il était de le prononcer en entier. Non ce n'était pas possible. Il commença à défaire son col, pendant que des gouttes de sueur se dessinaient sur son front. Il regarda les deux enfants un à un... Cela ne pouvait pas être possible. Il avait juste mal entendu le prénom ou alors c'était juste une coïncidence, lui qui venait de réveiller ses démons avec sa prière. Et soudain, la voix de la petite fille qui s'élève à nouveau

Georges ! Oui, je l'ai ! Mais c'est ce monsieur, il a dit qu'il pouvait me soigner. Il a de la pommade et du pain tout chaud pour le petit-déjeuner... Alors, je me suis dit que...

Le genou du religieux se déroba sous lui et il fut contraint de mettre pied à terre, la petit boîte lui échappa des mains, roulant jusqu'au pied du petit garçon, sans se briser, miraculeusement. Il prononça doucement les deux prénoms

Georges... Aliénor... Mon Dieu...

Ce n'était pas possible... Il devait faire un rêve... Les larmes commençaient à couler sur ses joues, alors que son deuxième genou se dérobait. L'air lui manquait de plus en plus... Il faisait un rêve merveilleux, mais il ne pouvait pas se réveiller de peur de les voir disparaître. Ce visage si familier.... se pouvait-il que.... La coïncidence ne pouvait exister... Le Très Haut ne pouvait pas lui faire ce coup sournois, surtout pas dans Sa maison.

Aliénor... Georges... mes enfants... Vivants.... Vous êtes vivants !!!

Rick tendit alors les bras en direction de ses enfants, incapables de faire un mouvement de plus, les larmes coulaient à flots désormais.

Mon Dieu !

Il riait... Il pleurait... Il devenait fou... Il allait se réveiller... Non il ne fallait surtout pas qu'il se réveille... Ils étaient là.... Ils étaient revenus... C'était un miracle....
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Message  feu Tiadriel Lun 4 Fév - 23:35

Georges a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Georgesj

[Église de Montpensier, quand il manque falloir un médecin dans la salle !]

Georges avait tout juste entendu sa soeur leur souhaiter une bonne nuit avant de sombrer dans le sommeil. Un sommeil remplit de rêves. Il avait des images floues qui lui revenaient d'un ancien passé, un passé oublié. L'image de sa maman flottait devant ses yeux quand un doigt s'y enfonça brusquement. Quel réveil ! Sa soeur ne le laisserait pas dormir tranquille ? Que lui arrivait-il encore ? Elle avait un soucis ? Il frotta son oeil douloureux tout en lui adressant la parole.

Linor ? Mais qu'est-ce que tu fiches, bon sang !

Pas sereine la soeurette, il sentit qu'elle faisait un bond en entendant sa voix.

Chut !!! Georges, tais-toi ! Il y a un homme dans l'église et il est en train de prier.

Un homme ? Dans l'église ? Et ils y étaient entrés en toute illégalité... Il décocha un coup de coude à Tom, un peu fort. Il n'était pas tranquille et n'avait pas maîtrisé totalement son geste. Tom se relevait déjà et ne perdit pas le nord.

Inutile de paniquer, il suffit de sortir par là où nous sommes entrés. Il ne nous verra pas. Ramassez vos affaires, on décampe !

Bien vu ! Comme toujours ! Georges se redressa à son tour et emboîta le pas de Tom. Il était déjà dehors quand il s'aperçut lui aussi que Linor était restée derrière.

Georges ! Je l'ai perdu ! Je l'ai perdu ! Il faut absolument que je le retrouve ! Je l'avais avant de m'endormir sur le banc ! Il a du tomber !

Quelle idée elle avait eu de partir à la découverte de l'église et de s'endormir sur ce fichu banc ! Inutile de lui faire la leçon, elle était assez mal comme ça. Il savait de quoi elle lui parlait. Ce lange était sûrement le seul souvenir qu'ils leur restaient de leur mère et elle y tenait beaucoup. Combien de fois le morceau de tissu leur avait donné la force de continuer et de ne pas craquer ? Il n'avait pas compté, mais grâce à lui, ils avaient entretenu l'espoir de retrouver un jour leur famille.
Bien qu'il eut perdu la mémoire depuis longtemps, il se doutait bien qu'il avait un père et une mère quelque part. Il ne savait pas pourquoi personne ne les avait cherchés, mais ils devaient bien être à un endroit ou un autre. Il suffisait de trouver le bon et ils pourraient avoir des explications...
Mais pour l'instant, il fallait le récupérer.


Calme-toi Linor ! Il a bien du entrer par la porte de l'église ton homme. Sors avec nous et fais le tour. Tu entreras comme n'importe quelle croyante et tu pourras aller le chercher sans éveiller le moindre soupçon.

Pendant que Linor faisait le tour pour entrer par la grande porte, Georges se rapprocha du parvis de l'église aux côtés de Tom. Il voyait bien que ce dernier hésitait à entrer. Peut-être voulait-il s'assurer que Linor ne risquait rien ?
Georges attendit sagement que sa soeur se décide à ressortir. Les minutes passèrent et... passèrent encore. Elle était bien longue. Que pouvait-elle bien faire là-dedans ? N'y tenant plus, il se décida et poussa la porte à son tour. Il trouva sa soeur en pleine conversation avec un homme en soutane. Il tenait un petit pot dans ses mains. Ce devait être le curé du village. Il en conclut que c'était l'homme qui faisait tant peur à sa petite soeur. Elle n'avait jamais mis les pieds dans une église depuis qu'ils "habitaient" là-bas, normal qu'elle ne sache pas quelle attitude adoptée en présence d'un religieux. Mais de là à lui donner son prénom ! Furieux, il voulut la couper et dans la précipitation, c'est lui qui gaffa !


Je m'appelle...

Linor ! Mais qu'est-ce que tu fais bon sang ? Tom nous attend ! Tu as récupéré ce que tu avais perdu ?

Son regard passa de sa soeur au curé. Il semblait bizarre d'un coup. Il se sentait mal ? Il n'allait quand même pas leur faire un malaise ? Georges ne savait pas où il pourrait trouver un médecin. Le curé défit son col, cherchant un peu de fraîcheur.

Georges ! Oui, je l'ai ! Mais c'est ce monsieur, il a dit qu'il pouvait me soigner. Il a de la pommade et du pain tout chaud pour le petit-déjeuner... Alors, je me suis dit que...

Tu t'es dit que...

Georges ne put finir sa phrase. Le curé venait de flancher et de mettre un genou à terre. Une crise cardiaque ? Manquait plus que ça. Georges regarda le petit pot, que le religieux tenait quelques instants auparavant dans les mains, venir rouler jusqu'à ses pieds. Le petit garçon ne comprenait pas ce qui pouvait bien arriver à ce curé... Alors que faire ?

Georges... Aliénor... Mon Dieu...

Que venait faire son dieu dans l'histoire ? Vraiment trop bizarre ! Et qui était cette Aliénor dont il parlait ? Il avait du mal comprendre, il avait appelé sa soeur Linor, pas Aliénor ! Et voilà qu'il se mettait à pleurer comme une fille... Puis il posa son deuxième genou à terre. Georges attrapa sa soeur par le bras et la tira vers la sortie, mais elle résistait.

Attends Georges ! S'il ne se sent pas bien, nous ne pouvons pas l'abandonner. Il voulait juste m'aider !

Je m'en fou, il fiche trop la trouille ! Il n'a pas une réaction normale, il ressemble à un cinglé ! Qui sait ce qu'il pourrait te faire ?

Il se moquait pas mal que le religieux puisse l'entendre, il n'avait qu'une envie : décamper ! Le curé parla alors beaucoup plus fort. Georges était maintenant sûr qu'il était devenu fou.

Aliénor... Georges... mes enfants... Vivants.... Vous êtes vivants !!!

Heu... Oui, vos enfants... Comme tous les habitants, non ? Vous êtes bien le curé ici ? Et vous le voyez bien que nous sommes vivants puisque nous nous tenons debout devant vous ! Et puis ma soeur, elle s'appelle Linor, nous ne la connaissons pas votre Aliénor !
Vous voulez qu'on prévienne un médecin avant de partir ? Pour qu'il vienne vous ausculter ! Parce que là, vous n'avez vraiment pas l'air dans votre assiette !


Le religieux passait du rire aux larmes, pour sûr qu'il était possédé. C'était peut-être pas un médecin qu'il lui fallait mais un exorciste ?!


Dernière édition par Tiadriel le Mar 5 Fév - 22:47, édité 2 fois (Raison : pour manque de balises "quote" et réédité pour oubli de la raison de l'édit ^^)
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Message  feu Tiadriel Mar 5 Fév - 20:46

Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

[Eglise de Montpensier - Le miracle n'est pas complet surtout quand Alzy s'invite à la cérémonie]

Rick avait fait quelque chose qui en temps normal ne lui serait jamais venu à l'esprit. Il avait osé hausser la voix dans l'enceinte de la maison du Très-Haut. Mais cela avait été plus fort que lui. C'était au-delà de Lui et de Ses enseignements. Lui qui avait cru que son cri aurait fait réagir positivement ses enfants, il s'était lourdement trompé. Un peu comme son genou quand il avait touché le sol, tout à l'heure. Mais que croyait-il ? Qu'après autant de temps de séparation alors qu'ils étaient si jeunes, ils le reconnaîtraient comme leur père ?

Aliénor n'avait pas encore bougé mais Georges avait pris peur et avait entraîné sa soeur dans son sillon. Pourtant, elle, elle ne semblait pas vouloir le suivre.


Attends Georges ! S'il ne se sent pas bien, nous ne pouvons pas l'abandonner. Il voulait juste m'aider !

Je m'en fou, il fiche trop la trouille ! Il n'a pas une réaction normale, il ressemble à un cinglé ! Qui sait ce qu'il pourrait te faire ?

Et Georges qui avait autant de répartie que lui, quand il se lançait dans des débats politiques ou socio-culturels ou alors quand il prêchait en taverne.

Heu... Oui, vos enfants... Comme tous les habitants, non ? Vous êtes bien le curé ici ? Et vous le voyez bien que nous sommes vivants puisque nous nous tenons debout devant vous ! Et puis ma soeur, elle s'appelle Linor, nous ne la connaissons pas votre Aliénor !
Vous voulez qu'on prévienne un médecin avant de partir ? Pour qu'il vienne vous ausculter ! Parce que là, vous n'avez vraiment pas l'air dans votre assiette !


Rick fut choqué par cette réaction et à la fois ému, mais il sut retenir ses larmes cette fois-ci. Les deux genoux à terre, il regarda ses enfants !

Georges, mon fils, tu es né le 25/09/1456, dans le village de Montbrisson ! J'ai eu si peur avant ta naissance, peur de ne pas être le père idéal. Mais ma peur s'est envolée au moment où j'ai croisé ton sourire et ton regard !

Le curé avança, d'un air sérieux, à genoux, devant ses enfants, puis il se tourna vers Aliénor.

Et toi Aliénor, tu es née le même jour que ta soeur Patience, le 2 mars 1457, chez ta tante Korydwen, dans sa chapelle, alors que je baptisais des enfants. Nous t'avons donné le prénom de ma mère.

Il se tourna à nouveau vers Georges, faisant encore un genou vers eux.

Georges, tu ne pouvais pas prononcer le prénom de ta soeur et du coup, tu l'appelais Linor !

Un nouveau genou en direction de sa fille

Aliénor, ma fille, tu as le sourire de ta mère Tiadriel !

Cachant les larmes qui remontaient, il regarda à nouveau ses enfants !

Mes enfants, venez dans mes bras ! Je vous croyais partis à jamais, je vous ai tant pleuré, j'ai tant prié pour vous ! Et vous êtes là, devant moi ! Le Très Haut a entendu mes prières et il m'a rendu mes enfants chéris, qui m'avaient été enlevé... Il m'a entendu !

Rick leur ouvrit à nouveau les bras

Laissez moi vous serrez dans mes bras ! Aliénor ! Georges !

--Tom. a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Tomr

[Devant l'église de Montpensier, quand une chevelure rousse passe non loin de là]

Tom attendait avec Georges sur le parvis de l'église que Linor veuille bien ressortir avec ce qu'elle était allée chercher. Les aiguilles de l'horloge semblaient s'être arrêtées tellement la petite fille mettait du temps. Il était prêt à entrer quand Georges le fit à sa place. Après tout, c'était lui son grand frère, pas Tom. Mais de nature plutôt curieuse, il s'apprêtait à s'approcher pour entendre une éventuelle conversation quand son regard fut attiré par une chevelure rousse qui passa non loin de là. Cette couleur... Non ! C'était étrange, il n'en connaissait qu'une d'un tel roux et elle appartenait à sa jeune amie dans l'église. Il devait en avoir le coeur net.
Il suivit donc la fillette de loin, car elle était accompagnée par deux molosses. Ce n'était pas le moment de prendre un coup de croc. Elle entra dans une boulangerie. De là où il était, il pouvait sentir l'odeur du pain chaud sortir par la cheminée du four. Il en saliva.

Il entra par la même porte que la fillette qu'il suivait. Elle savait où elle allait et il se dit que si elle passait par là, il le pouvait aussi. Peut-être aurait-il du passer par la porte officielle ou peut-être pas. Et après réflexion, il se dit qu'il avait bien fait. Elle se trouvait devant la porte du four sur un tabouret ! Personne ne lui avait donc appris que c'était extrêmement chaud et qu'elle pouvait se brûler ?


Attends petite ! Ne fais pas ça !

Du coup, il se grillait et annonçait sa présence, mais il avait vraiment eu peur qu'elle se fasse très mal. Et alors qu'elle se tournait vers lui, il eut un choc. Il pensait qu'il découvrirait une parente de sa jeune amie Linor, et pour sûr qu'elles étaient liées par le sang. La petite fille devant lui avait exactement le même visage.

Impossible...

Il se frotta les yeux, se pinça. Il ne rêvait pas !
Son comportement avait du lui paraître étrange, il ne fallait pas l'effrayer maintenant. Il se ressaisit et décida de faire les choses dans l'ordre. Surtout qu'il voulait qu'elle le suive jusqu'à l'église, jusqu'à Linor.


Je te prie de m'excuser si je t'ai fait peur. Je m'appelle Tom. Ma réaction peut s'expliquer facilement. Je connais une fillette qui a le même visage que le tien, d'où ma grande surprise. Tu voudrais que je te la présente ? Elle est à l'église au moment où nous parlons.
Et toi, comment t'appelles-tu ?


Il souhaita très fort qu'elle ne fut pas aussi sauvage que sa soeur, sinon, il n'y arriverait jamais !
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Message  feu Tiadriel Mar 5 Fév - 22:49

Linor a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Linor

[Dans l'église de Montpensier, quand le curé veut faire un trou dans sa robe en trainant les genoux]

Pendant que Linor avait cherché un prétexte valable à exposer à son frère et ne l'avait pas trouvé, l'homme s'était mis à se comporter de manière très suspecte. Il s'était affaissé et avait plié un genou. Linor n'avait pas bien compris ce qu'il lui avait pris. Pas jusqu'à ce qu'elle entende un prénom : Aliénor. "A" comme sur son lange. Se pourrait-il que ce soit son prénom ? Son vrai prénom ? Son intuition avait-elle été la bonne ? Ce sentiment de sécurité, de déjà vu ? Ça pouvait être cela ? Ils étaient enfin rentrés chez eux ? Ils retrouvaient leur famille perdue depuis tant de temps ?
Pourtant cet homme restait un inconnu pour elle. Cela faisait si longtemps, il était devenu un étranger pour son frère et elle. Les sentiments d'attachement et de reconnaissance qu'elle aurait dû éprouver envers son père n'étaient pas là. La dure réalité lui éclatait en pleine figure. Elle ne savait pas à quoi elle s'était attendue, mais certainement pas à ça. Et Georges en était le témoin. Sa réaction le prouvait bien. Il était à côté de la plaque et pourtant tellement juste. Ayant perdu totalement la mémoire, à l'exception d'elle, il ne pouvait ressentir les choses comme sa soeur. Elle se sentait tiraillée entre les deux. Son regard alla de l'un à l'autre, écoutant leurs échanges verbaux. Elle avait vraiment très peur que la nouvelle ne foudroie sur place ce père qu'ils venaient tout juste de retrouver.


Attends Georges ! S'il ne se sent pas bien, nous ne pouvons pas l'abandonner. Il voulait juste m'aider !

Georges avait voulu filer et l'entrainer avec lui, mais elle tint bon. Elle n'irait nulle part tant que tout ne serait pas parfaitement clair pour tout le monde.

Je m'en fou, il fiche trop la trouille ! Il n'a pas une réaction normale, il ressemble à un cinglé ! Qui sait ce qu'il pourrait te faire ?

S'il est celui qu'il dit être, alors il ne me fera rien ! Georges !

Mais il s'entêtait, il ne voulait rien voir. Ils avaient enduré tellement de choses terribles qu'il ne pouvait pas voir.

Aliénor... Georges... mes enfants... Vivants.... Vous êtes vivants !!!

Heu... Oui, vos enfants... Comme tous les habitants, non ? Vous êtes bien le curé ici ? Et vous le voyez bien que nous sommes vivants puisque nous nous tenons debout devant vous ! Et puis ma soeur, elle s'appelle Linor, nous ne la connaissons pas votre Aliénor !
Vous voulez qu'on prévienne un médecin avant de partir ? Pour qu'il vienne vous ausculter ! Parce que là, vous n'avez vraiment pas l'air dans votre assiette !


Les propos de Georges eurent l'effet d'un électrochoc sur leur père. Il ne s'attendait sûrement pas à ce que Georges soit si éloquent. Et il savait l'être plus que de raison, surtout quand il était sûr d'être dans son bon droit.

Georges, mon fils, tu es né le 25/09/1456, dans le village de Montbrisson ! J'ai eu si peur avant ta naissance, peur de ne pas être le père idéal. Mais ma peur s'est envolée au moment où j'ai croisé ton sourire et ton regard !

Et toi Aliénor, tu es née le même jour que ta soeur Patience, le 2 mars 1457, chez ta tante Korydwen, dans sa chapelle, alors que je baptisais des enfants. Nous t'avons donné le prénom de ma mère.


Linor avait donc une soeur. Ce sentiment de ne pas être toute seule, d'être reliée à quelqu'un d'autre... C'était donc ça ! Elle avait une soeur née le même jour qu'elle ! Elle apprenait enfin son jour anniversaire. Le 2 mars...

Georges, tu ne pouvais pas prononcer le prénom de ta soeur et du coup, tu l'appelais Linor !

Je savais bien que ce "A" représentait la première lettre de mon prénom ! Tu en doutes encore Georges ?

Elle lui secoua le lange sous le nez pour donner plus de poids à ses propres paroles.

Aliénor, ma fille, tu as le sourire de ta mère Tiadriel !

Mes enfants, venez dans mes bras ! Je vous croyais partis à jamais, je vous ai tant pleuré, j'ai tant prié pour vous ! Et vous êtes là, devant moi ! Le Très Haut a entendu mes prières et il m'a rendu mes enfants chéris, qui m'avaient été enlevé... Il m'a entendu !

Laissez moi vous serrez dans mes bras ! Aliénor ! Georges !


Je vous crois. Elle détacha chaque mot pour leur donner plus de poids.
Depuis que je suis arrivée dans ce village, un sentiment de déjà vu, d'être enfin chez moi ne m'a pas quittée. Vous confirmez ce que je pressentais alors mais avant de vous tomber dans les bras, vous voulez bien me dire ce que signifient toutes les initiales qui se trouvent sur ce tissu ?


Elle colla son lange sous le nez de son père pour lui montrer les initiales en question, attendant sa réponse. Puis elle enchaina avec la suite. Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête, mais pour l'instant, il fallait poser la plus importante, celle qui les avait hantés pendant tant de nuits, le soir dans le noir.

Georges ne vous le demandera pas, alors je le fais à sa place. Pourquoi n'êtes vous pas venu nous chercher Maman et toi ? Pourquoi nous avoir laissé tout ce temps dans cet enfer ?

Sa voix se brisa sur sa dernière question et elle retint douloureusement les larmes qui lui montaient aux yeux. Ils avaient tant souffert de ne pas savoir... Trop souffert !
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Message  feu Tiadriel Mer 6 Fév - 23:34

Patience a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Patience2

[Boulangerie Lépi Lami - Quand un inconnu m'empêche de céder au pêché de gourmandise]

Patience en salivait depuis longtemps de ce pain merveilleux qui embaumait la totalité de la boulangerie paternelle. Cette odeur qui s'échappait du four et qui s'infiltrait dans les narines. Pendant de longues minutes debout sur son tabouret, elle avait regardé ses jolies miches se dorer et gonfler lentement. Et alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir le four et à se servir, une voix derrière elle s'éleva.

Attends petite ! Ne fais pas ça !

La petite fille surprise dans son geste se redressa brusquement et dans un mouvement digne des plus grandes danseuses, elle réussit à se maintenir debout sur le tabouret. Patience se gratta la tête puis sauta de son perchoir. Elle se planta devant l'adolescent et les mains sur les hanches, le regarda, la tête penchée sur le côté.

Comment t'es entré toi ? T'as pas le droit d'être là quand c'est pas ouvert ! Papa il est pas encore arrivé, donc il faut attendre pour acheter le pain !

Impossible..

La petite fille le regarda encore. Il était bizarre ce jeune garçon. Il se frottait les yeux et se pinçait comme s'il y avait quelque chose de bizarre derrière elle. Et si c'était une ruse pour voler le pain de son père ? C'est donc d'un regard très furtif qu'elle regarda derrière elle, essayant d'avoir aussi un regard sur l'adolescent. Personne derrière ! Donc si c'est pas ce qu'il voyait c'est ce qu'elle venait de dire ! Il ne croyait pas qu'il fallait attendre son père ?

Ben si c'est possible ! Papa il est pas là donc il peut pas te vendre le pain ! Et s'il peut pas te vendre le pain, il faut que tu attendes !

Je te prie de m'excuser si je t'ai fait peur. Je m'appelle Tom. Ma réaction peut s'expliquer facilement. Je connais une fillette qui a le même visage que le tien, d'où ma grande surprise. Tu voudrais que je te la présente ? Elle est à l'église au moment où nous parlons.
Et toi, comment t'appelles-tu ?


Patience le regarda un instant. Son père lui avait fait la leçon plusieurs fois sur les inconnus qu'il fallait pas écouter. Et puis son histoire était des plus abracadabrantes. Une fille qui lui avait voler son visage et qui se trouvait à l'Eglise ? La petite fille secoua la tête !

Non non ! Je te connais pas ! Papa il a dit qu'il fallait pas parler aux inconnus et puis j'ai pas le droit de les suivre ! Papa il serait très très en colère si je faisais ça !

La petite fille savait ce qui s'était passée, il y a plusieurs années et c'est pour cela qu'elle n'avait pas le droit de sortir sans les chiens.

Tu sais, mes chiens ils sont méchants donc tu devrais partir !

Et puis la petite fille ne voulait pas l'avouer devant cet inconnu mais il y avait toujours cette odeur de pain et son ventre qui criait famine. D'un autre côté, son père lui avait dit également l'histoire des anges et des démons. Elle se mit à s'asseoir en tailleur et les coudes sur les genoux, la tête sur ses mains, elle se mit à réfléchir, tout en regardant l'inconnu. A bien y penser, elle allait succomber au pêché de la gourmandise et au moment où elle allait le faire, un inconnu venait la sauver. Et maintenant, il voulait aller à l'Eglise avec elle ? Elle essayait de se souvenir de ce que son père lui avait dit sur les autres enfants qui avait disparus. Elle se souvenait parfois de son héros Georges. Enfin, elle s'en souvenait, c'était un bien grand mot, c'était plutôt son père qui le lui avait tout raconté. Après tout, si elle se déplaçait avec Nuage et Flocon, elle ne désobéissait pas à son père ? Elle se releva.

Bon ok je veux bien mais...

Elle regarda vers le four et regarda à nouveau le garçon, qui était, à bien y regardé, un peu poussiéreux.

J'aimerais bien qu'on prenne un pain et qu'on le partage tous les deux ! Tu es d'accord ?

Une fois l'accord passé, la petite fille appela ses chiens et se dirigea vers l'Eglise, en courant, sans forcément attendre l'inconnu pour ne pas risquer quoi que ce soit avec lui. Elle entra dans l'édifice religieux et fut stoppé net par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Deux enfants se trouvaient là : un petit garçon, plus grand qu'elle et une petite fille. Jusque là, rien de bien anormal, mais le plus bizarre c'est que son père se trouvait à genoux devant lui et il avait le visage bizarre.

Papa ! Tu as mal ? Pourquoi tu es à genoux ?

Elle savait qu'il ne priait pas même si sa robe de bure était sur lui. Elle avança vers lui et jeta un regard à l'autre fille. La tête tournée sur le côté, elle se demandait ce qui se passait.

Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

[Eglise de Montpensier - L'heure des comptes a sonné]

S'il est celui qu'il dit être, alors il ne me fera rien ! Georges !

Rick sourit et remercia intérieurement la petite fille. Contrairement à son fils, elle acceptait d'écouter son histoire, leur histoire. D'ailleurs cela étonnait assez le père de famille de voir son fils, si froid. Que pouvait lui avoir fait l'autre pour le rendre ainsi ? Lui avait-il fait un lavage de cerveau ? Mais pour l'heure, il ne fallait pas chercher de réponse à cela, il fallait juste se faire accepter par ses deux disparus.

Je savais bien que ce "A" représentait la première lettre de mon prénom ! Tu en doutes encore Georges ?

Rick la regarda agiter son mouchoir. Ce souvenir lui provoqua un sursaut d'émotions. Il se souvenait qu'avec son épouse, ils avaient brodé des langes pour leurs enfants et même leurs vêtements. Une manière de distinguer les vêtements des deux fillettes et surtout une marque de fabrique du couple de tisserands.

Le curé tendit le bras en direction de sa fille.


Tu peux me le montrer s'il te plaît ?

Je vous crois. Depuis que je suis arrivée dans ce village, un sentiment de déjà vu, d'être enfin chez moi ne m'a pas quittée. Vous confirmez ce que je pressentais alors mais avant de vous tomber dans les bras, vous voulez bien me dire ce que signifient toutes les initiales qui se trouvent sur ce tissu ?

Rick regarda vers le plafond de l'Eglise. Elle lui planta le tissu sous le nez

Merci mon Dieu ! Merci !

Puis il regarda sa fille, se releva et s'assit sur le banc à côté. Il regarda le tissu pour être certain de sa provenance. Il ferma les yeux et sentit le lange, se remémorant les moments de couture avec Tiadriel, dans leur atelier Les Ciseaux et l'Aiguille ou même le soir chez eux. Un sourire se dessina sur son visage. Puis il regarda ses enfants et lui répondit

Aliénor, c'est un de tes langes, celui que tu devais porter le jour de ta disparition ! Le A, comme tu l'as dit, veut dire Aliénor. Et comme je te l'ai dit tout à l'heure, c'était le prénom de ta grand-mère paternelle. Et ton nom, celui de Georges et le mien, c'est De la Serna Harispe. Il est difficile à prononcer, je le sais. Il est d'un pays lointain, par delà les montagnes et les rivières. Un pays où je suis né, il y a très longtemps.

Rick regarda ses enfants et reçu en plein coeur la question de sa fille dont il redoutait le moment.

Georges ne vous le demandera pas, alors je le fais à sa place. Pourquoi n'êtes vous pas venu nous chercher Maman et toi ? Pourquoi nous avoir laissé tout ce temps dans cet enfer ?

Le curé se remit à genoux et laissa à nouveau couler ses larmes.

Georges ! Aliénor ! Je suis prêt à répondre à toutes vos questions sans vous mentir ! Te souviens-tu ma fille, de ce que je t'ai dit alors que je ne connaissais pas ton identité ? Je t'ai dit que je ne te mentirais pas et qu'en tant que religieux je te donnerais les réponses que les autres adultes ne voulaient te donner ! Tu t'en souviens ?

Rick les regarda à tour de rôle avant de reprendre

Mais avant de parler de tout cela, je vous propose d'aller à la maison ou à la boulangerie ! Nous mangerons un bout et je vous expliquerais tout ! Je vous raconterais tout ce que vous devez savoir sur votre disparition et sur ce qui s'est passé.

Le père de famille ne pouvait pas leur annoncer la mort de leur mère comme cela, même s'ils étaient dans la Maison du Très Haut. Il fallait les protéger ! Il était là, devant eux, à genoux, lorsque la porte s'ouvrit à nouveau et cette fois-ci c'est Patience qui entra. Elle se rapprocha du trio et lui demanda

Papa ! Tu as mal ? Pourquoi tu es à genoux ?

Et pendant que la nouvelle venue regardait sa jumelle et son frère disparu, Rick ne put s'empêcher d'étouffer un sanglot, devant ce portrait familial. Il ne manquait plus qu'Esteban... et... leur maman... L'homme d'Eglise attira contre lui, la dernière venue et lui dit

Patience, je te présente Aliénor, ta soeur jumelle et Georges, ton frère aîné... Tu te souviens de ce que je t'ai raconté ? Le Très Haut, Il a écouté nos prières et Il nous les a ramenés ! Tu vois, je te l'avais dit qu'un jour, Il nous permettrait de les retrouver...

Rick partageait à nouveau ses phrases entre rires et pleurs.

Georges ! Mon fils ! Tu te souviens de Patience ?
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Message  Georges Ven 8 Fév - 0:54

Georges a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Georgesj

[Église de Montpensier, quand la mauvaise foi fait place à ...]

Devant la logique implacable de Georges, le curé, enfin, son père, il fallait bien qu'il se fasse à l'idée étrange de l'avoir retrouvé... Je disais donc : Devant la logique implacable de Georges, son père avait énoncé des dates. Oui, très bien, mais quand on avait la mémoire d'un poisson rouge... Une date restait une date et ne voulait pas forcément dire quelque chose. Surtout pas pour Georges !

Georges, mon fils, tu es né le 25/09/1456, dans le village de Montbrisson ! J'ai eu si peur avant ta naissance, peur de ne pas être le père idéal. Mais ma peur s'est envolée au moment où j'ai croisé ton sourire et ton regard !

Georges, tu ne pouvais pas prononcer le prénom de ta soeur et du coup, tu l'appelais Linor !


Je savais bien que ce "A" représentait la première lettre de mon prénom ! Tu en doutes encore Georges ?

Elle lui agitait son lange sous le nez. Heureusement pour lui, il était "propre", elle ne l'avait plus porté depuis bien longtemps.

Heu... Non ?

Que répondre à ça ? Si, comme ils l'avaient deviné depuis des années, c'était bien les initiales de sa soeur qui étaient brodées sur le lange, il était clair que son vrai prénom ne commençait pas par un "L". Et cela s'était confirmé !

Je vous crois.
Depuis que je suis arrivée dans ce village, un sentiment de déjà vu, d'être enfin chez moi ne m'a pas quittée. Vous confirmez ce que je pressentais alors mais avant de vous tomber dans les bras, vous voulez bien me dire ce que signifient toutes les initiales qui se trouvent sur ce tissu ?


Sa soeur semblait beaucoup plus encline que lui à croire ce qu'il leur disait. Il devait bien s'avouer que l'intuition de Linor lui jouait rarement des tours et si elle disait ce qu'elle disait et bien, c'était sûrement vrai. Mais il n'était toujours pas décidé à donner l'accolade à son père pour autant.

Bon, il faut bien que je me rendre à l'évidence. Tu t'appelles bien Aliénor et lui... C'est bien notre... père...

Une question lui brûla alors les lèvres, mais il aurait préféré mourir plutôt que de la laisser franchir ses pensées. Il serra les poings dans le fond de ses poches et laissa Linor parler. Elle le connaissait bien.

Georges ne vous le demandera pas, alors je le fais à sa place. Pourquoi n'êtes vous pas venu nous chercher Maman et toi ? Pourquoi nous avoir laissé tout ce temps dans cet enfer ?

Maman... Combien de fois il avait rêvé qu'elle le serrait dans ses bras, faisant s'envoler toute la souffrance par ce simple geste ? Des milliers ? Des millions ? Mais personne n'était venu, non, personne. Seul Tom les avait aidés. Il fut tiré de ses pensées par son père qui se remettait à chouiner comme une fille. Les hommes, les vrais, ne pleuraient pas ! Ils laissaient ça aux femmes !

Georges ! Aliénor ! Je suis prêt à répondre à toutes vos questions sans vous mentir ! Te souviens-tu ma fille, de ce que je t'ai dit alors que je ne connaissais pas ton identité ? Je t'ai dit que je ne te mentirais pas et qu'en tant que religieux je te donnerais les réponses que les autres adultes ne voulaient te donner ! Tu t'en souviens ?

Ils allaient enfin savoir ! Après toutes ces années, la vérité allait enfin éclater et leur être révélée. Oui, enfin, peut-être pas...

Mais avant de parler de tout cela, je vous propose d'aller à la maison ou à la boulangerie ! Nous mangerons un bout et je vous expliquerais tout ! Je vous raconterais tout ce que vous devez savoir sur votre disparition et sur ce qui s'est passé.

Tu esquives encore...

Il serra les dents mais ne put empêcher ces trois mots de franchir ses lèvres. Juste un murmure à peine audible. Et il ajouta pour lui même.

Que nous caches-tu donc ?

Ils furent interrompus par l'arrivée d'une petite rouquine qui passa la porte, suivie de Tom. Tiens, il s'était décidé à entrer ? Il affichait un sourire béat et semblait très fier de lui. Georges n'eut pas besoin d'explications pour comprendre qu'il était l'instigateur de cette arrivée. Comment il avait trouvé cette fillette ? Aucune idée, il lui demanderait plus tard. Mais... que venait-elle de dire ?

Papa ! Tu as mal ? Pourquoi tu es à genoux ?

Papa ? Alors, c'était... sa soeur ? Elle se tourna vers Linor et lui et Georges eut un choc. Bien que leur père leur ait dit un peu plus tôt que Linor avait une jumelle, la voir là, devant eux, c'était quelque chose. Comment avait-il pu l'oublier ?
Une image fugitive passa dans la mince mémoire du jeune garçon. Il était beaucoup plus jeune. Il les avait cachées toutes les deux sous leur lit et avait posé une couverture devant pour les protéger. Il était ensuite parti, l'épée à la main, s'occuper d'un méchant dragon.


Pa'ien'

Patience, je te présente Aliénor, ta soeur jumelle et Georges, ton frère aîné... Tu te souviens de ce que je t'ai raconté ? Le Très Haut, Il a écouté nos prières et Il nous les a ramenés ! Tu vois, je te l'avais dit qu'un jour, Il nous permettrait de les retrouver...

Ce n'était pas le Très Haut qui les avait ramenés. Son père pouvait bien croire ce qu'il voulait. Pour Georges, ce n'était pas Lui. Ils s'étaient débrouillés tous seuls pour arriver là... Bon, d'accord, peut-être qu'Il y était un tout petit, mais un tout petit peu pour quelque chose. Il voulait lui rétorquer ce qu'il pensait mais il ne pouvait détacher ses yeux de sa soeur, celle qu'il venait de retrouver. Alors c'est tout naturellement et sans même y réfléchir qu'il répondit à la question de son père.

Georges ! Mon fils ! Tu te souviens de Patience ?

Oui ! Étrangement, moi, qui ai perdu la mémoire depuis des années, je me souviens d'elle...


Dernière édition par Tiadriel le Sam 9 Fév - 1:59, édité 1 fois (Raison : parce qu'en gris, c'est mieux ;-))
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Message  feu Tiadriel Sam 9 Fév - 0:37

--Tom. a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Tomr

[Montpensier, Lépi Lami, là où les "visiteurs" n'ont pas le droit de présence]

Il n'y avait pas à dire, elle avait un sacré sens de l'équilibre. Elle rivalisait, presque, avec les meilleures danseuses. Ce qui était sûr, c'est qu'elle n'était pas ravie de le voir ici et elle ne lui cacha pas. Il l'avait manifestement plus que dérangée.
De quoi lui parlait-elle ? D'acheter du pain ? Oui, forcément dans une boulangerie, difficile d'acheter un morceau de viande ou du poisson ! Elle se méprit sur la réaction de Tom et lui refit la litanie sur l'attente pour acheter le pain. Elle le prenait sûrement pour un débile profond... Et doublé d'un menteur en plus car elle ne crut pas ses explications. Elle secoua la tête de gauche à droite, rien de plus clair.


Non non ! Je te connais pas ! Papa il a dit qu'il fallait pas parler aux inconnus et puis j'ai pas le droit de les suivre ! Papa il serait très très en colère si je faisais ça !

Oui... Bon... Je peux comprendre, mais...

Très sage ce papa... Mais ça n'arrangeait pas du tout les affaires de Tom. Elle se révélait plus difficile à convaincre que prévu. Enfin, d'un autre côté, quand on connaissait sa copie conforme, du moins au niveau du physique et encore, il y avait de minuscules différences, rien d'étonnant à trouver de la résistance. Tom les remarqua, mais seulement parce qu'il connaissait très bien Linor.
Non seulement, il n'eut pas droit à un prénom et, en plus, elle le menaça avec les chiens. Il avait bien fait de faire attention en la suivant. Il risquait bel et bien de se prendre un coup de croc !


Tu sais, mes chiens ils sont méchants donc tu devrais partir !

Tom hésita. Que faire ? Il avait peur que s'il prenait le temps qu'aller chercher Linor, celle-ci prenne la poudre d'escampette. Il lui faudrait alors poser des questions pour la retrouver et il n'était pas sur que d'attirer l'attention sur ses compagnons et lui soit la meilleure stratégie à adopter. Après tout, ils avaient dormi illégalement dans l'église.
Pendant qu'il réfléchissait à ce qu'il y avait de mieux à faire, la fillette s'assit en tailleur. Elle avait l'air dans une réflexion profonde. Tom attendit donc sagement. Avec un peu de chance, elle changerait d'avis et l'accompagnerait à cette satanée église !


Bon ok je veux bien mais...

Vict... Ah non, elle ajoutait un "mais" tout en jetant un regard vers le four. Elle devait avoir faim et l'odeur qui flottait poussait à céder à la tentation de voler un pain pour le déguster encore tout chaud.

J'aimerais bien qu'on prenne un pain et qu'on le partage tous les deux ! Tu es d'accord ?

S'il était d'accord ? Tope-là fillette ! Non seulement, elle voulait bien venir et en plus, elle lui proposait à manger. Il n'aurait pu rêver mieux !

Sans problème ! Je vais t'en sortir un tout de suite !

Avec précaution, Tom sortit un pain du four, souffla un peu dessus et le coupa en deux, en se brûlant légèrement les doigts. Il tendit sa part à la rouquine, qui sans dire merci, la prit et fila en courant vers l'église, talonnée par les deux molosses. Tom courut à sa suite et entra derrière elle dans l'église, pas question de se laisser distancer. Il avait contribué à la faire venir, il voulait voir ce que son arrivée allait provoquer chez ses jeunes amis. Il souriait bêtement en bombant le torse. Il était vraiment très fier de lui ! Il aurait fallu être aveugle ou très occupé par autre chose pour ne pas s'en rendre compte.
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Message  feu Tiadriel Sam 9 Fév - 1:56

Linor a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Linor

[Église de Montpensier, quand Père esquive la question pour nourrir nos estomacs !]

Linor voyait bien que son frère restait sur ses gardes. Il était tendu. Il avait cru avoir affaire à un fou et se rendait compte petit à petit de la vérité. Elle était dure à avaler, mais ils avaient fui pour retrouver leur famille. Ils avaient enfin réussi à s'échapper pour de bon. Personne ne les avait rattrapé cette fois-ci, Linor espérait que personne ne le ferait. Mais maintenant, ils seraient protégés. Un papa, ça servait aussi à ça. Et le leur se tenait devant eux, à genoux, mais il était là ! Et il était plus qu'heureux de les voir devant lui.
Il se releva et s'assit sur le banc à côté tout en examinant le lange qu'elle lui avait tendu. Il le laissa courir sous ses doigts avant de leur sourire.


Aliénor, c'est un de tes langes, celui que tu devais porter le jour de ta disparition ! Le A, comme tu l'as dit, veut dire Aliénor. Et comme je te l'ai dit tout à l'heure, c'était le prénom de ta grand-mère paternelle. Et ton nom, celui de Georges et le mien, c'est De la Serna Harispe. Il est difficile à prononcer, je le sais. Il est d'un pays lointain, par delà les montagnes et les rivières. Un pays où je suis né, il y a très longtemps.

Aliénor de la Serna-Harispe...

Elle le répéta, plus pour elle-même, pour voir ce que cela faisait de le prononcer, d'enfin savoir. Georges et elle ne s'étaient pas trompés. Leurs parents avaient apposé ces initiales sur le tissu. Aliénor... Le prénom de sa grand-mère, le prénom de la mère de son père... De la Serna-Harispe... Un nom venant de loin... C'était intriguant ! Cela éveillait la curiosité de la fillette. Que pouvait bien cacher comme histoire leur nom de famille ?

Vous m'apprendrez votre histoire ? C'est que... ça m’intéresse. C'est aussi un peu la mienne.

Elle savait qu'il le ferait le moment venu, plus tard. Maintenant c'était le temps de LA question et il... esquiva.

Georges ! Aliénor ! Je suis prêt à répondre à toutes vos questions sans vous mentir ! Te souviens-tu ma fille, de ce que je t'ai dit alors que je ne connaissais pas ton identité ? Je t'ai dit que je ne te mentirais pas et qu'en tant que religieux je te donnerais les réponses que les autres adultes ne voulaient te donner ! Tu t'en souviens ?

Oui, je m'en souviens...

Mais avant de parler de tout cela, je vous propose d'aller à la maison ou à la boulangerie ! Nous mangerons un bout et je vous expliquerais tout ! Je vous raconterais tout ce que vous devez savoir sur votre disparition et sur ce qui s'est passé.

Même s'il remettait à plus tard, il esquivait ! Elle se ferma comme un coquillage. Elle rentra de nouveau dans sa coquille. Là, elle se savait en sécurité.

Très bien... L'endroit a peu d'importance...

Sa soeur choisit ce moment-là pour faire son entrée, Tom à sa suite. Il semblait légèrement essoufflé, comme s'il avait couru, et terriblement fier de lui. C'était lui l'instigateur de la présence de sa soeur dans l'église. Il avait réussi un coup de maître. Il fallait au moins ça à Georges pour se montrer coopératif, du moins, un minimum.

Patience, je te présente Aliénor, ta soeur jumelle et Georges, ton frère aîné... Tu te souviens de ce que je t'ai raconté ? Le Très Haut, Il a écouté nos prières et Il nous les a ramenés ! Tu vois, je te l'avais dit qu'un jour, Il nous permettrait de les retrouver...

Et alors que leur père attirait leur soeur tout contre lui, Linor posa les yeux sur elle. Un étrange sentiment l'envahit. Elle se sentit enfin entière. Elle sortit de sa coquille à nouveau. Elle retrouvait la partie si familière qui lui manquait. Elle avait été séparée longtemps de sa jumelle, mais les années n'avaient plus d'importance, elles pouvaient enfin être une...

Pacy... Juste un diminutif murmuré, un lointain souvenir.
Est-ce que tu as gardé ma souris ?

Linor ne savait pas si Patience avait compris. Elle espérait que oui. Elle venait de se remémorer le cadeau de leur père pour ses un an. Il avait confectionné des marionnettes. Un cerf pour Georges, une vache pour Patience et une souris pour elle. Ils inventaient des histoires tous les trois avec. Elles en avaient vécu des aventures ces marionnettes !
C'était bizarre comme la vie pouvait jouer des tours. Elle avait voulu ne rien oublier pendant sa captivité et elle se rendait compte que, malgré tous ses efforts, elle n'avait rien pu faire contre les ravages du temps. Cependant, elle était contente de constater qu'ils étaient toujours là, enfouis, mais là, attendant le moment propice pour refaire surface.


Georges ! Mon fils ! Tu te souviens de Patience ?

Oui ! Étrangement, moi, qui ai perdu la mémoire depuis des années, je me souviens d'elle...

Linor se tourna brusquement vers son frère. Qu'avait-il dit ? Elle le regarda incrédule, le temps de réaliser. Il se souvenait de quelque chose ?! C'était merveilleux. Ses souvenirs étaient tellement rares... Elle laissa échapper un sanglot avant de lui sauter au cou.

Georges ! C'est vrai ? Tu te souviens de notre soeur ? J'en suis tellement heureuse !
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Message  feu Tiadriel Sam 9 Fév - 18:49

Patience a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Patience2

[Eglise de Montpensier - Lorsque le héros revient de sa croisade d'avec les dragons]

Patience était là, tout contre son papa et elle regardait les deux autres enfants, son bout de pain, tiède dans la main. Elle ne l'avait pas mangé, lorsque Tom lui avait donné et elle avait couru jusqu'à son papa, pour être en sécurité.


Patience, je te présente Aliénor, ta soeur jumelle et Georges, ton frère aîné... Tu te souviens de ce que je t'ai raconté ? Le Très Haut, Il a écouté nos prières et Il nous les a ramenés ! Tu vois, je te l'avais dit qu'un jour, Il nous permettrait de les retrouver...


Pa'ien'
Pacy


Deux mots à peine murmurés par son frère et sa soeur, mais qui dans le calme de cette église, devenaient audibles. La petite fille regardait son autre elle, en souriant. Elle était là, pareille qu'elle et commençait à comprendre pourquoi elle se sentait bizarre depuis plusieurs jours. En fait, c'était ça ? Sa jumelle revenait à la maison et plus la distance entre elles deux s'amenuisait et plus ce lien unique se durcissait et se faisait ressentir. Puis elle regarda son grand frère, son héros, celui qui n'avait pas hésité à aller vaincre le dragon, avec son épée. Elle regarda ensuite son père qui avait les larmes aux yeux. Elle savait, même s'il ne le disait pas tout le chagrin qu'il avait enduré. Il lui avait raconté, tout ce dont elle ne se souvenait pas et ses souvenirs remontaient également. Elle se dirigea alors vers son frère aîné et lui toucha la tête.

Geo'ges ! Tu as encore mal ? Tu as battu le dragon ! Tu es revenu ! Et avec Ali !

Elle coupa son pain en deux et lui en tendit un bout. Puis elle lui fit un bisou sur la joue.

Merci Geo'ges !

Puis, elle se retourna vers sa soeur qui venait de lui demander

Est-ce que tu as gardé ma souris ?

La petite fille hocha la tête. Elle se rappelait les histoires que tous les trois se racontaient avec chacun leur marionnette. Quand ils avaient disparus, naturellement, elle les avait gardé, comme un souvenir passé de leur histoire. Avec le temps, elle se les était toutes les trois appropriées partageant avec Esteban parfois. Et alors qu'elle ne les avait pas sorties depuis longtemps, elle se souvenait s'être amusé avec son petit frère quelques jours auparavant. Elle tendit l'autre bout de pain à sa jumelle. Elle aurait aimé le garder mais elle savait aussi qu'elle avait fait un pêché en le prenant sans l'autorisation de son papa. Aussi, dans la Maison du Très-Haut, il fallait se faire pardonner. Alors tant pis pour sa grande envie de pain chaud. Le Très Haut, il serait sûrement content.

Oui, elle est dans ma... dans notre chambre... Des fois, je raconte des histoires à Esteban avec les marionnettes. Il aime beaucoup. Quand on était dans le village du lac, dans les montagnes, avant que Tante Cham et Onc' Benoît viennent nous chercher, je lui en racontais tous les soirs, mais c'était pas comme avec papa. Tu lui en raconteras avec moi ? Et Georges, il nous racontera comment il a vaincu le dragon ! Tu es d'accord ? Tu te souviens des histoires de papa ?

Elle se tourna vers son frère en souriant. Puis, elle regarda Tom et lui fit un grand sourire. Il ne lui avait pas menti et quelque chose lui disait qu'elle pourrait bien devenir son amie, puisqu'il semblait être à l'origine du retour des deux disparus.

Georges ! Mon fils ! Tu te souviens de Patience ?

Oui ! Étrangement, moi, qui ai perdu la mémoire depuis des années, je me souviens d'elle.

Patience détourna son regard de l'adolescent en se demandant ce qu'était la mémoire. Elle savait pas comment on pouvait la perdre mais elle était prête à aider son frère à la chercher. Après tout, elle était peut-être tombée dans l'Eglise et se trouvait à côté. Mais comment trouver quelque chose quand on ne sait pas à quoi cela ressemble ? A qui pouvait-elle demander cela ? A son père ? Non pour l'instant, il était pas très disponible. A Tom ? Non, elle ne le connaissait pas assez ? Au Très-Haut alors ? Non, il ne répondait pas de la manière qu'elle voulait et elle arrivait pas à lire ses messages. Elle demanderait donc à Georges mais pas tout de suite. Elle regarda néanmoins si quelque chose d'inhabituel traînait sur le sol de l'Eglise, mais elle ne vit rien. Aliénor s'était jetée dans les bras de son frère.

Georges ! C'est vrai ? Tu te souviens de notre soeur ? J'en suis tellement heureuse !

Elle se rapprocha de son père et se colla à lui.

Ils restent avec nous maintenant ? On va vivre tous les 5 avec Esteban ?

Puis soudain, elle se rappela de son petit frère qui avait fait un cauchemar cette nuit et qui avait pleuré alors que son père n'était plus là déjà. Et s'il s'était à nouveau réveillé ? Ce n'est pas Inuki qui allait le consoler même s'il était très intelligent pour un chien.


Esteban ? Papa, faut qu'on aille voir Esteban ! Il aime pas rester tout seul et il va faire des bêtises sinon

Elle lui prit la main pour qu'il se lève et vienne avec lui. La petite fille n'avait vraiment pas conscience à ce moment-là, de la tension qu'il y avait entre son frère, sa soeur et leur père. Pour elle, c'était le plus beau jour de sa vie. Il ne manquait que sa maman pour que le bonheur soit complet mais ça, elle savait que ce n'était pas possible. Son père lui avait expliqué qu'on ne revenait pas du Soleil. Il fallait qu'elle lui présente sa soeur et son frère aussi.

Ali ! Tu viens avec moi ? On va voir Esteban ? Il doit être réveillé maintenant ! Tu viens Georges ?

Elle prit la main de sa jumelle et commença à l'entraîner.

Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

[Eglise de Montpensier - Juste avant la révélation]

Rick attendait la réponse de son fils. Il ne savait pas trop pourquoi mais il le sentait vraiment hostile et cela l'embêtait. Mais l'homme du Très Haut savait qu'il comprendrait quand il saurait ce qui s'était passé. Le plus dur serait de leur annoncer la mort de Tiadriel.

Bon, il faut bien que je me rendre à l'évidence. Tu t'appelles bien Aliénor et lui... C'est bien notre... père...

La première étape était faite et Georges avait enfin compris qui il était. Il crut voir les lèvres de son fils bouger mais il ne put réussir à entendre ce qu'il disait. Il voyait bien que le moment tant attendu que Rick repoussait plus ou moins inconsciemment devenait une douleur pour ses enfants. Mais le direct était une chose qu'il ne maîtrisait pas, surtout pour des événements comme celui-ci. Georges puis Aliénor reconnurent leur soeur et ce fut un moment comme il en avait rêvé parfois durant de longues nuits. Et soudain, une phrase de Georges et la réaction d'Aliénor commencèrent à lui faire comprendre certaines choses.

Oui ! Étrangement, moi, qui ai perdu la mémoire depuis des années, je me souviens d'elle...

Georges ! C'est vrai ? Tu te souviens de notre soeur ? J'en suis tellement heureuse !

Haussement de sourcils de l'ancien médecin. Ainsi si son fils était aussi distant c'est qu'il ne se souvenait pas. Sa soeur semblait heureuse de le voir récupérer des souvenirs, ce n'était donc pas dû à son jeune âge, lorsqu'il avait été enlevé. Se pourrait-il alors que ce soit la brute épaisse qui lui ait assené des coups pour qu'il ne se souvienne de rien ? A cette idée, les poings de l'homme d'Eglise se refermèrent comme s'il étranglait quelqu'un et son visage se ferma quelques secondes. L'homme se raidit un court instant lorsqu'il vit apparaître un nouveau visage dans l'Eglise. A croire que tout le monde s'était donné rendez-vous ici, alors qu'il n'y avait pas de cérémonie de prévue. Qui était cet adolescent au visage gracile ? Il semblait connaître ses trois enfants. Autant les deux premiers cela pouvait peut-être se comprendre si le ravisseur avait rendu captifs d'autres enfants, autant c'était très suspect pour Patience. Comment l'avait-il rencontré ? Avait-il été la chercher chez eux ? Il y avait deux solutions soit l'apostropher de manière directe et violente et s'il était ami avec ses enfants, cela risquait de les braquer contre lui et peut-être risquait-il de les perdre à nouveau. Soit de lui demander d'une manière détournée et sympathique ce qu'il faisait ici et ne pas apeurer Georges et Aliénor. En homme d'Eglise, Rick prit l'option de la deuxième solution.

Bonjour mon garçon ! Sois le bienvenu dans la Maison du Très-Haut ! Je suis le Padre Rick, curé de cette Eglise et toi ?

Le jeune homme reporta son attention sur ses enfants qui discutaient entre eux d'histoires. Il voyait que Patience semblait heureuse de les avoir retrouvé. Cela le rendait heureux. Une distribution de pain à sa fratrie retrouvée. Rick, à ce moment-là, ne percuta même pas d'ailleurs qu'elle n'aurait pas dû en avoir dans les mains et ne fut même pas étonné de partager. Une fois la série d'émotions passée, peut-être se rappelerait-il ce moment-là et demanderait-il des explications à la fillette. Mais pour l'heure, celle-ci se rappelait à son bon souvenir, en se collant à lui et en lui rappelant la présence d'Esteban, seul à la maison.

Ils restent avec nous maintenant ? On va vivre tous les 5 avec Esteban ?

Rick s'agenouilla pour être à la hauteur de sa fille et lui répondit

Bien entendu, nous allons vivre tous ensemble dans notre cabane, au milieu des arbres. Je m'occuperais de vous et nous serons heureux.


Esteban ? Papa, faut qu'on aille voir Esteban ! Il aime pas rester tout seul et il va faire des bêtises sinon

Rick se releva et hocha la tête.

Oui allons-y ! Nous irons d'abord à Lépi Lami pour prendre du pain chaud ! Georges, Aliénor ! Vous venez ? Et vous mon garçon, vous vous joignez à nous ?

La pudeur du curé, même s'il en mourrait d'envie, l'empêcha de demander la main de sa fille et de son fils pour sortir. Aussi se pencha-t-il à nouveau vers Patience et lui dit doucement

Et si tu prenais la main d'Aliénor et de Georges pour les conduire jusqu'à Lépi Lami !

Rick laissa sa fillette obéir à sa demande et sortir dans les ruelles froides de Montpensier. Il eut la demie-surprise de trouver Nuage et Flocon devant la porte, qui se levèrent à l'arrivée du groupe, faisant la fête à leur maître et reniflant joyeusement les trois autres enfants. Et c'est en groupe qu'ils arrivèrent jusqu'à Lépi Lami. Le boulanger fut assez étonné de trouver la porte mal crochetée et un tabouret non loin du four mais trop heureux pour réagir et réprimander la fillette qu'il savait déjà coupable de ce méfait. Le jeune homme sortit les pains du four et les mit dans un grand panier, puis, ce panier dans les bras, il décida de conduire tout le monde jusqu'à la cabane.

Les enfants, nous allons maintenant retourner à la maison pour y déjeuner !

Rick laissa sortir la troupe puis ferma la porte de la boulangerie. Aujourd'hui, les clients n'auraient qu'à se rendre chez un concurrent. Ils se rendirent à l'orée de la forêt, là où la cabane en bois dominait le village, perchée dans les arbres. Arrivé au pied de l'escalier, le père de famille fit une halte et d'un mouvement de visage montra la maison à ses enfants !

Nous y voilà ! Patience, je te laisse passer première avec ton frère et ta soeur ?

Rick regarda l'adolescent et attendit que les trois enfants se soient éloignés pour lui demander

Dis-moi mon garçon, qui es-tu ? Et comment as-tu rencontré mes enfants ? Y-a-t-il quelque chose que je dois savoir avant que nous les rejoignons ?
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Message  Aliénor Mar 12 Fév - 0:16

Tom a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Tomr

[Église de Montpensier, un matin de janvier 1461, quand le curé veut mordre]

Il était aux premières loges pour suivre les retrouvailles des deux fillettes. Son essoufflement ne fut que passager et il garda son morceau de pain dans sa main un moment, avant de le glisser machinalement dans le fond de la poche de son manteau. Georges et Linor semblaient se détendre au fur et à mesure que les souvenirs remontaient à la surface. Il connaissait le minimum, mais somme toute, l'essentiel au sujet de ses deux amis. Et lui, ça lui suffisait amplement.
Il les écoutait un peu distraitement. Ils parlaient de dragon, de souris, un peu étrange comme conversation pour des retrouvailles, mais bon. Il avait vu le regard que le curé lui avait lancé au moment où il était entré. Même s'il avait eu un sourire béat sur le visage, fier de lui pour avoir entrainé cette Patience jusque dans l'église, il avait bien vu cet homme d'église se contracter. Tom dérangeait ? Forcément, il était l'intrus dans cette réunion de famille. Et pourtant... Si Tom avait su certaines choses, peut-être qu'il ne se serait pas senti tellement décalé.


Bonjour mon garçon ! Sois le bienvenu dans la Maison du Très-Haut ! Je suis le Padre Rick, curé de cette Eglise et toi ?

Heu... Bonjour et merci pour l'accueil !
Moi ? Je m'appelle Tom.


A question courte, toujours préférer une réponse courte. Ça évitait de s’emmêler les pinceaux dans des explications abracadabrantes et non demandées. Ça évitait aussi de passer pour quelqu'un de louche, ayant des choses à se reprocher. Tom en avait une grande expérience. Si le curé voulait savoir autre chose, il devrait s'y prendre autrement.
Sa réponse dût lui convenir car il reporta son attention sur ses enfants. Tom obtenait un petit laps de répit. Il ne doutait pas que l'homme de foi revienne à la charge, à un moment ou à un autre.
Puis le petit groupe s'apprêta à bouger. Tom se demandait ce qu'il allait faire quand le Père Rick lui adressa à nouveau la parole.


Et vous mon garçon, vous vous joignez à nous ?

Un regard à Georges et Aliénor. C'était bête, mais il voulait leur aval avant de répondre à leur père. Ils hochèrent tous deux la tête. Tom leur répondit par un sourire, puis se tourna vers le curé.

Oui ! Et je vous ai donné mon prénom, il me semble. Tom ! Vous vous souvenez ? Vous pouvez m'appeler ainsi !

Tom sortit à la suite des enfants et resta très sage quand les molosses vinrent le renifler. Ils agitaient la queue joyeusement. La fillette lui aurait-elle menti quand à leur férocité ? Peut-être que s'il lui avait voulu du mal, ils l'auraient défendue. Logique...
Il se retrouva à nouveau dans la boulangerie, se gardant bien du moindre commentaire. Il ne voulait pas mettre la soeur de ses jeunes amis dans l'embarras. Puis ils prirent tous la direction de la maison. Tom n'était pas contre le fait de prendre un bon petit-déjeuner, mais... Le Père Rick le prit à part, arrivé au pied de l'escalier menant à la dite maison.


Dis-moi mon garçon, qui es-tu ? Et comment as-tu rencontré mes enfants ? Y-a-t-il quelque chose que je dois savoir avant que nous les rejoignons ?

Voilà ! Il y était. Que répondre à pareilles questions ? Il y avait sûrement une bonne et une mauvaise façon de le faire...

Je vous ai déjà dit qui j'étais. Je suis Tom ! Compagnon de voyage de vos enfants.

Il marqua une pause. S'en sortait-il ? Il n'en était pas bien sûr.

La manière dont je les ai rencontrés est... Comment dire... Difficile à résumer en quelques mots.

Impossible à résumer en quelques mots aurait-il pu même dire !

Pour l'instant, la seule chose que vous devez savoir, c'est que je les ai sorti de l'endroit où ils vivaient et que j'ai veillé sur eux depuis.
Ça vous ira pour le moment ?


L'odeur des miches de pain fraîches lui titillaient les narines. Pourrait-il seulement y goûter ?

L'invitation à déjeuner tient-elle toujours ? Vous préférez peut-être que je m'en aille ?
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Message  feu Tiadriel Mer 13 Fév - 0:20

Linor a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Linor

[Église de Montpensier, un matin de janvier 1461, quand Linor manque étrangler son frère ainé]

Pacy la regardait en souriant et cela réchauffa le coeur de Linor. La tristesse, les dures épreuves qu'elle, qu'ils avaient vécu devenaient plus douces. Ici, elle pourrait oublier. Ici, elle pourrait se reconstruire, commencer une nouvelle vie. Peut-être reprendre son ancienne vie. Ses blessures finiraient bien par cicatriser. Tout finirait par n'être que des souvenirs.

Est-ce que tu as gardé ma souris ?

Pacy hocha la tête en signe d'affirmation. Linor lui sourit. Elle avait compris de quoi elle lui parlait. Elle en était contente. Pacy lui tendit alors un morceau de pain, la moitié qui lui restait et qu'elle n'avait pas donné à Georges. Linor la prit et lui dit merci en remuant juste les lèvres.

Oui, elle est dans ma... dans notre chambre... Des fois, je raconte des histoires à Esteban avec les marionnettes. Il aime beaucoup. Quand on était dans le village du lac, dans les montagnes, avant que Tante Cham et Onc' Benoît viennent nous chercher, je lui en racontais tous les soirs, mais c'était pas comme avec papa. Tu lui en raconteras avec moi ? Et Georges, il nous racontera comment il a vaincu le dragon ! Tu es d'accord ? Tu te souviens des histoires de papa ?

Oui, je veux bien lui raconter des histoires avec toi. Par contre, je ne sais pas si Georges pourra te raconter comment il a vaincu le dragon dont tu parles. Il a des troubles de la mémoire. Il se souvient parfois de quelque chose, mais c'est rare.
Heu... Les histoires de Papa ? Non, je ne crois pas. Peut-être que si tu me les racontes, je pourrais te dire si je les connais...


Et puis Georges se souvint de Patience. Linor lui sauta au cou et dans son enthousiasme avait serré un peu fort. Si elle continuait, elle finirait bien par l'étrangler ou au moins lui faire manquer d'air et perdre connaissance. D'ailleurs, il se manifesta.

Pas si fort, tu m'étrangles ! Tu veux ma mort, ma parole ?

Elle relâcha son étreinte et devant son air penaud, Georges éclata de rire. Voilà qu'il se moquait d'elle à présent.

Ça va, je ne l'ai pas fait exprès. Tu n'es pas obligé de te moquer aussi fort.

Elle lui tira la langue avant de rire avec lui. Il avait toujours eu ce rire communicatif, même s'il était très rare de l'entendre rire. Pacy se rapprocha de nouveau de leur père. Elle avait une question à lui poser.

Ils restent avec nous maintenant ? On va vivre tous les 5 avec Esteban ?

Ce dernier s'agenouilla avant de lui répondre.

Bien entendu, nous allons vivre tous ensemble dans notre cabane, au milieu des arbres. Je m'occuperais de vous et nous serons heureux.

C'est vrai ?

Elle était contente mais un détail ne lui échappa pas. Elle savait compter... Elle jeta un regard à son frère et lut dans ses yeux ce qu'elle redoutait. Il avait compris lui aussi. Cinq, ce n'était pas six. Il manquerait quelqu'un à l'appel... Maman... Son père était occupé par Pacy qui s'inquiétait pour leur petit frère. Elle respira alors un grand coup pour ne pas se laisser envahir par les larmes. Pas maintenant, alors qu'il n'avait pas vu que ses deux enfants avaient compris. C'était ça qu'il s'était refusé de leur avouer ? Pour les protéger un peu plus longtemps ? Peut-être... Sûrement... Elle serra très fort la main de Georges et elle sentit qu'il répondait à sa pression. Elle serait forte pour lui. Elle aurait le temps, un peu plus tard, pour laisser échapper sa peine.

Esteban ? Papa, faut qu'on aille voir Esteban ! Il aime pas rester tout seul et il va faire des bêtises sinon.

Oui allons-y ! Nous irons d'abord à Lépi Lami pour prendre du pain chaud ! Georges, Aliénor ! Vous venez ? Et vous mon garçon, vous vous joignez à nous ?

Ali ! Tu viens avec moi ? On va voir Esteban ? Il doit être réveillé maintenant ! Tu viens Georges ?

Pacy lui prit la main et Linor se laissa entrainer dehors, tenant toujours la main de Georges, le forçant à les suivre toutes les deux. Ils firent halte à Lépi Lami, la boulangerie de leur père et prirent ensuite la direction de la maison. Cette maison dans laquelle Linor avait habité petite. S'en souviendrait-elle ? Elle ne savait pas. Elle verrait bien une fois sur place.
A l'orée du bois, Linor aperçut la maison. Une cabane en bois, un escalier invitait à monter pour rejoindre le seuil.


Nous y voilà ! Patience, je te laisse passer première avec ton frère et ta soeur ?

Ils grimpèrent alors les marches et arrivèrent sur la terrasse. Linor fit à peine attention à la vue. Elle n'avait qu'une hâte : pousser la porte d'entrée. Elle se tourna vers sa soeur.

Je peux entrer la première ?

Et sans vraiment attendre la réponse de sa soeur, elle mit la main sur la poignée et poussa la porte. Elle ne put retenir l'interrogation qui lui brûlait les lèvres. Un noeud à l'estomac, elle l'appela.

Maman ? Tu es là ? C'est Aliénor et Georges ! Nous sommes rentrés !

Un cri du coeur. Le cri du désespoir. Elle sentit alors des bras se resserrer sur elle, les bras de Georges. Il l'empêcha de s'effondrer. Elle s'accrocha à lui. Elle laissa couler ses larmes silencieusement. Elle sentit qu'il avait enfoui sa tête dans ses longs cheveux roux. Pleurait-il lui aussi ?

Tu sais bien qu'elle n'est pas là, qu'elle n'est plus là... Nous l'avons compris tous les deux quand Patience a demandé si nous vivrions tous les... cinq ensemble.

Oui... mais je devais essayer... ne serait-ce qu'au cas où...
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Message  feu Tiadriel Mer 13 Fév - 23:40

--Esteban. a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Esteban5ans

[Cabane de mon papa - Quand je ne fais que des bêtises]

Esteban était très content de la complicité qu'il avait avec Inuki. Faut dire qu'il ne savait pas ce qu'il aboyait mais à chacune de ses phrases, il faisait entendre sa voix canine et chaude. Et pendant que le chien cherchait le livre ou vaguait à ses occupations à quatre pattes, le petit garçon le regardait faire pendant un instant en réfléchissant. Quand les chiens cherchaient quelque chose, ils avaient la truffe à ras du sol et les fesses en l'air. C'était peut-être ainsi qu'on avait la meilleure sensation pour trouver ce qu'on cherchait. Ni une ni deux, le petit garçon se décida à faire comme son ami poilu. Les mains au sol, les pieds identiquement et les fesses en l'air, Esteban avait le nez contre le plancher à chercher le précieux livre. Et voilà qu'il s'amusait à trouver le livre des vertus. Mais comme tout enfant qui se respecte, pris dans son nouveau jeu, il avait complétement oublié qu'il voulait faire le petit déjeuner pour son père et sa petite soeur. Et voilà qu'il s'amusait à se promener en mode chien de chasse, zigzaguant entre les chaises, passant sous la table, sous le banc, se dirigeant dans les chambres, repassant sous la table et retournant dans sa chambre. Et là bingo...

Hé Inuki ! Tu as vu je l'ai retrouvé ! Je savais bien que je l'avais pas perdu ! Papa qui disait que j'avais dû l'oublier chez Alexandre ou ailleurs ! Mais moi je savais que je l'avais pas perdu !!

Et voilà que le petit garçon remua des fesses comme le faisaient les chiens. Il avait jamais compris pourquoi ils faisaient ça mais c'était peut-être une manière d'exprimer leur joie. Puis, il se coucha à même le sol et comme le font les militaires, il se remit à ramper sous son lit. Il se releva brusquement avec l'objet tant recherché dans les bras.

Aïe !

Puis, voyant qu'il ne pouvait pas se relever, il se mit à reculer, les fesses un peu en arrière avec son fardeau. Et enfin le jour. Esteban brandit sa trouvaille haut au ciel en sautant de joie, puis il la montra à son chien !

Tu as vu Inuki ? on joue ensemble ? Moi je serais le plus meilleur joueur de la soule du Roy et toi tu serais...

Et le petit garçon se mit à réfléchir

Toi tu serais... ben toi tu serais le... tu serais le chien du plus meilleur et tu participerais à mes entraînements ? Tu es d'accord ?

Esteban n'attendit pas la réponse du chien et se mit à lui envoyer la panse de brebis et se mit à se jeter sur son chien pour le plaquer et lui récupérer la soule. Il ne voyait pas le risque qu'il prenait à prendre son chien pour un jouet. Heureusement qu'il avait un chien agréable avec les enfants. Et alors qu'il s'amusait aussi bien avec la soule qu'avec le chien, il entendit des cris et des bruits de pas dans l'escalier alors qu'il récupérait la soule sous la table. Il se releva plus vite que prévu et se cogna une nouvelle fois la tête. Il se releva en se grattant le cuir chevelu.

Maman ? Tu es là ? C'est Aliénor et Georges ! Nous sommes rentrés !

Esteban se retourna en direction de la porte et tomba nez à nez avec sa soeur. Il la regarda d'un air ahuri sans comprendre pourquoi Patience appelait sa mère. Elle savait bien qu'elle était au Soleil et qu'elle chassait les nuages noirs quand ils étaient heureux et qu'elle les remettait et faisait tomber la pluie quand ses enfants pleuraient.

Ben Patience ! Pourquoi tu appelles Maman ? Et puis pourquoi que t'es habillée comme ça ?

Ensuite, il y eut une autre entrée dans la cabane avec un garçon qui se mit à pleurer dans les bras de Patience.

Et c'est qui lui ? J'le connais pas ? C'est un enfant trouvé de Papa ?

Et puis, ce fut autour d'une autre Patience de faire son entrée. Et là, Esteban en tomba à la renverse. Deux Patiences pour le prix d'une. Il savait qu'il s'était fait mal à la tête mais de là à voir deux fois sa soeur, il comprenait plus.


Patience !

Et enfin son père arriva et le petit garçon l'appela à la rescousse

Papa !

Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

[Janvier 1461 - Quand la vérité éclate au grand jour...]

Rick se demandait pourquoi cet adolescent lui parlait ainsi. Il avait bien compris qu'il s'appelait Tom alors pourquoi le lui répétait-il plusieurs fois ? Se devait-il le connaître pour appuyer ainsi sur son prénom ? Il faudrait qu'il découvre cela, tout à l'heure. Ils se rendirent ensuite tous ensemble jusqu'à la cabane et il apprit de la bouche du compagnon de voyage de ses enfants qu'il les avait sauvés. C'était lui qui les avait libéré, lui l'ange salvateur, l'envoyé du Très Haut.

Pour l'instant, la seule chose que vous devez savoir, c'est que je les ai sorti de l'endroit où ils vivaient et que j'ai veillé sur eux depuis. Ça vous ira pour le moment ?

Rick hocha la tête

L'invitation à déjeuner tient-elle toujours ? Vous préférez peut-être que je m'en aille ?

Rick lui sourit d'une manière agréable

Bien évidemment Tom, vous êtes le bienvenu ! Je n'ai jamais refusé l'hospitalité à quelqu'un et d'autant plus lorsque cette personne m'a ramené mes enfants jusqu'à moi.

Tout en parlant avec l'adolescent, le curé regarda en direction des escaliers, prêt à suivre les trois enfants. Aliénor était pressée d'arriver la première et fuit suivie de très près par Georges et par Patience. Et soudain, le drame

Maman ? Tu es là ? C'est Aliénor et Georges ! Nous sommes rentrés !

Rick ne s'attendait pas à ce que les deux disparus appellent leur mère dès leur arrivée. Mais à quoi s'attendait-il ? A ce que ses deux enfants aient perdus la mémoire ? Qu'ils allaient oublier qu'ils avaient une mère ? Pourquoi n'avait-il pas anticipé leur réaction ? Il se tourna vers Tom et d'un air moitié inquiet, il lui dit

Excusez moi... Je...

Et c'est quatre à quatre qu'il monta les marches de la cabane. Là, il se retrouva dans la pièce principale où il trouva Esteban assis parterre et debout devant lui, les deux filles et Georges pleurant dans les bras de sa soeur Aliénor. Esteban l'appela après avoir appelé sa soeur Patience. Il se rapprocha des deux disparus et se mit à genoux devant eux. Après quelques secondes d'hésitation, il les enserra dans ses bras, silencieusement. Il fit un signe à sa fille Patience pour qu'elle s'occupe de son petit frère.

Georges ! Aliénor ! Je vais tout vous raconter !

Sa voix était douce et mêlée de tristesse. Il se releva et leur pris la main à tous les deux pour les conduire jusqu'à la cheminée où trônaient les couvertures pour lire les histoires du soir. Il s'assit et les entraîna dessus.

Mes enfants, comme vous l'avez compris, votre Maman Tiadriel n'est pas là pour vous accueillir... Votre Maman a rejoint le Très Haut, il y a maintenant un peu moins de cinq ans. Mais, il est préférable que nous commencions par le début.

Rick regarda ses deux enfants avant de reprendre

Tout a commencé juste avant la naissance d'Esteban. Votre maman a fait la rencontre d'un homme qui l'a agressée et qui s'est présentée comme une personne ayant été arrêtée par elle. Puis, il y a eu votre attaque et ton bras cassé Georges. T'en souviens-tu ? Et puis, quelques mois après, c'était un jour de marché... Il est revenu...

Rick resta silencieux un instant, se rappelant les événements de ce terrible jour qui avait noyé sa vie en un véritable chaos sans nom...
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Message  feu Tiadriel Jeu 14 Fév - 0:17

[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Inukiavatar

[Chez mon maître et ses lardons]


Inuki avait dit qu'il aiderait Esteban et c'est ce qu'il fit. Truffe collée au sol, il avançait méticuleusement. Si seulement il connaissait l'odeur de ce qu'il cherchait, il aurait pu être plus efficace. Sans se soucier de ce que faisait le fils de son maître, il se demandait s'il allait devoir chercher encore longtemps quand...

Hé Inuki ! Tu as vu je l'ai retrouvé ! Je savais bien que je l'avais pas perdu ! Papa qui disait que j'avais dû l'oublier chez Alexandre ou ailleurs ! Mais moi je savais que je l'avais pas perdu !!

Waouffff woufwoouuff !
Super, la chasse au trésor est terminée !

Inuki le regarda se trémousser en remuant du popotin. Les enfants d'humains étaient vraiment comiques quand ils se prenaient pour des quadrupèdes.

Aïe !

Voilà qu'il s'était fait mal à faire le zouave... Espérons qu'il n'allait pas se mettre à pleurer, pauvre petite chose... Non ? Ouf ! Sauvé l'Inuki !
Puis tout content, il lui montra sa trouvaille. C'était ça qu'il fallait chercher ? Quelle idée de le cacher dans un endroit pareil ?


Tu as vu Inuki ? on joue ensemble ? Moi je serais le plus meilleur joueur de la soule du Roy et toi tu serais...

Mais qu'est-ce qu'il raconte ???

Toi tu serais... ben toi tu serais le... tu serais le chien du plus meilleur et tu participerais à mes entraînements ? Tu es d'accord ?

[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Inukiavatarinterrogatio

Inuki resta interrogatif. C'est qu'il n'avait rien compris au jeu... Participer ? Mais comment ?
Mais il n'eut pas le temps de se poser plus de questions. Le petit garçon lui jeta sa balle et se jeta ensuite sur lui. Ahhhhhhhhhhhh ? C'était ça le jeu ? Inuki voulait bien jouer comme ça. Et prenant bien soin de ne pas le blesser avec ses crocs, il joua un instant avec le petit lardon de son maître. Et alors qu'Esteban était sous la table, Inuki entendit des voix en bas de l'escalier. Il se rapprocha de la porte. Les voix se rapprochèrent, en même temps que les bruits de pas. La porte ne mit pas longtemps à s'ouvrir. Inuki sut de suite que ce n'était pas Patience comme le croyait Esteban. Mais il connaissait cette odeur, tout comme celle qui suivit. Il se mit à remuer frénétiquement la queue. Ils étaient revenus. Il voulait leur faire la fête, mais un détail dans leur attitude l'en dissuada, il se passait quelque chose. Il resta sagement à 'écart et attendit. Le moment vendrait bien où il pourrait aller leur faire la fête ou au moins quémander une caresse.


Dernière édition par feu Tiadriel le Dim 24 Fév - 0:13, édité 1 fois (Raison : parce qu'en citation, c'est mieux ^^)
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Message  feu Tiadriel Dim 24 Fév - 0:12

--Georges a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Georgesj

[Église de Montpensier, un matin de janvier 1461, quand un détail ne lui échappe pas]

Après un moment d'observation, Patience s'était approchée de lui et lui avait touché la tête, effleurant la cicatrice qu'il avait à l'arcade.

Geo'ges ! Tu as encore mal ? Tu as battu le dragon ! Tu es revenu ! Et avec Ali !

Non, ça va. Il reste juste la marque.

Georges ne savait pas bien de quel dragon elle parlait. Mais une autre image flotta un moment devant ses yeux. Il avança la main machinalement et prit le morceau de pain qu'elle lui tendait. Elle déposa alors un bisou sur sa joue. Elle sentait bon. Il rougit sous la surprise. Il ne savait pas pourquoi. Linor lui en faisait aussi mais elle ne sentait pas aussi bon. C'était surement pour ça. Il faut dire qu'ils ne devaient pas se laver aussi souvent que leur soeur.

Merci Geo'ges !

Ben... Euh... De rien ! Merci à toi pour le pain !

Il écoutait un peu distraitement l'histoire de Linor et de sa souris, se balançant d'un pied sur l'autre, quand il sentit quelque chose au bout de sa chausse. Il baissa les yeux et vit le petit pot d'onguent. il se souvint alors que son père l'avait laissé échapper. Il se baissa et le ramassa, ne sachant qu'en faire, il le glissa dans une de ses profondes poches.
Il venait de répondre à la question de son père quand Linor lui sauta au cou, toute heureuse en apprenant qu'il se souvenait de leur soeur. Ça faisait un souvenir de plus. Peut-être qu'un jour il se souviendrait quasiment de tout ce qu'il avait oublié. Enfin, s'il survivait jusque là. Linor serrait tellement fort qu'il allait finir par manquer d'air !


Pas si fort, tu m'étrangles ! Tu veux ma mort, ma parole ?

Elle le relâcha et il respira mieux. Quel soulagement ! Il ne put s'empêcher de rire en voyant l'expression de sa soeur. Si elle avait pu se glisser dans un trou de souris, elle l'aurait surement fait.

Ça va, je ne l'ai pas fait exprès. Tu n'es pas obligé de te moquer aussi fort.

Georges vit passer la langue toute rose de sa soeur, avant de l'entendre rire à son tour. Puis Patience posa la question qui dérange à leur père.

Ils restent avec nous maintenant ? On va vivre tous les 5 avec Esteban ?

C'était donc ça, entre autre, que leur père leur cachait ? La disparition de leur mère ! Il ne savait peut-être pas lire, mais compter... Linor le regarda et il lut dans ses yeux ceux que les siens devaient refléter. Maman ne les accueillerait pas, ni aujourd'hui, ni demain... Plus jamais...
Georges répondit à la pression de la main de Linor dans la sienne. Pour lui donner du courage et pour s'en donner aussi. Ils allaient en avoir besoin.

Quand tout le monde se fut mis d'accord sur la suite des évènements, ils sortirent, passèrent à la boulangerie, pour finalement prendre le chemin de la maison. La maison... Ça lui faisait bizarre en y pensant. Sa maison, leur maison... Depuis le temps qu'ils l'avaient quittée sa soeur et lui.
Arrivés au pied de l'escalier, leur père les laissa passer devant tous les trois. Ils atteignirent la terrasse, Georges jeta un bref coup d'oeil au paysage car déjà la question de Linor l'alerta.


Je peux entrer la première ?

Et Linor entra, sans attendre la réponse de Patience.

Maman ? Tu es là ? C'est Aliénor et Georges ! Nous sommes rentrés !

Georges savait qu'elle allait craquer. Il le sentit au son de sa voix. Sans réfléchir, il s'avança et l'enserra par derrière, juste avant que les jambes de sa soeur ne se dérobent sous elle. Il la soutint fermement sans problème. Elle n'était pas bien lourde, elle pourrait se remplumer un peu. Elle s'accrocha à son étreinte, pleurant en silence. Il enfouit alors son visage dans la chevelure de sa soeur, serrant les paupières très fort pour ne pas laisser la place à ses larmes.

Tu sais bien qu'elle n'est pas là, qu'elle n'est plus là... Nous l'avons compris tous les deux quand Patience a demandé si nous vivrions tous les... cinq ensemble.

Oui... mais je devais essayer... ne serait-ce qu'au cas où...

Occupé à soutenir sa soeur, c'est tout jute s'il remarqua son petit frère. Le temps semblait s'être arrêté. Leur père arriva alors et Georges sentit qu'il les serrait à son tour dans ses bras.

Georges ! Aliénor ! Je vais tout vous raconter !

Sa voix était douce et... triste. Leur père relâcha alors son étreinte et Georges le regarda un bref instant. Il leur prit la main et les guida vers la cheminée, les entrainant sur les couvertures qui étaient posées devant.

Mes enfants, comme vous l'avez compris, votre Maman Tiadriel n'est pas là pour vous accueillir... Votre Maman a rejoint le Très Haut, il y a maintenant un peu moins de cinq ans. Mais, il est préférable que nous commencions par le début.

Georges regardait son père. Il allait enfin leur dire ce que sa soeur et lui avaient tant voulu savoir.

Tout a commencé juste avant la naissance d'Esteban. Votre maman a fait la rencontre d'un homme qui l'a agressée et qui s'est présentée comme une personne ayant été arrêtée par elle. Puis, il y a eu votre attaque et ton bras cassé Georges. T'en souviens-tu ? Et puis, quelques mois après, c'était un jour de marché... Il est revenu...

Maman faisait parti des forces de l'ordre ? Elle arrêtait les gens ?
Mon bras cassé... Oh, celui-là ? Au poignet !


Il leva son bras et montra son poignet. Il restait une minuscule déformation mais qui ne l'empêchait en rien de se servir de sa main correctement.

C'est celui qui m'a fait ça le dragon dont parlait Patience ? Je me suis battu avec lui ? Oh... C'est ça mon souvenir de Linor et Patience cachées sous le lit ! De moi, partant l'épée à la main ! Oui, le dragon ! C'était bien lui !

Patience a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Patience2

[Janvier 1461 - Quand tout devient triste à la maison...]

Si Patience avait pu imaginer que ce qu'elle venait de dire aurait causé tant de douleur à sa jumelle et à son héros, elle se serait bien abstenu de le faire. Mais comme tous les enfants qui se respectent, elle n'avait pas sa langue dans sa poche et elle disait ce qu'elle pensait sans penser aux conséquences. Elle, elle voulait juste sauter de joie, à l'idée qu'ils allaient vivre ensemble. Elle avait appris à vivre sans sa maman et n'avait pas pensé que Georges et Aliénor ne savaient pas qu'elle n'était plus là.

Son père était là, à genoux, à sa hauteur, et de sa voix chaude et douce, il lui avait répondu


Bien entendu, nous allons vivre tous ensemble dans notre cabane, au milieu des arbres. Je m'occuperais de vous et nous serons heureux.

Et elle n'avait pas compris la peine de sa jumelle, qui avait répondu d'une voix enthousiaste

C'est vrai ?

La petite rouquine avait sauté de joie. Enfin sauté ce n'était pas le terme exact, puisque son père lui avait expliqué qu'il ne fallait pas faire de bruit dans la Maison du Très Haut pour ne pas déranger ceux qui veulent entrer en contact avec Lui. Peut-être que si elle avait regardé les deux disparus à ce moment-là, elle se serait aperçu que quelque chose clochait mais tout de suite, elle salivait à l'idée que son père voulait passer à Lépi Lami pour récupérer du pain chaud. Et alors que le curé s'occupait de l'ami de son frère et de sa soeur, elle, elle entraîna Aliénor et de ce fait Georges, dehors.

Et c'est donc heureuse, qu'elle se dirigea vers la cabane paternelle. Elle était contente, elle allait montrer à Esteban les deux manquants de la famille. Il n'y croirait pas, elle en était sûre. Et maintenant, il allait voir deux grandes soeurs pour lui raconter des histoires et un grand frère pour jouer à la soule avec lui. C'était que du bonheur non ? Son père lui demandait de passer première avec les deux grands. Elle était très pressée de crier à Esteban la surprise qu'elle lui rapportait. Elle s'apprêtait à monter les marches de la cabane, la première, lorsque Linor lui demanda


Je peux entrer la première ?

Euh...

Et avant même qu'elle ait donné de réponse, sa jumelle était déjà en haut. Et là, le cri qui tue !

Maman ? Tu es là ? C'est Aliénor et Georges ! Nous sommes rentrés !

Et Georges qui avait compris la peine de sa protégée et enfouissait son visage dans ses cheveux. Des mots murmurés entre eux pour essayer de se rendre compte de la vérité. La petite Patience ne savait pas ce qu'elle devait faire : prendre sa jumelle dans ses bras ou prendre Esteban dans ses bras. Le dernier né de la fratrie semblait perdu devant tant de visages inconnus.

Ben Patience ! Pourquoi tu appelles Maman ? Et puis pourquoi que t'es habillée comme ça ? Et c'est qui lui ? J'le connais pas ? C'est un enfant trouvé de Papa ?

Le choix ne se fit pas attendre plus longtemps lorsque Esteban tomba à la renverse. En plus, il l'appelait avant d'appeler leur père.

Patience ! Papa !

Elle le sentait au bord des larmes. Elle jeta un coup d'oeil à Aliénor qui était dans les bras de leur aîné et un autre au petit garçon rêveur qu'elle protégeait depuis sa naissance. Elle se dirigea donc vers lui et le prit dans ses bras

Esteban ! Regarde c'est Georges et Aliénor qui sont revenus ! Tu te souviens ? Papa il arrête pas de nous en parler ! Ils sont revenus dans l'Eglise !

La petite soeur rafraîchissait la mémoire de son frère pendant que leur père serrait les deux disparus dans ses bras, comme il savait si bien le faire avec eux quand ils avaient du chagrin. Un regard de lui et Patience sut qu'il ne pouvait pas pour l'instant se charger du chagrin du dernier né. Il n'avait pas eu besoin de parler, elle avait appris au fil des mois, depuis son retour de Tarbes, à palier aux absences paternelles, surtout lorsqu'il était tombé malade et où les deux enfants étaient presque livrés à eux même. Elle avait du coup, grandit un peu plus vite qu'elle n'aurait dû, jouant parfois le rôle de deuxième maman pour son frère. Son père avait entraîné les deux enfants tristes sur les couvertures, devant la cheminée, sur LEURS couvertures. Même si ce n'était pas bien, Patience éprouva pendant une seconde une pointe de jalousie car elle savait que durant cette histoire là, elle ne pourrait pas prendre SA place, celle qu'elle s'était choisie dans les bras paternels.

Patience s'assit face à son père et prit Esteban sur ses genoux, et elle écouta son père raconter l'histoire. Elle la connaissait déjà car il leur avait déjà raconté tout en détails. Mais contrairement à d'habitude, sa voix n'était pas la même. Aujourd'hui, elle semblait plus lente dans le débit, un peu comme si le curé cherchait ses mots. Elle semblait plus triste, plus saccadée, comme s'il était emprunt de chagrin. Elle regardait tour à tour, son père, puis sa jumelle et son héros. Elle regarda aussi en direction de la table où se trouvaient les pains chauds que son père avait dû déposer en entrant. Sûr que s'il mettait si longtemps à raconter l'histoire, les petits pains seraient loin d'être chauds. Elle mourait d'envie de leur dire


Maman est morte de chagrin, mais c'était il y a longtemps et puis c'est tout. Vous n'aurez peut-être plus les bisous maternels et les câlins que toutes les mamans font mais en échange vous aurez du pain chaud.

Elle aurait pût dire cela, certes, mais de là, à dire qu'un petit pain chaud remplace la douceur d'une maman c'était loin d'être vrai. Et puis, elle ne l'avouerait pas, mais elle avait adorer se lover dans les bras de sa tante Cham, lorsqu'elle était venue la chercher à Tarbes avec Onc'Benoît ou même dans ceux de sa marraine Sakura, qui faisait si peur à Esteban avec son seul oeil et son bandeau dessus. Elle chassa vite ses idées de sa tête, parce qu'elle savait que son papa lui avait dit que c'était pas bien de penser comme cela et elle écouta, sagement le reste de l'histoire. Elle se demandait bien si Tom allait venir jusqu'à eux pour s'asseoir ou pas. Les chiens s'étaient rapprochés de la couverture et sagement ils étaient venus se coucher à côté d'eux. Nuage avait posé sa tête sur les jambes d'Esteban qui le caressait tranquillement. Puis son père fit une pause et la petite fille leva la tête rapidement, espérant que l'histoire était terminée, mais sa joie fut de courte durée, quand elle s'aperçut que son père cherchait encore ses mots.

--Esteban. a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Esteban5ans

[Janvier 1461 - Cabane de Papa mais aussi remplie que Lépi Lami à l'heure où le pain est chaud, au moment où une once d'espoir apparaît]

Le petit garçon venait de voir rentrer tout le monde et espérait que son père ou sa soeur viendrait lui expliquer ce qui se passait. Il y avait deux Patience, une qui ressemblait à celle qu'il connaissait et une autre qui lui ressemblait mais qui était moins jolie, surtout avec son oeil bizarre. Son père s'était approché des deux autres enfants et s'était mis à genoux pour les prendre dans ses bras.

Georges ! Aliénor ! Je vais tout vous raconter !

Le petit garçon réfléchissait à ses deux prénoms qu'il venait d'entendre. C'est à ce moment-là que sa soeur vint le prendre dans ses bras et lui expliqua ce qui se passait

Esteban ! Regarde c'est Georges et Aliénor qui sont revenus ! Tu te souviens ? Papa il arrête pas de nous en parler ! Ils sont revenus dans l'Eglise !

Le petit garçon s'était remis debout et il regardait sa soeur pour essayer de comprendre. Dans l'Eglise ? Mais pourtant, lui qui avait déjà joué plusieurs fois entre les bancs, sans déranger les paroissiens, il ne les avait jamais vu caché. C'était quand même bizarre ça. Et puis, il y avait quelque chose aussi de très étrange, papa leur avait toujours dit que Georges et Aliénor étaient partis rejoindre leur Maman au Soleil. Donc si eux avaient pu s'échapper du Soleil, peut-être que Maman aussi allait revenir. Il resta planté, le regard en direction de la porte pour être le premier à se jeter dans ses bras lorsqu'elle franchirait le seuil, alors que Patience lui rappelait l'histoire de son frère et de sa soeur. Lui, il n'avait qu'une envie, sentir le parfum de sa maman, le nez dans son cou et sentir ses bisous, une pluie de bisous comme elle faisait parfois avec l'eau du ciel. Aussi attendait-il que la porte s'ouvre. Il ne comprenait pas ce que faisait ce grand garçon et que Patience ne lui avait pas présenté. C'est un peu forcé que sa soeur le conduisit jusque vers les couvertures où son père, son nouveau frère et sa nouvelle soeur étaient installés.

Mes enfants, comme vous l'avez compris, votre Maman Tiadriel n'est pas là pour vous accueillir... Votre Maman a rejoint le Très Haut, il y a maintenant un peu moins de cinq ans. Mais, il est préférable que nous commencions par le début. Tout a commencé juste avant la naissance d'Esteban. Votre maman a fait la rencontre d'un homme qui l'a agressée et qui s'est présentée comme une personne ayant été arrêtée par elle. Puis, il y a eu votre attaque et ton bras cassé Georges. T'en souviens-tu ? Et puis, quelques mois après, c'était un jour de marché... Il est revenu...

Le petit garçon releva juste la tête lorsque nuage vint se coller à lui pour réclamer une caresse et lorsque son père prononça son nom. Le reste du temps, il regarda cette porte qui refusait obstinément de s'ouvrir. Elle en mettait du temps à descendre de son nuage. Il faudrait qu'il demande à Matthis combien de temps ça met pour descendre du Soleil. Il ne voulait pas le faire avec son papa pour ne pas provoquer de chagrin. Il espérait que ce n'est pas la présence de cet inconnu qui empêchait sa maman d'entrer. Il avait envie d'aller ouvrir la porte pour voir mais entre nuage qui s'était couché sur sa jambe et sa soeur qui le tenait sur lui, toute fuite était impossible. Aussi décida-t-il de se montrer patient et poussa-t-il un soupir...

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Rick a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Rickn

RP scindé pour une meilleure compréhension de l'histoire

--Esteban. a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Esteban5ans

Le petit garçon était tranquillement assis sur les genoux de sa soeur et écoutait le récit de son père. Il semblait si triste mais pour l'heure, il était pas question de le déranger. Non pas qu'il le repousserait mais quelque chose empêchait le dernier né de la fratrie d'interrompre l'histoire, même pour un câlin. Au fil du passé qu'égrenait son père, le petit garçon avait compris que l'étranger qui se tenait encore debout, non loin d'eux, avait ramené Georges et Aliénor jusqu'ici.

Les pensées du garçon avaient donc foncé à la vitesse d'une soule lancé d'un bout de terrain à l'autre et il en avait conclu que si son frère et sa soeur étaient revenus du Soleil, où son père avait dit qu'ils étaient, alors l'étranger pouvait sûrement l'aider à exaucer son voeu le plus cher.

Ni une ni deux, il repoussa la tête de Nuage qui grogna de mécontentement, dérangé dans sa pause caresse et il se libéra de l'étreinte de sa soeur. Il se leva et se dirigea vers le jeune homme. Arrivé à côté de lui, il tira sur ses braies pour lui montrer sa présence. Il attendit que celui-ci se baisse et quand il fut à sa hauteur, il lui dit doucement


Dis, toi tu es un peu sorcier non ? Tu peux me le dire, je dirais rien à Papa promis ! Parole d'Esteban !

Esteban savait que les sorciers ont les brûlaient devant tout le monde. Son père le lui avait déjà raconté un jour.

Vu que tu as déjà été jusqu'au Soleil pour sauver Georges et Alienor, tu peux pas y retourner pour ramener ma maman ? J'ai envie de lui faire un bisou et qu'elle me serre dans ses bras, tu sais.

Le petit garçon avait les larmes aux yeux. Il sortit de sa poche, son trésor : un bout de ficelle, un bout de bois et une bille en terre et il les lui tendit

Regarde, je peux même te payer pour que tu y retournes !

Esteban savait que son père avait donné de l'argent à son oncle et sa tante qui étaient venus les chercher, lui et sa soeur, à Tarbes. Alors peut-être que le garçon accepterait d'y aller contre son trésor.

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Dernière édition par feu Tiadriel le Mar 21 Mai - 12:21, édité 1 fois
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Message  feu Tiadriel Dim 24 Fév - 3:01

--Tom. a écrit:[RP fermé] Des retrouvailles improbables... Tomr

[Janvier 1461, Montpensier, 137 Rue de la Mandragore, quand il se sent vraiment de trop...]

Tom avait craint que le curé l'envoya promener, mais il n'en fit rien. Pour le coup, il en resta un peu surpris. Il ne lut que de la bienveillance à son égard. Il en fut vraiment soulagé. Pour l'instant, les quelques et simples explications fournies lui suffisaient. Plus tard, Tom aurait sûrement l'occasion de narrer au père de ses compagnons de route l'histoire complète.

Bien évidemment Tom, vous êtes le bienvenu ! Je n'ai jamais refusé l'hospitalité à quelqu'un et d'autant plus lorsque cette personne m'a ramené mes enfants jusqu'à moi.

Merci bien !

Juste le temps de remercier le religieux qu'il entendit la voix de Linor appelant sa mère. Le curé changea de couleur avant de s'excuser et de monter dare-dare rejoindre ses enfants. Il était plutôt inquiet. Tom ignorait-il quelque chose ? Il faut croire qu'une information importante lui avait échappé. Peut-être quand il était interrogé par le curé dans l'église ? Oui, ça devait être ça. Mais pour l'heure, il ne savait trop quoi faire.
Regardant alentour, il hésitait. Il avait l'estomac dans les talons et ce n'était pas la demi-miche que Patience lui avait donné qui lui calerait l'estomac pour la journée. Il se décida donc à monter les marches à son tour et arrivé devant la porte... Il la poussa doucement et entra, sans faire de bruit, pour ne pas déranger.
Il jeta un regard circulaire sur la pièce, repérant les pains chauds. Son estomac gargouilla doucement. Il retint un filet de salive qui menaçait de franchir ses lèvres. Il aurait l'air fin à baver d'envie comme un gamin !
La petite famille était installée près de la cheminée sur de confortables couvertures et écoutait leur père relater des évènements anciens. Par respect, il se concentra sur autre chose, pour ne pas entendre. Il se dit qu'il pouvait essayer de préparer un petit-déjeuner pour tout le monde... Oui, c'était une bonne idée. Il avait bien remarqué le regard envieux et gourmand de sa nouvelle petite amie dans la boulangerie tout à l'heure. Elle aimait le pain et surtout le tout chaud. S'ils attendaient encore longtemps, ils seraient complètement froids. Il allait se diriger vers la cuisine quand il sentit qu'on tirait sur ses braies. Baissant les yeux, il découvrit le plus petit des enfants. Il lui sourit avant de se mettre à sa hauteur et de tendre l'oreille.


Dis, toi tu es un peu sorcier non ? Tu peux me le dire, je dirais rien à Papa promis ! Parole d'Esteban !

Un peu sorcier ? Que voulait-il bien dire par là ?

Heu... Eh bien... C'est que...

Il en perdait ses mots. Ce petit bonhomme était vraiment perturbant. Il lui avait répondu en murmurant lui aussi, imitant son petit interlocuteur.

Vu que tu as déjà été jusqu'au Soleil pour sauver Georges et Alienor, tu peux pas y retourner pour ramener ma maman ? J'ai envie de lui faire un bisou et qu'elle me serre dans ses bras, tu sais.

Oh... C'était pour ça qu'il le prenait pour un sorcier ? Il pensait que Tom avait ressuscité Georges et Aliénor ! Comment lui dire qu'il n'avait aucun pouvoir ? Et pour couronner le tout, les larmes aux yeux, Esteban lui sortit ses trésors.

Regarde, je peux même te payer pour que tu y retournes !

Tom prit les petits doigts du garçonnet et les referma sur les trésors tendus. Il lui fit non de la tête avant de lui répondre. Il avait la voix nouée par l'émotion. Une maman... Quand elle n'était plus là, elle vous manquait à jamais...

Tu sais, Esteban, je ne peux pas accepter ton offrande. Pas parce que ce n'est pas assez, non, c'est même beaucoup trop, mais parce que je suis incapable de faire ce que tu me demandes. J'aurai voulu pouvoir t'aider et te rendre ta maman. Mais je ne le peux pas, personne ne le peut. Elle t'attend au Soleil et un jour, dans longtemps, tu la retrouveras... En attendant, il faut que tu sois fort, pour ton papa, ton frère et tes soeurs.
Je n'ai pas ramené ton frère et ta soeur du Soleil, je les ai ramené d'un endroit loin d'ici. Un endroit où il ne faisait pas bon vivre. Ici, ils seront mieux, ici, ils seront aimés et choyés, tout comme toi !
Alors, je sais bien que tu es déçu, mais si pour essayer d'oublier, tu m'aidais plutôt à faire le petit-déjeuner ? Tu dois bien savoir ce qui ferait plaisir à ta soeur Patience et à ton papa ? Moi, je sais ce qui ferait plaisir à Linor et Georges.


Il sourit à Esteban et se releva. Il lui tendit la main pour l'inciter à accéder à sa demande. Peut-être que s'il arrivait à détourner l'attention du petit garçon, celui-ci penserait à autre chose.
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